Archives de l’auteur : Reynald

• Décastar (3 mars)

Nouvelle crise de rimaillerie, désolé. Mais le jour où l’on parlera en vers, je recommencerai à écrire en prose.

Le titre est une allusion au mètre ici utilisé, le décasyllabe. Le choix s’est fait tout seul, c’est le premier vers qui en a décidé. Il n’y avait plus ensuite qu’à observer le même rythme, et le même tempo (2 fois 5) – un tempo qui invite à chantonner en moulinant. Essayez, vous m’en direz des nouvelles.

Quand la pluie renonce, le Rando jubile
Il sort sa machine, son vélo mobile,
Rejoint les copains qui sont là nombreux,
Pas moins de dix-neuf seront dans le jeu.

Tous ensemble un peu, dispersés souvent,
La faute en revient au grand méchant vent,
Une mise à l’épreuve fort peu salutaire
Pour ceux dont le zef fait des réfractaires.

Et puis fallait bien avoir l’œil partout,
Quelqu’un pour veiller sur petit Patou
Largué comme pas un, sur grand Cafougnette
Qui n’avait vraiment rien dans les chaussettes.

Je m’y suis collé, Dominique aussi,
Le cabri des Alpes en mode ralenti,
Au risque évident du torticolis,
A se retourner on se démolit.

Mais je n’oublie pas le soutien majeur
Que nous apporta le fier pédaleur,
Le champion marrant jugé sur sa selle,
Vous l’avez compris, j’ai nommé Marcel !

Reynald

• Soleil de février (le 24)

Finie la basse saison des départs à 9 heures,
Dimanche prochain on avancera d’une demi-heure.
Après mars, la haute saison débute en avril,
Songeons déjà aux longues sorties qui se profilent.

Dernier matin de février, temps clément, belle affluence,
Une quinzaine de licenciés pour mener la danse,
Et quelques dix fidèles du rendez-vous Désilles :
On part, on file ; on se réchauffe, on s’éparpille.

Se retourner n’est pas facile, ni ralentir,
S’arrêter, vous n’y songez pas, plutôt mourir.
D’ailleurs les feux sont toujours verts, foi de cycliste,
Le rouge n’est fait que pour les automobilistes …

Mais au vrai les bons amis sauvèrent l’honneur
En attendant les attardés, en beaux joueurs,
La pause aidant. Puis chacun de l’autre eut souci,
Chacun prenant sa part d’un retour réussi.

Un peloton n’est pas chose logique, ni les beaux jours
D’avant la saison des beaux jours, ni la sécheresse
En février. Le soleil nous remplit d’allégresse,
Mais la joie pourra-t-elle durer, durer toujours ?

Reynald

• Réunion de rentrée (17 février)

Il a suffi d’un rayon de soleil … Un franc beau temps, et les pédaleurs casqués qui rongeaient leur frein ont enfin remis le nez dehors. Finies les sorties à deux ou trois, dans la froidure et le vent. La lumière et la douceur promise ont donc permis au club d’être fortement représenté hier matin lors du rendez-vous Désilles. Une vingtaine de licenciés, auxquels se sont ajoutés nos fidèles amis VVV et un certain nombre d’inconnus au bataillon (inconnus de moi, du moins). Une véritable réunion de rentrée ; le vrai lancement de la saison nouvelle pour pas mal d’entre nous.

Et pour moi, la première sortie dominicale en 2019, après mon faux départ du 6 janvier. Un petit événement, après quelques sorties en semaine, histoire de retrouver des jambes.

Ce fut un plaisir que de revoir tant de valeureux compagnons, mais un plaisir fugitif puisque l’ampleur du peloton n’a pas permis que nous roulions ensemble durablement. Parfois regroupés et souvent dispersés, ce n’était pas évitable. Chacun s’est retrouvé dans le groupe dont l’allure lui convenait. Des membres du club, il a dû y en avoir dans cinq à six groupes différents. Et j’ose dire que ce ne fut pas plus mal. C’est ainsi qu’on se fait des amis nouveaux, et à son rythme ! Et de toute façon le moment reviendra bientôt de nous organiser entre nous. Le nombre de groupes fléchira, mais des groupes il y aura.

La réunion de rentrée est derrière nous, il ne reste plus qu’à enchaîner. Sans traîner, ni se déchaîner.

Cheminer sans s’échiner : une maxime raisonnable pour un vieux club qui va fêter ses 60 ans en 2019 !

