Enfin un temps de saison ! On commençait à désespérer… Cette douceur, ce soleil, cette ambiance estivale qui n’en finissaient pas, ça devenait presque inquiétant. Voici les pendules remises à l’heure. Un bon petit coup de fraîcheur, la tenue d’hiver pour tout le monde, du thé chaud dans les bidons (je présume). Il était grand temps. Tout le monde était donc ravi.
Ce qui ne change pas, c’est le succès de nos sorties : pas moins de 28 citoyens pédaleurs à un moment donné, il est vrai avec l’adjonction de quelques étrangers au club, venus apprécier la qualité de nos prestations. Et, parmi eux, Elle, la cycliste pour nous la plus fameuse de Lorraine, Elisabeth (Antoine), dont le rapport poids/puissance ne cesse de faire notre admiration : elle grimpe comme un cabri et roule comme une lionne … oui, ce sont des images : même si les animaux sont devenus récemment des « êtres sensibles », nos quasi-semblables, ils ont encore des progrès à faire pour tenir assis sur un vélo, la plus formidable invention humaine. Il fallait que ce soit dit.
Cette fraîche et revigorante sortie a vu aussi le retour du grand Max, qui n’avait plus pédalé depuis des mois : sa chère grenouille lui est demeurée fidèle, on est rassuré, son état de forme était ce qu’il devait être, pas si mal au début, moyen moyen ensuite, déliquescent pour terminer. Ne te décourage pas, Max, ça va revenir. Et comme tu l’as constaté, tu as pu bénéficier du précieux soutien de ceux qui t’ont escorté dans le redoutable faux-plat du retour. On le sait, dans certains cas, un faux-plat ce n’est rien moins qu’une vraie côte. Elle a vu aussi, cette sortie, l’amicale visite du néo-Lillois, Hervé aux-grands-pieds, qui n’a pas encore découvert les routes du Nord, ses pavés légendaires, ses célèbres « murs ». Dire qu’il avait la frite, ce serait trop dire, mais tout de même, sa pratique de la course à pied lui a évité de « grenouiller » à l’arrière.
Une remarque sur la cohésion du groupe : le grand nombre du début et la nature du parcours n’ont pas rendu les choses faciles, le vélo-balai du jour, le remarquable Marc DG, a eu du boulot, d’autant qu’une crevaison précoce de notre « infirmier d’honneur » a contribué à faire éclater le peloton, reformé peu à peu du côté de Liverdun. Oui, j’accorde ce titre à Jean-Luc, qui s’est montré très prévenant avec moi dans la remontée sur Nancy : j’ai souhaité ralentir pour faire redescendre le cardio, il a estimé qu’en ex-infirmier responsable il ne devait pas abandonner un patient. Un patient potentiel, ouf, vu que ça allait bien pour moi, mais encore mieux en baissant d’un ton, après une longue séquence très rondement menée. Les « gros » de devant, ça déménage, on ne le dira jamais assez. Ce qui m’a permis de revoir sur la fin ceux qui avaient évité à Toul de se taper la boucle de Chaudeney. Je progresse, comme secrétaire : j’ai pédalé dans les deux groupes aujourd’hui, ce qui me permet d’évoquer l’un et l’autre. Ce qu’il ne faut pas faire, tout de même !
Une remarque sur le parcours : on a noté qu’il faisait beaucoup de zig et autant de zag, qu’il intégrait aussi deux boucles (par Toul et par Gondreville). Ce qui donne un peu mal à la tête. Je sais que l’avantage, de novembre à février, c’est qu’on s’éloigne peu de Nancy, et qu’en cas de pépin on y revient plus vite. On pourra en reparler : qu’est-ce qu’il faut privilégier (dans ces sorties de transition entre deux années) ?
Enfin, un mot sur un événement passé totalement inaperçu, qui n’a pas fait la une des journaux, que ni les radios ni les télés n’ont commenté. Un événement pourtant extraordinaire… non, je n’ose pas le révéler, sauf si vous insistez.
Vous insistez.
Donc, en un mot comme en cent, en cette année 2014, votre secrétaire a atteint, pour la première fois de sa vie de cycliste, la barre mythique (pour lui) des 10 000 km. Il dit sa reconnaissance à tous, puisque sans émulation ça ne se serait pas produit. Avec une pensée particulière pour Gérard, le grand organisateur des VVV (ardéchois, alpins et vosgiens).
J’ai encore été trop long. Mon petit doigt me dit que Dominique et Jean-Claude ont décroché après le premier paragraphe. Je ne le ferai plus. Vous aurez ainsi plus de temps pour faire de vraies bonnes lectures. Tiens, pour une fois, le prix Goncourt, je vous le recommande : Lydie Salvayre est une formidable romancière !
Reynald
Secrétaire non perpétuel de l’Académie de la Bicyclette nancéienne