Archives de l’auteur : Reynald

• Réparations (11 novembre)

Après «  l’homme augmenté » ou la « retraite augmentée », très en vogue ces temps-ci, nous en sommes décidément, nous cyclistes du dimanche, au peloton augmenté : grosse affluence à nouveau, quelques 25 pédalants au rendez-vous, avec le renfort de quelques oiseaux de passage.
Temps doux et ensoleillé, routes humides au départ, risques de crevaison augmentés, eux aussi . Ce n’est pas Éric qui nous dira le contraire : il a bien fait les choses, le commissaire, une crevaison avant même le départ, une autre aussitôt après. Et sur le même pneu, ce qui prouve que l’enquête tactile avait été trop rapide, le coupable n’avait pas été débusqué. Il a fallu un doigt plus sensible la deuxième fois pour le repérer, et le neutraliser : eh oui, le verre était dans la gomme ! Bien caché sur la face interne. Ce qui nous a valu cette forte parole présidentielle : il faut savoir perdre du temps pour en gagner ! Je m’en souviendrai quand je serai attardé loin du peloton.
Mais dans les deux cas, nous avons pu admirer l’art du gonflage à la bombe, sans raté et sans même de perte de gaz. Vous allez me dire, la police nationale qui répare à coup de bombes, ça fait un peu peur. Allez, ne soyez pas mauvaise langue, il y a bombe et bombe, celle-là vous regonfle un pneu et le moral sans le moindre dommage collatéral. Une bombe pour la paix, c’est pas tous les jours. En ce dimanche du centenaire, ça ne pouvait pas tomber mieux. Mais, soit dit en passant, gagner la paix, après la victoire et l’armistice, c’est une autre paire de manches, et c’est ce que nos « grands hommes » n’ont pas su faire. Et pour une histoire de « réparations » : «L’Allemagne paiera », ce fut le nouvel axiome. On connait la suite. Réparer, c’est bien beau, mais il y a la manière.
Dans la splendeur des couleurs d’automne que, cette fois, nous avons pu admirer, le brouillard n’ayant pas été invité, nous avons roulé ensemble, mais non sans tirer sur l’élastique. Et cela jusqu’à la pause de Pettoncourt, sur le pont de la Seille, près de la frontière de 1918 et à l’heure même où le clairon avait retenti et où les cloches des églises avaient carillonné. On a le sens de histoire et de la géographie chez les Randos. Ensuite, séparation à l’amiable : les lièvres devant, les tortues derrière. Mais personne n’aura perdu son temps, et tous seront arrivés à point.
Deux mots pour finir : l’un pour saluer la naissance de la petite Mia dans le foyer de notre ami Guillaume Losfeld (qui était parmi nous ce matin, l’heureux père), l’autre pour adresser, en notre nom à tous, des voeux de bon rétablissement à Brigitte Regrigny, qui vient de subir une très lourde opération et qui va pouvoir rentrer chez elle.

• Allégories (4 novembre)

