• Sortie du 22 mars : Du vent sur les cantons

Félicitations, vous avez fait ce qu’il faut pour hâter la venue du printemps (comme je vous y invitais la semaine dernière) : du soleil, de la chaleur pendant la semaine, du vélo en cuissard et manches courtes pour ceux qui ont pu mettre le nez dehors. Un régal !

Hélas, vous avez relâché trop tôt votre effort : ce matin, c’était à nouveau le régime « gla-gla on se les gèle ». Ce ne fut tout de même pas la glacière promise par Météo-France, on a vu pire. En revanche, c’est la centrifugeuse qu’on s’est tapée, la soufflerie, les rafales, dur dur le retour. A Thuilley, les groseilles n’étaient pas mauvaises, mais un peu étouffantes, du genre à rester sur l’estomac et à plomber les mollets.

Tout ça pour dire que la bonne vingtaine de participants a pris un bon bol d’air. Les petits nouveaux étaient là, Sherlock Eric,  Lavoisier Bert-jan, et pour la première fois le menuisier Mickaël (on compte sur lui à l’avenir pour raboter les côtes, mais pas pour nous scier les pattes). En revanche, tous les grands anciens n’étaient pas de la fête, Eole n’étant pas leur dieu préféré.

Comme il se doit en ce jour d’élections, des cantons, on en a parcouru un paquet, on en a vu des binômes, des affiches, des urnes, des électeurs, dans la belle campagne lorraine. Enfin, attention, on ne dit plus la campagne, ou la cambrousse : on dit la ruralité… et de même, on ne dit plus les paysans, les culs-terreux, ou les croquants, on dit : des personnes en situation de ruralité ! C’est comme pour les handicapés, faut dire : des personnes en situation de handicap… ce qui change tout, bien sûr. Et nous, on est quoi : des personnes en process de locomotion cycloïde ? Je crois qu’on veut vraiment nous rendre idiots. Vive les péquenots !

Comme nous sommes passés près des magnifiques halles en bois de Vézelise, un mot à leur sujet (à la demande de Christophe): leur histoire commence au XIIIe siècle, elles ont été plusieurs fois reconstruites, et ont pris leur visage actuel par décision du duc de Lorraine en 1599 : encadrées par l’Hôtel de Ville et l’Auditoire de Justice, bâtis en pierres de taille, les halles en bois se présentent sous la forme d’un vaisseau à quatre nefs à plusieurs travées. La base des madriers en bois de chêne repose sur des grosses pierres plates provenant des carrières voisines d’Houdreville. Construite sur deux niveaux, les halles possèdent un étage abritant dès l’origine le grenier à grains lui aussi construit en bois (chêne et sapin).

Endommagées en mai 1940, elles furent immédiatement restaurées, et le 30 novembre 1942, classées au titre des monuments historiques. En 1997, de nouvelles restaurations leur redonnèrent un coup d’éclat. Enfin, depuis 1999, l’ancien grenier à grains a été converti en salle socioculturelle.

Les mots du jour (on est gâtés, il y en a plusieurs) :
« Jusqu’ici j’avais mal partout sauf aux jambes… » (Jacques, dans une côte).
« Tu as fait de la salle, maintenant tu fais de la selle » (Jean-Marie B. à l’adresse de Jean-Marie S., le docteur Pansement, qui sortait de son hibernation).
« Contre le vent, il faudra faire front, mais pas national » (qui a dit cela ? Je ne sais plus, mais je souscris, puisque, comme l’a dit un savant homme, « le cyclisme est un humanisme », le contraire de la connerie raciste et démagogue).
Bon vent !
Vézelise-Halle20