Ce qu’il y a de bien avec la première sortie de l’année, c’est qu’elle est la première sortie de l’année… On a remis les compteurs à zéro, on se sent tout neuf (ou presque), on a de grands projets, on a un appétit tout neuf, on se dit qu’on va progresser de semaine en semaine… On a de l’appétit, on va les avaler, les kilomètres. Bref, le nouvel an des cyclistes, c’est le nouvel élan !
Beaucoup ont tenu à en être, j’en ai compté 23 (17 licenciés et 6 compagnons de route), c’est un peu moins que l’an dernier à pareille date (nous étions une trentaine). Il faut croire que les réveillons ont fait plus de dégâts cette année, à moins que la grippe et la gastro dont on annonce l’arrivée en Lorraine aient déjà touché les plus vulnérables ? Le temps était aussi clément que l’an passé, on a pu même profiter d’un franc soleil, bien propre à réjouir les esprits et à réchauffer les vieux os. Et différence notable, on avait déploré quatre crevaisons lors de la première sortie 2014, mais aucune aujourd’hui : 2015, l’année de la chance ? Ne soyons pas superstitieux, il paraît que ça porte malheur…
En revanche, la petite péripétie du jour, ce fut la traversée de la passerelle de Lay-saint-Christophe, si glissante que plusieurs pédaleurs chevronnés ont touché du bois : il serait faux de dire qu’ils sont tombés par terre, puisque c’est sur les planches de ladite passerelle qu’ils se sont étalés. On s’en souviendra par un temps semblable, et c’est Jean-Yves qui avait raison en passant par la rive gauche de la Meurthe. A propos de bois, parmi les multiples sujets de conversation du jour, j’ai entendu cette remarque admirative sur je ne sais quel triathlon XXL : « Un ironman, ça envoie du bois ! » Bizarre, bizarre, pour un « homme d’acier » (si je traduis bien). Le bois, c’est bon pour nous, modestes pédaleurs, et encore, souvent ce n’est que du contreplaqué, même si c’est la plaque qu’on envoie. Faut rester humbles.
Ce qui m’amène à ajouter ceci, en ces temps de bonnes résolutions, et en me mettant à la place de tel ou tel costaud :
« Moi costaud, je m’engage à pédaler en dedans avant la pause »… Ou encore :
« Avant la pause, vu que c’est fou comme je suis costaud, je m’engage à pédaler en dedans, pour que tout le monde suive et pour procurer à mes petits camarades le meilleur abri possible ».
« Moi costaud, je n’ai rien à prouver vu que tout le monde sait que costaud je suis, je me retourne régulièrement, et si je constate que le vélo-balai fait son boulot à 500 mètres derrière les premiers (ce fut le cas aujourd’hui du côté de Saizerais), alors je ralentis, au besoin je m’arrête, et même je reviens sur mes pas : certes, c’est ce que je fais assez souvent, mais je concède que ce serait carrément mieux de ne pas avoir à le faire. Avant la pause, on est bien d’accord ».
Pour mémoire, c’est Patrick qui a été le premier vélo-balai de l’année.
Vous allez me dire, certains convoitent déjà le prix du Gros Bourrin, et ce serait dommage de les priver de ce plaisir. C’est vrai, c’est ce que me disait Gaby ce matin, quand je lui ai annoncé qu’il avait déjà engrangé un maximum de points. N’empêche que moi, je préfèrerais qu’on attribue en fin d’année le prix du Rando chevaleresque. Pas vous ?
Un dernier mot : le nouvel élan pourrait se traduire par la reconduction de nos rendez-vous du jeudi (si la météo est bonne, évidemment). Ce jeudi, je propose 13h30 station-service d’Essey (vers Agincourt, à la rencontre des gars de Bouxières et du voisinage).
Votre secrétaire (tout frais, tout neuf).