Le rendez-vous de la Porte Désilles fait recette : un gros paquet de licenciés du club + une bande bien fournie d’habitués du lieu le dimanche matin. Pas pu compter, mais à vue de nez pas moins de trente pédaleurs. Malgré le froid et la brume.
La brume, parlons-en : elle a été l’actrice principale de la sortie.
D’abord, rien de mieux pour effilocher un aussi gros peloton, chacun n’apercevant que ses plus proches voisins. On se sera beaucoup perdu de vue, souvent regroupé, et derechef perdu de vue, et ainsi de suite. Avec la meilleure volonté du monde, pas moyen d’embrasser du regard tous les petits groupes dispersés. Ni de savoir si tout le monde est demeuré sur le parcours, que tous ne connaissaient pas à l’avance (qu’attendent-ils pour prendre une licence ?). Reste à souhaiter que personne n’a galéré seul.
Première allégorie : nous avons pédalé dans le brouillard, sans rien voir des paysages traversés, et réduits à les imaginer. Nous avons donc fait travailler notre imagination et notre mémoire, en élaborant des images de ce qui sans cesse se dérobait. C’est exactement ce qui se passe quand on lit un roman : faute de les voir, les lieux et les personnages évoqués, on s’en fabrique des images. Et chacun se construit son propre film. Pédaler dans la brume, c’est donc comme lire un livre non illustré. La brume est un écran qui masque le monde mais aussi un écran sur lequel nous projetons nos rêves et nos désirs. Et dans les deux cas, il y en a qui lisent vite et d’autres qui lisent plus lentement. Mais le plaisir n’est pas très différent. Vive la lecture, vive l’imagination !
Deuxième allégorie : nous avons pédalé à l’aveugle, sans certitudes, et attendant en vain la lumière. On a cru un instant que le soleil allait percer : illusion ! Le brouillard n’a pas cédé, il était notre lot. Mais dans la vie, est-ce qu’il en va différemment ? On raisonne, on réfléchit, on se forge des idées, auxquelles on tient. Pour un peu, on aurait l’impression de détenir enfin la vérité. Et puis … le bel édifice s’écroule, on doit admettre qu’on s’était trompé, que ce n’est peut-être pas si simple, que nos vérités sont très relatives. Ou qu’elles ne valent pas mieux que celles du voisin. Alors, il faut tout reconsidérer, réfléchir plus avant, pour sortir du brouillard. Du moins, pour espérer sortir un jour du brouillard. Y voir enfin plus clair. Vivre c’est pédaler dans la brume. Avec de petites lumières clignotantes.

• La route du rhum (28 oct.)

8H30′ le président de sa vigie dénombre 14 matelots sur le ponton Désilles. Depuis plusieurs sorties nous avons un jeune mousse de 16 ans, Alban, mais aujourd’hui c’est le retour du jeune Benoît et bien sûr il y a là l’infatigable Gégé, le bosco avec 60 ans de plus.
Ce matin le bosco avec son bateau pilote mène la flotille jusqu’au canal direction Art sur Meurthe. Le bosco nous salue puis rentre au port.
Pour le reste de l’armada, voici le grand large avec un vent de noroit. Nous mettons petit foc et trinquette, et cap sur Einville-au- Jard.

La route ondule comme les vagues et ne nous laisse aucun répit. Le vent et les embruns se mêlent à notre progression serrée. Nous attendons la pause avec impatience pour jeter l’ancre. Pas d’avarie à signaler.

Nous repartons avec vent latéral. Les embarcations prennent du gite au large de Nancy. En passant la balise de Cerville, vent arrière, enfin ! Nous sortons la grand voile, nous serons de retour dans les délais et avant la marée basse de midi. Il est temps de mettre sac à terre et de se dire au revoir. 

Pour les prochaines régates : pensez aux balises de détresse avant et arrière, n’oubliez pas le gilet de sauvetage jaune fluo et la petite dérive arrière (nommée garde-boue) par respect pour les petits copains. 

Vous l’avez compris le président est à l’ouest. Je vous dis kénavo et bon vent à tous. 

En pièce jointe : on peut faire du vélo et du bateau en même temps. Jean Michel

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• Été perpétuel (14 octobre)

L’attrait du beau temps a été le plus fort : 14 créatures pédalantes pour ce 14 octobre qui ressemblait à un 14 juillet. Un festival de lumière et de couleurs. De douce lumière rasante et de couleurs de saison, sans quoi nous aurions pu douter que nous soyons bien en automne et à la mi-octobre !
Comment peut-il faire si doux et si beau ? Qu’est-ce que cela cache ? Certes, les cyclistes sont aux anges … mais ce qui se prépare, c’est enfer ou paradis ?
Pour parodier une formule célèbre, faut-il s’empresser de s’en réjouir de peur d’être obligés d’en pleurer ?
Eh oui, on ne le sait que trop, notre chère planète se réchauffe, et se détraque. Pour le meilleur et pour le pire. Nous, nous sommes présentement les privilégiés du réchauffement. Et puisqu’il n’est jamais bon de cracher dans la soupe, nous ne songeons pas à nous en plaindre. Tout au contraire. Mais ce n’est pas une raison pour ignorer la face noire d’un été perpétuel.
À notre décharge : d’une certaine façon, nous montrons le bon exemple, rien de moins polluant que la pratique du vélo, pas de meilleure réponse à l’impératif écologique en matière de déplacement. Mais la voiture, mais l’avion, nous allons y renoncer ? Ou du moins mettre la pédale douce ?
Je note que pour le club les saisons se brouillent aussi, et que le printemps s’annonce : les frères Gebel étaient de la sortie, le plus jeune n’a que 16 ans, le plus âgé n’a pas 20 ans. Jouvence nous sourit, comme disait l’abbé.

