Passage à l’heure d’hiver réussi, ouf ! A priori, personne ne s’est pointé une heure trop tôt. Un bon début pour une bonne balade.
Ils étaient tous là, ou presque, 15 sur la passerelle du RV, plus le trio de Bouxières ensuite (pour la belote, qui fait le quatrième ?… on ne l’a jamais su), plus le pèlerin de Champigneulles, plus le petit nouveau, le Chti-qui-mouline, qui avait manqué le départ, lui, mais qui a bénéficié d’une crevaison précoce pour recoller. Donc, ce sont 20 paires de gambettes qui se sont lancées dans un périple tout ce qu’il y a de roulant.
Ciel assez gris, température plutôt douce, belles couleurs d’automne. On pédale dans l’huile. Groupés comme jamais. Même après la pause. Faudra attendre les reliefs de la fin de parcours pour que la belle harmonie se défasse. On aura roulé « comme un seul homme », me souffle Christian (qui sait ce que c’est que l’esprit d’équipe). Ni anars, ni énervés chez les Randos, ça se confirme. Ceci dit, ce parcours très roulant a quand même proposé un dénivelé de 700 mètres (en comptant la côte de l’avant-départ).
Mais à 20, on n’est pas resté longtemps : le Jacqou des Vosges est seulement venu nous narguer avec son engin à assistance électrique ; dès Toul, il regagne sa tanière, accompagné de Jicé, qui lorgne sur sa batterie. On le comprend, ça fait envie, moi je commence à en rêver, mais j’ai une excuse, je vais bientôt entrer dans le grand âge… alors, quelques watts de ce genre-là en plus, histoire de ne pas se faire exploser le palpitant et de garder la jambe légère, faudrait être fou pour se les refuser.
Un peu plus loin, c’est notre valeureux Gégé qui décide de s’arrêter et de rentrer seul. Pour un peu, on s’inquiéterait, mieux vaudrait qu’il soit accompagné, surtout s’il se prend à batifoler dans la campagne au risque de rentrer un peu tard à la maison… Aux dernières nouvelles, il n’est effectivement pas rentré très tôt, mais en bon état… Comme quoi, le passage à l’heure d’hiver, ça perturbe, y compris dans les chaumières : hier, fallait pas que les épouses ou les proches nous attendent une heure plus tôt vu que nous étions partis une heure plus tard !
A ce sujet, je me pose une question : chez vous, on s’inquiète à partir de combien de minutes de retard ? Une minute, cinq minutes, dix, quinze, trente, quarante-cinq minutes, ou plus ? En cas de retard, les chères et tendres, elles attendent un coup de fil au bout de combien de temps ?
On est content de savoir qu’elles s’inquiètent, mais on ne souhaite pas non plus qu’elles s’alarment trop vite.
Allez, je sais que certaines me lisent, alors, je leur répète ce que leur sportif de mari n’a pas manqué de leur faire valoir : il y a bien des raisons qui peuvent expliquer un retard, et qui ne sont pas toutes graves, ou franchement dramatiques (c’est arrivé, c’est vrai). Une série de crevaisons, une erreur de parcours, un incident mécanique, des conditions climatiques défavorables… une envie de flâner (c’est rare), d’admirer les villageoises (c’est encore plus rare, je le jure), de contempler les paysages (tout arrive), ou le désir de ne pas vous fâcher en rentrant trop tôt (quelle délicatesse !)… Parfois, l’heure ce n’est pas l’heure.
Au fait, la semaine prochaine, l’heure du rendez-vous c’est 9h – et cela durera pendant 4 longs mois. Un moyen de se souvenir qu’on passe toujours à 9h en novembre ? Bien sûr, ça crève les yeux : « novembre », ça désignait le neuvième mois dans l’ancien calendrier romain (« novem » signifiant neuf en latin).
Donc, au neuvième mois on part à neuf heures. Élémentaire.
Même si depuis l’époque de Jules César et Astérix le neuvième est devenu le onzième, ce qui est contrariant.
Allez, à dimanche prochain, 1er novembre, à 9 heures !