Reynald

• Vent de l’amitié (10 février)

Hier matin, peu de courageux au départ de la porte Désilles. Christophe avait prévenu Marco qu’il ne pourrait pas venir, le trio s’est réduit à un duo. Il faut avouer que le temps n’était pas très engageant et les prévisions météo alarmistes. Pourquoi faire du vélo dans de telles conditions ? La réponse des deux intéressés  est simple, voir simpliste: on va au départ et ensuite on avise: retour à la maison, sortie écourtée ou normale.

Hier, cela a bien fonctionné et nous avons choisi l’option 2. En effet, la première partie du parcours (Liverdin, Griscourt et Jézanville) a été réalisée sans encombre,  le vent du sud nous a poussés et la pluie était faible. Prudents à Blénod-les-Pont-à-Mousson, nous avons choisi de rentrer directement sur Dieulouard et Marbache (l’option 2). Les circonstances nous l’ont dicté, pour revenir au point de départ, pas d’échappatoire, il faut affronter le vent qui soufflait très violemment et surtout par rafales. Nous n’avons pas été déçus, le petit braquet était de rigueur, les relais courts,  l’équilibre étant parfois difficile à maintenir.

En Lorraine, terre d’accueil de nombreux Italiens, et plus particulièrement hier entre Pont-à-Mousson et Nancy, la coopération et l’amitié franco-italienne a été exemplaire, à la différence des tensions entre les gouvernements italiens et français. Nous avons su faire face à l’adversité en étant unis, solidaires.

Pour conclure, une bonne sortie avec son contenu d’exercice physique (nous étions tous les deux contents d’en finir, la pluie s’étant invitée à la fin) mais aussi le plaisir de partager un bon moment entre amis.

Pierre Vallois

• Bonnet blanc et blanc bonnet (3 février)

Compte rendu de Pierre Vallois :

Hier matin au départ du Kinépolis 11 valeureux cyclos n’ont pas hésité à braver le froid et le vent. Nous étions juste assez pour former une équipe de foot. Sur la feuille de match:  Christian, Christophe, Dominique (des VVV), Gaby, Jean-Paul, Jérôme, Marcel, Marco, Patrick, et les deux Pierre. Le coach de l’équipe (Jean-Michel), toujours soucieux du bon fonctionnement de son groupe, est venu nous encourager au départ.

Comme à l’habitude, Christophe et Gaby ont joué à l’avant. Les demis et le capitaine (de route) ont fait le lien entre les arrières et les joueurs en pointe assurant ainsi  la cohésion du groupe. La mi-temps a eu lieu à Courbesseaux.

Avant d’arriver à Haraucourt, Christophe nous signale que nous  empruntons le parcours de la course cycliste sponsorisée par la marque de voiture KIA. Sur quoi Marco ajoute: mais tu n’a pas mis les panneaux KIA ?

Cela m’a rappelé la bonne blague de Pif poche suivante. S’il est permis de dire que les expressions « blanc bonnet » et « bonnet blanc » sont équivalentes, ce n’est pas toujours le cas. Un cycliste averti sait que « aère ta chambre » et « ta chambre à air » ne signifient pas la même chose ! J’ai répondu à Marco: mais qui a mis les panneaux !

Le parcours était plus court que celui annoncé. Ainsi, Marco, Dominique et P. ont joué des prolongations vers La Madeleine et Ville-en-Vermois.
Prochain match, dimanche prochain.
Pierre

• Mouliner l’alexandrin (27 janvier)

Amis du cycle et de la poésie,

À défaut de mouliner sur mon vélo, j’ai mouliné dans mon bureau : voici les alexandrins dont je vous avais menacés, un gros paquet de 60 vers, pas moins, respirez à fond et prenez votre élan. Je vous ai facilité la tâche en variant les coupes et les rythmes, une manière d’imiter les changements de tempo qu’on pratique sur le vélo. J’espère que ce sera ma dernière création hivernale : j’en ai marre de rester cloitré, je veux sortir et rouler à nouveau ! Avec un beau casque tout neuf sur la tête, et du soleil plein les yeux, de préférence.

Mouliner l’alexandrin

 • Vélo d’hiver (20 janvier)

Petit hommage à ceux qui bravent le mauvais temps en hiver :

Vélo d’hiver

Quand vient l’hiver et qu’il fait froid
Le pédaleur, non sans effroi
Ni précaution, souvent se risque
À chevaucher son mirifique
Et rutilant vélocipède,
En évitant tout intermède.

Jouer au scrabble, à la belote
Trop peu pour lui ! Qui se dorlote
Se ramollit, qui trop s’écoute
Vieillit trop vite, et se dégoûte.
Il faut rouler, rouler toujours,
En hiver comme aux plus beaux jours.