• Affluence variable (23/30 septembre)

Dimanche 23 (rédigé par Pierre Valois) :

Un court compte-rendu de la première sortie d’automne. Au départ, porte Désilles, nous sommes sept. Le temps est bien gris, nous aurons à essuyer de petites pluies assez insignifiantes.  Le vent soufflant par rafales a été apprécié à l’aller mais beaucoup moins au retour. Rapidement Gégé quitte le groupe et après la montée de Mousson, Patrick décide de rentrer directement. Les 5 rescapés sont Amico, Marco, Christophe, Gaby et moi-même. Rien à signaler pour le retour, nous nous organisons bien pour lutter contre éole et nous restons groupés.  Le kilométrage est un peu plus long qu’annoncé : 98 km au lieu de 90kM. On ne peut que regretter le faible nombre de randonneurs.

Par ailleurs si vous êtes intéressés par le pignon fixe (ou fixy en anglais), je ne  saurais trop vous conseiller de regarder la série de 10 épisodes (environ 6 mn chacun) : « En selle » de Marc-Aurèle Vecchione, sur Arte. J’ai tapé le titre sur Google et j’ai pu en visionner quelques uns. C’est assez déjanté (au propre et au figuré !).

Pierre

Dimanche 30 :

Dernière sortie à 8h de l’année, les parcours vont désormais raccourcir et les journées aussi – mais dans trois mois, la lumière regagnera du terrain … tout ne va pas si mal !

Grosse affluence ce matin pour fêter cette dernière sortie longue, en dépit d’une température très, très fraîche. Le peloton va même grossir de 3 unités du côté de Damelevières, on n’avait pas vu ça depuis bien longtemps. Hélas, ils sont 10  à prendre la variante du jour, c’est-à-dire à sauter le passage par Charmois, en attendant de retrouver les 7 de devant à Xermaménil. Mais là, surprise, les 10 choisissent non de reprendre le parcours mais de filer directement sur Méhoncourt. Ce n’est plus un raccourci, c’est un escamotage !

Plus tard les 7 retrouvent l’un des 10, Partick C., escorté de Franck – ce qui porte tout de même à 18 le nombre de Randos qui auront enfourché leur biclou. Deux groupes de 9 se sont donc formés, ce qui est somme toute dans la logique des choses : le vélo à deux vitesses, c’est bien ce que le club a décidé en début d’année.

Comme chez les VVV, il y a les lièvres et les tortues, les Morfalous et les Tranquillous, l’essentiel étant que chaque groupe y trouve son compte. Et que le nombre de Tamalous demeure aussi faible que possible ! Le vélo est un gage de bonne santé, même s’il n’offre pas de garantie absolue contre les détraquements du corps et les injures de l’âge. On se console comme on peut.

J’allais oublier : sur le parcours complet, on a fini par perdre Gaby, sa manie de rouler seul à l’avant lui ayant fait manquer la petite route reliant Romain à Domptail-en-l’air. Dommage, il y avait là un petit raidard de derrière les fagots qui valait le détour. Espérons qu’à cette heure il ait trouvé le chemin du retour, sans personne aux intersections pour lui indiquer à chaque fois la bonne route. GPS : Gaby Perdu Seul.

