• Petit mot du 11 novembre

Pas de sortie pour moi ce matin, donc pas de compte rendu. Mais en ce jour du 11 novembre, on peut se souvenir qu’il y eut bien des soldats cyclistes en 14-18 : chasseurs, estafettes, éclaireurs.
Voici quelques éléments d’information glanés sur le Net :

L’infanterie cycliste française doit son apparition au Lieutenant Henri Gérard. Il comprend que la structure même de la bicyclette est la grosse objection qui sera toujours opposée à faire du cycliste un combattant. Le lieutenant entreprend des recherches sur la transformation de la bicyclette pour la rendre plus maniable en toute circonstance. Il y réussit. La bicyclette pliante « Gérard » est née. Elle est exposée au Salon du Cycle à Paris en décembre 1894.
Les premiers cyclistes militaires combattants apparaissent en France en 1895 lors des grandes manœuvres. La création des premières unités cyclistes, sous forme de compagnies ou pelotons, remonte à 1899.
Le chasseur cycliste, au début du conflit, est un militaire d’active, sélectionné sur ses aptitudes physiques. Il est équipé du fusil d’infanterie Lebel. Il ne porte pas de capote ni de havresac. Tout ceci contribue à en faire un combattant rapide, leste et très mobile.

A partir 1915, les réservistes de la cavalerie remplacent progressivement une partie des chasseurs cyclistes qui rejoignent un BCP [Bataillon de Chasseurs à Pied] en renfort. En juin 1916, l’effectif des GCC [Groupe de Chasseurs Cyclistes] est réduit de moitié. En 1918, l’effectif est reporté cette fois ci à son maximum. C’est alors le retour des GCC au premier plan. Un GCC comprend : 10 officiers dont un médecin, 407 sous-officiers, caporaux et chasseurs, 18 chevaux et 7 voitures.

A l’origine, la bicyclette pliée, conçue par le lieutenant Gérard, pèse 17 kg. Le diamètre des roues est de 65 cm, le pédalier principal est muni de 23 dents, celui arrière de 9 dents ce qui permet un développement de 5,5 m. Sa hauteur est de 0,75 m et sa longueur 1,5 m. Cette hauteur, adaptable, permet au chasseur cycliste, en cas de mauvaise surprise, de poser les pieds au sol et de faire feu sans descendre de machine. Les bicyclettes sont toutes montées sur pneumatiques Michelin. En effet, ce pneumatique possède des atouts majeurs: une vitesse supérieure, le silence, et il épargne les trépidations, au contraire des caoutchoucs creux.

En 1910, la pliante passe à 16 kg nue et 18,5 kg avec paquetage (collet, gamelle, nécessaire de réparation). C’est encore 3 kg de plus que le fantassin équipé. L’objectif demeure donc l’allégement de la machine. En 1914, les chasseurs cyclistes perçoivent la pliante « Gérard », ramenée au poids de 13 kg. Equipés ainsi, les cyclistes ont une vitesse moyenne de 10 à 12 km à l’heure. Ils sont capables de parcourir des étapes d’une moyenne de 60 (le minimum) à 100 km.

Et voici quelques photos, qui vous donneront une petite idée des « sorties » auxquels les malheureux étaient voués :

Eclaireurs cyclistes Soldats cyclistes