C’est ainsi que vous le verrez
Par tous les temps se balader,
Les mains gelées, le nez au vent,
Le corps transi, le cœur content,
Indifférent aux circonstances,
Mais attentif à la cadence.

C’est sa façon de composer
Avec ses jambes, avec ses pieds,
Ce qui ressemble à un poème
Dont le tempo nourrit le thème,
Tour après tour de manivelle,
Tout à cet art où il excelle.

Printemps, été, automne, hiver,
Gardez le rythme et la musique,
Ô pédaleurs arithmétiques,
Qui moulinez, vers après vers,
Sur le bitume les mots, les pages
Qui transfigurent les paysages.

Les saisons passent et puis reviennent,
Pour les cyclistes tout est cyclique,
Du moins jusqu’à ce que survienne
La crevaison allégorique.
La roue tourne et s’immobilise,
La vie s’en va, la vie se brise.

Il n’est pas de réparation
Quand font défaut tous les rayons,
Ceux du soleil, ceux du vélo,
Emportés dans cet à vau-l’eau.

Reynald

• Équilibriste (13 janvier)

Pareil à un équilibriste
Perché sur un fil invisible,
Il est à peine compréhensible
Qu’ainsi se tienne le cycliste.

La roue fut très tôt inventée
Mais le vélo fut en souffrance
Alors qu’il est à l’évidence
Un comble de simplicité.
C’est au sprint et c’est sur le fil
Qu’il devança l’automobile.

Car on ne se croyait pas libre
D’ainsi maintenir l’équilibre,
Sans autre appui que l’air ambiant
Sans autre allié que le mouvement.
La bicyclette est un miracle,
Il faut la porter au pinacle.

Juché sur ses deux roues si fines,
Tout au bonheur qui l’illumine,
Le cycliste en oublie parfois
Qu’un rien peut rompre en un instant
Ce bel aplomb qui fait sa joie,
Et son malheur et son tourment.

Car un rien peut le mettre à terre,
Piétons, deux-roues, automobiles
Rendant sa prudence inutile
Et son équilibre éphémère.
Bien que tous ne soient pas des brutes,
Le voici voué à la chute.

Tel est le lot du pédaliste,
Ce courageux équilibriste,
Qu’il soit novice ou chevronné,
Aux dangers il est abonné !

Reynald

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En plus de l’ode à l’équilibre  écrite par Reynald vous aurez droit à un compte rendu (en prose) de la sortie d’hier. Comme vous le savez, nous inaugurions  un nouveau lieu de départ : le Kinépolis. Ce temple du cinéma avec ses  dix salles avait programmé dimanche 13 janvier en matinée : le club des cinq en randonnée. Cette reprise d’un authentique roman d’Enid Blyton a été interprété par Christophe, Marco, Amico, Dominique (des VVV) et votre serviteur. Le film était en noir et blanc, le soleil n’a pas daigné faire des apparitions. Contrairement à ce que les médias avaient annoncé, la pluie, qui devait jouer le rôle principal, a finalement renoncé. Elle a été remplacé au dernier moment par un intermittent, le vent.

Le clou du film, qui n’est pas la petite pièce métallique qui se fiche dans les pneus, fut la rencontre surprise avec Jean-Luc. Cette ancienne star des randonneurs était accompagné de sa femme et cheminait sur la route entre Parey-st-Cézaire et Xeuilley.  Le réalisateur a malheureusement oublié de filmer la scène.

La séance a pris fin un peu plus tôt que d’habitude, les acteurs ont regagné leurs loges vers 11h45.

Ce film ne fera sûrement pas date dans l’histoire du cinéma mais il a eu le mérite d’avoir eu lieu conformément à la programmation que vous aviez tous reçue.

Pierre

• Épilogue (30 décembre)

Dernière sortie dominicale de l’année, première sortie de l’hiver, temps gris mais acceptable, 14 amateurs au départ, jambes légères et coeur vaillant, Randos et « Désilles » mêlés.
Au début, ça chaloupe, ça tortille sur la rive du canal côté port de Nancy (puisque Nancy est une cité portuaire, non mais), ce qu’on évitera en 2019 grâce aux futurs départs côté Kinepolis.
Puis on remonte au vent, on badine, on bavarde, sur la moutonnante route de Bayon.
Gaby gabote à l’avant, Jean-Mi godille à l’arrière, Pierre roule sa mousse, le Patou patine.
Gégé gère, Jacques digère, tous deux s’en retournent réveillonner ; Marc marque des points (en abritant les affligés), Claude arbore sa casaque blanche et Jean-Michel son gilet jaune (présidentiel, le gilet, ne confondons pas). Christophe crie stop, et c’est la pause – sur le bas-côté, et non sur un rond-point.
Retour fluide avec léger vent favorable. Une montée d’Azelot sans zèle (tranquille, quoi), suivie d’une descente vers Lupcourt sur un ruisseau sale de gravillons graves – autre secteur qu’on évitera à l’avenir.
Car déjà se profile 2019, l’an qui rime avec tout neuf.
Tout un programme : on fera du neuf avec du vieux !
Avec l’aide des plus jeunes et des moins vieux.
Reynald

