Quand je dis que ça repart, c’est qu’on a le sentiment de tenir le bon bout, en laissant derrière nous ces interminables mois d’hiver, frisquets, pluvieux, venteux, dont on avait vraiment ras le bol. Le premier mars, on passe à autre chose, on va vers le mieux, et c’est bien ce qui a motivé les quelques randos tout temps qui ont fêté l’événement sur leur vélo ce matin.
Le constat est qu’encore une fois Météo France a réussi son travail de démoralisation, en annonçant une pluie continue. J’ai failli me faire avoir aussi, avant, au dernier moment, de consulter la concurrence : Plein champ ne prévoyait guère de pluie pendant la matinée. Faudrait toujours écouter les paysans, des hommes de terrain, qui ne confondent pas une pissée de moineau avec une averse à la mode bretonne. De fait, à part un petit coup de brumisateur du côté de Liverdun, on a roulé au sec. Marcel m’a expliqué un jour que Liverdun pâtit d’un micro-climat très porté sur la flotte, et cela s’est encore vérifié.
Donc, les amis des paysans se sont bien régalés. Ils s’étaient retrouvés à six (départ à 8h30, comme chaque année en mars), Marc, Jean-Michel, Jacques, Pierre (Valois), Christophe, et moi-même. Que des costauds, et solidaires, je le précise. Que des actifs, que des jeunes, sauf celui qui vous parle, le seul retraité de la bande, le seul senior. La faute à Gégé, autre non-jeune et retraité, qui ne nous a accompagnés que sur quelques kilomètres, ses bronches n’ayant pas estimé que le passage au mois de mars changeaient radicalement la donne.
Mais juste après la pause de Lucey, on a récupéré deux lève-tard venus à notre rencontre, Amico et Jean-Yves. On formait donc un début de peloton, lancé à toute blinde, vent arrière. Et grâce à Jacques, on a fait une découverte : il y a à Villey-saint-Etienne une boulangerie-pâtisserie ouverte le dimanche matin (non loin de la fontaine) : si comme lui, vous faites une petite crise de croissance qui vous ouvre considérablement l’appétit, vous saurez où vous arrêter.
La semaine prochaine, on prévoit un arrêt-bistrot, histoire de se jeter une petite bière de mars derrière la cravate : vous viendrez ?