Soleil et douceur, encore et toujours. J’ai vérifié : nous sommes bien en novembre. Nous ne rêvons pas. Il est presque dommage d’être passé à l’heure d’hiver et aux petites sorties de trois heures. Il reste que de telles sorties, de n’être pas de saison, sont doublement jouissives. Le vélo est une fête, et on en oublie les galères.
Hier, les 12 estivants à vélo ont carrément eu chaud, une fois dissipé le brouillard de Brumaire, d’autant que le parcours très vallonné exigeait des efforts répétés. Aujourd’hui, le parcours tranquille et l’allure modérée ont permis d’apprécier pleinement les plaisirs de cette arrière-saison bénie des dieux du cycle. Heureux week-end : le contraire d’un temps de Toussaint, et une fête des morts qui sonne comme un hymne à la vie. Mais nos amis disparus, nous pensons à eux, la tristesse demeure.
Grande affluence ce matin, pas moins de 25 amateurs, en comptant quelques invités : Cri-cri Six-cylindres avait décidé d’être vélo-balai, et pour avoir un peu de boulot, il avait organisé une journée « portes ouvertes » (c’est lui qui me l’a dit). Nous avons fait connaissance d’un Philippe de « Laxou ça roule » (un vététiste ami de Francis), et d’un autre Philippe qui avait découvert notre site pas plus tard qu’hier et qui souhaite ne plus rouler seul ; et nous avons aussi aperçu quelques rouleurs qui ont fait un bout de chemin avec nous. La preuve que le vélo et le club se portent bien. Mais toujours pas de recrues féminines : sur ce point, on ne progresse guère.
Aujourd’hui, alternance oblige pour le rédacteur de ces lignes, j’ai pris le deuxième wagon après la pause, une manière de parachever une sortie très « relaxation ». Et comme Patrick Corne nous avait rejoints lors de la pause, j’ai pu tailler une bavette avec lui : en deux mots, il espère bien s’adonner à nouveau à son sport préféré, après des années de galère consécutives à sa chute. On aura plaisir à le retrouver en bonne forme (non, ce n’est pas mon petit doigt qui me le dit). Autre blessé récent, Jean-Claude Collard est lui aussi venu respirer l’air du peloton ; accompagné de son frère, notre trésorier émérite, dont c’est la forme qui a sévèrement chuté cette année, faute de pratique. Mais on sent bien que la résurrection est proche pour eux tous. Pour peu qu’ils mettent à profit les petites sorties d’hiver (si l’hiver finit par arriver).
Pour rire, et pour dissuader les postulants, j’ai proposé qu’on attribue en fin d’année un prix du Gros Bourrin. A l’inverse, un article que vient de me transmettre Gérard sur l’art de rouler en groupe inviterait à créer un prix de « l’esprit chevaleresque » : vous voyez ça d’ici, les plus costauds se mettant au service des moins forts, et inversement, ces derniers acceptant que les cadors aient aussi leurs bons moments pour s’exprimer… Voici qui ressemble beaucoup à ce qu’on essaie d’obtenir dans le club : en demeurant groupés d’abord, en levant le pied dans les montées, puis en coupant le peloton en deux groupes roulant à des rythmes différents. Par conséquent, je me dis qu’on devrait avoir beaucoup plus de candidats au prix du Rando Chevaleresque (que tous peuvent convoiter) qu’à celui du Gros Bourrin, réservé à une partie des licenciés et moins flatteur : vous ne pensez pas ?
Bonne semaine,
Reynald
PS : à éviter si vous voulez pédaler rond :