• Rien ne sert de chuter

J’arrête le vélo ! J’en ai marre de me vautrer sur le bitume. C’est dur, le bitume, c’est sale, c’est pas fait pour qu’on s’y étale !
Déjà que je m’étais traîné pendant toute la sortie, rapport à des guiboles qui se souvenaient de ma première sortie montagnarde de l’année (qui remontait pourtant à jeudi)…  pas mon jour. Mais cette fois, rien de cassé, du vernis en moins, une belle escalope toute rouge en haut de la cuisse droite, un pouce gauche en charpie, quelques décorations sur le museau.
Ce que j’encaisse mal, c’est d’être tombé alors qu’il n’y avait aucune raison de tomber : un virage anodin dans Réméréville, pris à vitesse réduite, la roue avant qui se dérobe… c’en est même vexant de se retrouver à terre, pour rien, ça fait godiche.
Si j’étais superstitieux, j’y verrais un signe, un avertissement : si tu veux éviter les chutes, ne remonte pas sur ton vélo, t’as la poisse, coco, renonce ! Peut-être que je ferais bien de le devenir, superstitieux.

Sinon, la Seichanaise, c’était pas si mal, pas de pluie, des routes plutôt agréables, avec du vert tendre dans les bois, des fruitiers en fleurs, une amorce de printemps. Neuf Randos sur le grand parcours, six sur le moins grand, à ce qu’on m’a dit, une quinzaine en tout, dont quelques revenants, Speedy Didier et le bâtisseur Jean-Luc : encore un effort, les gars, et vous pourrez participer au 200 Audax.

Désolé, je vais m’arrêter là, j’ai du mal à taper avec la main gauche, ça me prend un temps fou.
Merci à l’amical Amico et au non moins attentif Patou qui m’ont remonté le moral et accompagné lors des derniers kilomètres.
Rien ne sert de chuter, faut arriver à point.
Reynald