• L’eau n’effraie pas le cyclo

Trois comptes rendus rédigés par Pierre Vallois, l’Inoxydable, à propos de trois sorties très humides et en tout petit comité

2 décembre

Notre sortie d’hier s’inscrivait entre les fêtes de Saint-Nicolas organisées par la ville de Nancy et la vraie date, celle du 6 décembre.  Parc des Expositions, dimanche 2 décembre, 9h du matin, quatre cyclos Benoit, Christophe, Marc et P. ont célébré cet événement à leur manière et ils ne se sont pas défilés !  Peut-être avons-nous voulu partir une dernière fois du Parc des Expositions, puisque en 2019, nous ne devrions plus utiliser ce lieu de départ ?

Contrairement à certaines prévisions météo, nous n’avons eu que peu de pluie, juste à la fin. En revanche, à l’aller, nous avons affronté un très fort vent du sud. Nous avons été particulièrement exposés dans les longues lignes droites autour de Ceintrey et Vroncourt. Les trois randonneurs expérimentés ont eu la sagesse de rouler régulièrement et bien groupés, Benoit caracolant souvent en tête. Quel contraste pour le retour, les bourrasques de vent nous ont permis d’expérimenter un nouveau type de V. A. E. : le vélo à assistance éolienne ! Pour terminer, nous avons monté la côte de Brabois sous une bonne pluie. Nous étions bien contents d’en terminer. Il faut dire qu’en plus du vent et de la pluie, le dénivelé était de plus de 650 mètres !

9 décembre

Ce n’est pas une histoire porno, mais celle de trois cyclos, Marco, Amico (celui qui porte le gilet jaune fluo) et Pierrot, partis pour une sortie sous l’eau. Au départ, le vent soufflait bien dans le dos. Mais de face au retour, c’était pas très rigolo.

Hier matin Gérard G est venu nous encourager porte Désilles ainsi que les deux VVV :  Jacques et Gérard C. En fait, nous n’avons eu que peu de pluie mais vent violent de face sur le retour. A la différence de la semaine dernière où nous avions fini vent dans le dos, cette fois pas d’excès de vitesse, nous roulions péniblement à 18 km/h au plus fort de la bourrasque et en nous relayant !

Même si pour les sorties automnales il n’y a un seul type de parcours, nous avons chosi d’un commun accord, de raccourcir la sortie à Crévic en évitant la boucle Maixe-Hoéville-Réméréville.

Nous sommes rentrés avant midi avec une soixantaine de kilomètres au compteur. Nous avons bien pris l’air.

16 décembre

Jamais deux sans trois, ce dicton s’est appliqué une nouvelle fois. Effet, pour les deux premiers dimanches de décembre, nous avons dû affronter la pluie et le vent. Hier, pour changer, la neige était au rendez-vous, toutefois : malgré cette vilaine météo Pierrot a retrouvé Marco au stade Marcel Picot…

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le bilan de cette demi-journée de vélo est globalement positif :

– plus de la moitié des routes utilisées n’étaient que mouillées, pour les autres, la neige au sol était gorgée d’eau et non verglacée (car la température a toujours été positive), il suffisait de rouler dans les traces laissées par les voitures. J’avais pris mon VTT, par sécurité, mais Marc a utilisé son vélo usuel et n’a jamais été en difficulté (bravo). Il a juste fallu se montrer vigilants entre Buissoncourt et Réméréville.

– Le froid était tout à fait supportable, 3 degrés au départ et 6 degrés à l’arrivée.

– un kilométrage réduit (environ 55 KM) nous a permis de rentrer bien avant midi.

Le vélo est un sport complet, le cycliste doit montrer des qualités de marin pour se déplacer avec le vent et de skieur pour choisir la meilleure trajectoire sur un sol glissant.

Pour conclure, on peut juste espérer que le dicton « Jamais trois sans quatre » n’existe pas.

Pierre V.