Reynald

• Décalé (16 septembre)

Derniers feux de l’été, plein soleil.
Au départ, 10 créatures fraichement extraites du limon : trois homards, deux lièvres, une tortue, un paon, un buffle et deux chasseurs alpins.
Mais bien vite quatre de ces entités pédalantes prendront un chemin de traverse pour rentrer plus tôt en leur gîte.
Les brumes du petit matin donnent aux paysages un aspect inhabituel, celui d’un monde allégé, plus doux, sans aspérités, cotonneux, aimable.
On voltige dans la lumière, on glisse dans la douceur. Magie silencieuse du déplacement.
Des chevreuils dans les champs, un cygne sur la Seille.
Arbres et labours, routes et villages, tout est à sa place. Harmonie, quiétude.
Rien d’autre ne compte, rien ne presse :
 
Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

Lamartine

• Mystérieuse Lorraine (26 août)

Bref retour aux affaires, après trois semaines d’absence, et avant le séjour vélo dans les Alpes (1er-8 septembre) qui réunira 13 VVV. Mais absence n’est pas abstinence : pour une fois, j’ai fait du vélo en vacances, dans les Corbières, sous la houlette de maître Patou, qui connait la région comme sa poche. Une région formidable pour le vélo : des collines à travers la garrigue, alternant avec vignes et forêts, de petites routes désertées par les voitures, des châteaux sur les sommets, des fontaines dans les villages (et du Minervois dans les verres) … je vous recommande le séjour (pour peu que la Tramontane se fasse oublier) !
Hier matin, un bizarre caprice météo a refroidi les ardeurs : 7° au départ, 7 courageux pour se lancer dans la dernière grande sortie de l’été (avec départ à 7h30), cap à l’est, vers la lointaine Moselle, Marsal et Blanche-église, un soleil éblouissant dans les yeux et une fraîche  ardeur dans les coeurs. Il y a là, outre le secrétaire, Cri-cri-six-cylindres, DJ Marco, Jérôme Jr, Pierrot-la-Science et Chti Cafougnette. Mais aussi un néo-nancéien qui a eu la bonne idée de se rendre sur notre site et de venir au RV : un grand gaillard encore jeune nommé Boris, un costaud qui a beaucoup apprécié la sortie, non moins que l’accueil que nous lui avons réservé. À coup sûr, on le reverra (il m’a communiqué son adresse mail, et je l’ajoute ici aux destinataires).
Vous aurez noté que les retraités n’étaient que deux sur sept (JC Cafougnette et moi), et vous en concluez que ces deux-là ont dû s’activer derrière les actifs. Exact ! Le tempo fut vif, l’élastique s’est parfois tendu, mais la bienveillance a prévalu et le petit groupe ne s’est pas désuni. Malgré les 110 km du parcours (et les 860 m de dénivelé, une misère), retour pour moi dès 11h40 : les vieux font de la résistance. Même si Gégé, venu au RV, a dû renoncer tout aussitôt, son dos le faisant trop souffrir. Il s’est contenté d’un simple Tour de Lombalgie. Mais il aura aperçu en chemin un gruppetto de sa connaissance, des licenciés du club qui avaient préféré un départ moins précoce et un parcours moins long. Les Randos étaient donc en nombre hier sur les routes.
Ce qu’on y vit, sur ces routes et alentour ? Des terres labourées, quelques sangliers rasant les mottes, un renard voltigeant à grande vitesse, quelques belles rousses ruminant, la ligne bleue des Vosges, le fantôme du mage de Marsal, la petite de Bézange  et celle de Réchicourt (les grandes étaient à la messe), le crevard de Crévic et le crieur de Crion, l’harassé d’Arracourt et l’énamouré d’Hénaménil, le lézard de Lezé et le ravi de Raville … quelle faune ! Et que de mystères !
La preuve qu’on a toujours raison d’enfourcher sa bicyclette, le temps fût-il frais et le départ précoce, et de partir ainsi à la découverte d’une Lorraine qui ne finira jamais de nous surprendre.
Un mot pour finir à propos d’Hervé Blanchard, cet ancien licencié du club parti à Lille et qui est venu dimanche dernier renouer avec nous. Vous avez su qu’il a été, hélas, victime d’une vilaine chute, qui lui a valu une double fracture ouverte du bras gauche. Il a été très sensible à vos manifestations de sympathie, son moral est déjà remonté en flèche, il sait que trois à six mois de rééducation l’attendent. Il envisage de venir nous voir lors de notre AG annuelle. Hervé, nous en serons ravis. Bon courage d’ici là. Et songe que ton vieux Vitus est peut-être bon pour le musée, de même que tes cale-pieds à courroie et ton antique dérailleur…
Reynald

