Dernière sortie estivale de l’année, fraîcheur et grisaille automnales au départ de la balade du jour. Une sortie de transition, en quelque sorte. Eh oui, il faut déjà faire son deuil de l’été, et se consoler comme on peut : il y aura encore de belles journées ensoleillées, et des paysages tout en couleurs. Il y aura de belles et franches pédalées, et de moindres efforts à fournir, puisque les parcours iront diminuant. Passera l’hiver, reviendra le printemps… mais si le temps des saisons est cyclique, celui des cyclistes, hélas, ne l’est pas : un an de plus, c’est ce qui nous attend tous, et ça finit par compter… Trêve de mélancolie ! Un mot sur l’escapade matinale.
Belle affluence, 19 au départ, puis 21, une fois récupérés les deux partants plus matinaux, Yves et Bernard (il y en avait bien un troisième, qu’on a aperçu tout à la fin, mais Jean-Yves est définitivement devenu un éclaireur qui n’éclaire que lui). Une première moitié de parcours vallonnée, et donc un peu difficile à gérer. Mais somme toute, ça ne se passe pas trop mal : le vélo-balai Christophe fait bien son boulot, ceux de devant mettent parfois la pédale douce, on s’attend, on rejoint Crézilles tous ensemble pour la pause, par la très charmante route forestière d’Ochey. Et cela après avoir traversé la énième brocante de l’année… C’est fou cette manie qu’on a d’étaler ses vieilleries et de traquer la bonne affaire. Peuvent pas faire du sport, les Français, le dimanche matin ? Comme tout bon Rando qui se respecte, en somme.
Après la pause, deux groupes, selon l’habitude, et s’immiscer dans le premier, c’est risqué, c’est ce que je me dis, j’y vais quand même, mais avec l’idée de créer le moment venu un groupe 1bis, ce qui se produira entre Fontenoy et Aingeray. Avec la complicité du très sage Patrick et du très amical Amico. Le retour ne sera donc pas trop douloureux, les dernières grimpettes s’effectueront sur un tempo raisonnable. Du moins en ce qui nous concerne, mais je ne doute pas que les Kostauds se seront tiré une bonne bourre, sinon c’est même pas la peine de sortir la bécane, tandis que les sages du deuxième groupe auront eu tout loisir de tailler une bonne bavette – au risque d’arriver assez tard, puisque la longueur du parcours et son dénivelé (105 km et 968 m escaladés à mon compteur), la crevaison de Christian également, n’auront permis à personne, je pense, d’être rentré pour midi.
Mais il fallait bien qu’on profite à fond de la dernière sortie de l’été !
Reynald