Le vélo, c’est sérieux, c’est pas du vent !
Mais une sortie sans vent, c’est comme une rose sans épines, ou une huitre sans coquille. Ou comme un cycliste sans casque : une rareté.
Aujourd’hui, on a été servis : un vent qui décoiffe, presque toujours latéral, si bien qu’à l’aller comme au retour il a fallu se le manger, ce soufflard de première. Il n’avait pourtant pas découragé grand monde, pas même les amateurs de pluie, puisqu’ils sont aussi des amateurs de vent. Mais sur les 16 pédaleurs du jour, 3 ont pu contribuer à ce que tous n’aient pas le souffle coupé. Car contre le vent il n’est guère meilleur paravent qu’un VAE ; et comme le peloton en comptait trois, ces trois-là (Marcel, Franck et moi) ont pu faire profiter les copains de leur assistance.
Maintenant que le pli est pris, puisque le VAE a le vent en poupe, il se pourrait qu’on aille vers une nouvelle façon de s’organiser, spécialement quand sur le plat il faut compter avec un vent défavorable. En veillant à trouver le bon tempo, le cycliste assisté peut faire une grande partie du boulot. De même qu’il peut attendre les copains largués dans les côtes, et tenter de les ramener.
Avec un VAE, on peut flinguer, c’est bien certain, mais abriter, aider, c’est plus utile, et plus gratifiant. La cohabitation des musculaires et des électriques a de l’avenir, même si l’on sait bien que ce n’est pas le vélo qui fait le comportement. Il revient à l’assisté de se faire assistant.