On est entré dans l’hiver en ce 21 décembre, et donc 21Randos ont pris la route ce matin : pur hasard ou savant calcul ? Selon cette logique, il faudrait être 28 dimanche prochain, et que l’un d’entre nous, un seul, se dévoue le 1er janvier pour représenter le club… Ce n’est peut-être pas une bonne idée. Contentons-nous de savourer le solstice puisque l’entrée dans l’hiver, c’est aussi le moment où les jours vont rallonger. On va basculer du bon côté, à l’horizon se profilent déjà les longues sorties vélo.
Un peu de soleil, pas de pluie, routes sèches, température acceptable, on aurait eu tort de se gêner. Même les tamalous étaient de la fête, les souffrants, les perclus, les abîmés, qui en enfourchant leur bécane se sont sentis revivre. Ceux qui avaient chopé une grippe d’enfer grâce au vaccin fait pour la prévenir (Marcel l’a testé pour nous, le vaccin, il jure qu’on ne l’y reprendra plus, mais faut pas généraliser, ça doit bien avoir son utilité). Ceux qui n’ont même pas eu besoin du vaccin pour la choper quand même, cette vacherie de crève qui coupe les pattes (Gégé ?) et sur qui il aurait peut-être marché, le vaccin, allez savoir. Ceux qui s’étaient tapé une bonne vieille bronchite, bien grasse, bien raclante (Christian nous a fait ça aux petits oignons). Ceux qui avaient, une fois de plus, pris leurs lombaires pour des castagnettes, le genre de bourde qui vous fait danser la danse de Saint Guy, un vrai bonheur (moi, j’en ai fait le tour, je suis prêt à refiler la recette à qui voudra).
Bref, c’est avec tous ces éclopés qu’on fait un peloton de haut niveau, où se cachent aussi avec leurs petits bobos chroniques les affligés du foie, les déroutés de la rate, les gonflés de la prostate, les échauffés de la bile, les ramollos du mollet, les trop cuits de la cuisse… une vraie cour des miracles, une preuve vivante des vertus thérapeutiques du biclou. M’est avis qu’en 2015 les tamalous vont continuer de se soigner en tournant les jambes.
La phrase du jour (Patrick) : « Les conseilleurs ne sont pas les pompeurs. »
Explication : lors d’une crevaison (celle du jour nous a été offerte gracieusement par Gaby Malto), il y a ceux qui expliquent comment il faut procéder, qui dissertent sur le choix de la pompe, et ceux qui oeuvrent, qui démontent, remontent et puisent dans l’huile de coude. La division du travail, quoi, une vieille histoire. Mais chez les Randos, on a trouvé la solution : tel qui conseille aujourd’hui, demain il pompera !
PS : Max tu as beau insister, vu que ça fait trois fois que je reçois ton message de Noël, tu n’es plus un enfant, et donc, les cadeaux, bernique ! Si tu ne veux pas avoir froid et monter les côtes les doigts dans le nez, tu pédales !
Jean-Michel m’a refilé un article où un type raconte comment il est devenu un dingue du vélo, ça s’appelle « Les rayons du bonheur », jolie formule, mais je n’ai plus la place pour en parler, ce sera pour une autre fois.