• Sortie du 27 septembre : Le retour du tonton flingueur

Le rédac-chef m’a dit : vas-y, pour ton retour parmi les fanas de la petite reine, c’est à toi de jacter, et tu nous fais ça aux petits oignons. Je me suis pas fait prier, je vous ai torché la bafouille que voici que voilà.

Première sortie d’automne… mais je vais pas vous la jouer « sanglots longs des violons » ou « Voici que la saison décline », ça vous foutrait le cafard. Non, rien que du concret, du pris sur le vif, et du réjoui : ben oui, ça a été une bath virée, avec ciel bleu et soleil de feu. Même si au départ, on se les gèle un peu.
Affluence moyenne, j’en compte 13, des pédaleux, tout fringants dans leur habit de lumière; et 13 c’est un peu inquiétant des fois qu’on soye superstitieux. Histoire de pas se faire du mouron, on se dit que faudrait du renfort, on compte sur les gus qu’ont souvent du retard à l’allumage, ou sur ceusses qui se gourent de rencard. On verra bien, allez, en voiture Simone, c’est parti pour la bande des 13 ! Et tant pis pour ceux qui roupillent.

Qui qu’est là, que vous vous demandez ? Eh, bien, sachez bonnes gens qu’il y a là… voyons, que je n’en oublie pas :
il y a là Pierrot-la-science, Patou des Corbières, Jicé-le-Chti, Amiko-le-kostaud (monte tout sur la plaque, le zig), Minimax (mini plateau, maxi grenouille) ; et aussi : Yves le big boss de la confrérie, Mika-la-bûche (faut voir les molgoms du gazier), Gégé-l’inoxydable (qui s’est fait un gros bobo à la mimine dans un tunnel, je vous demande un peu : « c’est pas mon année », qui m’dit). Je reconnais aussi Cri-cri Kia Ki-en-veut, et pis le fameux Gaby Malto (docteur toute spécialité), Marco Credito (le mafioso du braquet), et Christian-la-belote (abandonné de ses aminches). Avec mézigue, ça fait le compte.

On aurait pu passer à 14, rapport à un coup de fil de la maison Poulaga : mais le fonctionnaire, il était en rade du côté d’Ochez, quand nous on traversait Vézelise… alors le boss et le galonné (Minimax soi-même), ils ont préféré l’attendre, le Jean-Marie, et rentrer peinards. Ils aiment ça, rouler peinards.

On n’est donc plus que 11 après le raidard de l’antique cité vézelisoise, un raidard maousse, un de ces murs… un vrai mur des lamentations, à moins que ce soit le genre de mur qu’on a envie de lapider des fois que Satan il serait caché dedans (j’ai vu ça à la télé, y ‘avait foule, mais je sais plus où ça se passait, les mecs… vous, vous savez p’t’être). Mais le plus raide dans l’histoire, c’était le vent qu’on s’est pris en pleine poire, une soufflante à vous décorner les boeufs, un mistral de par ici… un mistral perdant, qu’il aurait dit, le pote Renaud. Et pour peu qu’il se mette à souffler de côté, ce vachard, tintin pour rester groupés, ça s’éparpille faut voir comme. Interminables qu’elles sont, les montées cap à l’est, vers Crantenoy et plus loin vers Ferrières : il en faut du jarret, pour fendre la bise et rester au contact. Mais grâce au Pierrot et à l’Amiko, y a tout de même un peu d’abri pour les faiblards.

Sur la fin, la bande des 13 (qu’étaient plus que 11) s’est encore dégraissée, le Patou filant vers un repas de famille (qu’il a prétendu), et le Gégé décidant de rouler à sa main, si je puis dire. Quant au Jicé, du côté de Tonnoy, il a préféré aller se grimper le col du Minou, vu que ça lui donne des frissons, ce col doux, on peut pas le lui reprocher. On l’a revu plus loin, il était aux anges. C’est ce qu’il y a de bien avec le vélo, d’une façon ou d’une autre on prend son pied : suffit d’être un peu maso. Ou carrément maso. Ou moyennement maso. Bref, y a le choix.

C’est bien pourquoi j’ai repiqué au truc, moi aussi j’aime me faire mal pour me faire du bien. A une condition : garder l’équilibre, faire gaffe à ne pas tomber ! Pas tomber, jamais, nulle part, ni en plaine, ni en montagne, et pas même dans un tunnel. Maso mais équilibré, c’est la devise du cyclo.
Le pote au secrétaire