• Sortie du 9 octobre : Coup de froid, coup de jeune

Quel contraste, mes amis ! Après une très longue période de beau temps, un été qui ne voulait pas finir, le basculement est spectaculaire : un petit 6° au départ, en ville, et un peu moins dans la campagne ; tenue d’hiver de rigueur pour les 14 courageux du jour, sauf pour Stéphane, jambes à l’air comme si de rien n’était. D’autres, manifestement, ont dû craindre les premiers frimas et se sont abstenus. Dommage, le parcours, souvent roulant, parfois gentiment vallonné, n’était pas désagréable. Après Bayon surtout, il empruntait des petites routes sinueuses et bien propres à réchauffer les organismes. On y a retrouvé les deux éclaireurs du jour, Jean-Marie B. et Jean-Claude C. Ce qui a porté à 16, tout de même, le nombre de pédaleurs sur la route : pour une première sortie quasi-hivernale, ce n’est pas si mal. La vérité est que le petit coup de froid du jour fut très supportable, et si quelques gouttes de pluie sont tombées en fin de matinée, ce ne fut qu’une pissée de moineau.

Au nombre des 16, un nouvel invité, Nicolas, un ami de Guillaume Gebel (le benjamin du peloton, revenu en 3e semaine), et à peine plus âgé que lui. Il a une vraie morphologie de grimpeur, ce Nicolas, ce qui tombe bien, puisqu’étudiant à Mulhouse, il a fait des ballons vosgiens son terrain de jeu. C’est dire que le peloton des Randos avait une nouvelle fois pris un coup de jeune, et qu’il a fallu s’organiser pour réguler l’allure. Après un départ un peu trop canon, Nono et Gaby ont joué les capitaines de route avec succès, chacun a pu suivre, ou revenir sans trop de peine une fois passées les plus longues côtes. Ou non sans peine, me souffle Olivier, qui eut du mal à trouver la bonne carburation. Disons qu’il se confirme qu’il va falloir trouver de nouvelles solutions pour gérer au mieux la disproportion des forces. Que le club rajeunisse est une excellente chose, qu’il faille s’organiser en conséquence est devenu une nécessité.

Un peu d’histoire : Bayon a été une belle cité fortifiée, implantée entre la Moselle et l’Euron ; elle a subi les invasions barbares, en particulier hongroises (des ancêtres d’un certain Sarko, probablement), et fut, elle aussi, en partie détruite sous le règne de Louis XIII, pour cause de non-allégeance au royaume de France. Les tableaux peints par Jean-Baptiste Claudot vers 1800 (voir pj) donnent encore une idée de sa calme beauté d’antan. C’était avant l’âge du béton, du bitume et de l’automobile. Pour un peu, on en aurait la nostalgie.

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