• Au beau fixe (29 juillet)

À nouveau dix pédaleurs dans la campagne lorraine pour cette dernière sortie de juillet. Une longue sortie (départ à 7h30), vallonnée à souhait, maître Pierre s’étant plu à multiplier les pentes à 10 % et plus, ce qui est bien plaisant quand on a de bonnes jambes : on s’est levé tôt, et on est récompensé.
À l’approche des premiers raidards, les quatre costauds du jour obtiennent un bon de sortie : Gaby, Michel, Guillaume L. et Marc. Les six autres prennent le temps d’admirer les paysages du Saintois et les contreforts de « la colline inspirée » : Gégé, Patrick N. et Patrick C., Jean-Claude, Jean-Marie et moi-même. Franck était aussi sur les routes, mais nous nous sommes ratés.
La chaleur a le bon goût de tarder à se répandre, un petit vent d’ouest livre un brin de fraîcheur, les descentes sont de tout repos, les montées se succèdent comme à plaisir. Mais seuls les ancêtres (Gégé et moi) respecteront le programme : la montée à Vaudémont par Dommarie (et non par They). Les jeunes devraient toujours écouter les vieux.
Il fait beau depuis bien des semaines, les cyclistes ne sauraient s’en plaindre. Mais les vaches dans les prés manquent d’herbe verte, et les petits ruisseaux sont à sec. La campagne se dessèche et se désole, elle aspire à un peu de pluie. Pas vous ? Moi, oui !
Je serai absent jusqu’au 18 août : je cède donc la plume à qui voudra la prendra pour les prochaines sorties.
Reynald

• Lapalissades (22 juillet)

Les Belges ayant boudé le 14 juillet, et très amers d’avoir été battus par les Français en demi-finale du Mondial, ils ont célébré hier leur fête nationale. Avec une semaine de retard !
Dix pédaleurs dans la pampa, c’est moins que certaines fois et plus que d’autres : nous n’étions donc ce matin ni plus ni moins que le nombre que nous étions. Mais animés d’une belle ardeur, si bien que malgré la distance (106 km) et le dénivelé (1140 m) nous sommes rentrés dans les temps.
Si nous avions lambiné, nous serions arrivés plus tard.
Et si Gégé et Amico avaient effectué le parcours complet, nous serions rentrés tous ensemble. Un 10/10 de raté, la faute à ces deux bonnets d’âne.
Les plus ou moins jeunes actifs (Guillaume L., Michel, Christophe, Pierre) et le jeune retraité (Gaby) ont consenti à emmener dans leurs roues les retraités moins jeunes (Patrick et moi) ainsi qu’un vieil actif (Franck). On peut donc dire que nous avons roulé ensemble. Dans le cas contraire, nous aurions roulé séparément. Et l’un des deux groupes serait allé moins vite que l’autre. Lequel, nul ne peut le dire.
Mais notez que le plus souvent, nous sommes allés plus vite en descente qu’en montée.
Et inversement.
Sauf quand je suis allé chercher un GPM à toute allure. Mais sans que personne s’en aperçoive. Ce qui est un peu décevant.
Nous avons eu une bonne pensée pour les artistes du verre en passant par Vannes-le-Châtel, et une pensée moins chrétienne pour l’abominable curé d’Uruffe.
Enivrés par la vitesse, exhibant nos gros braquets, nous avons plongé sur Blénod, rageurs  … là, faut chercher, le jeu de mots est retors. Pas à la portée de Toul l’monde. Encore qu’avec un don germant on puisse piger, comme dirait mon cousin germain (désolé).
Nous avons terminé par la fin, la preuve que nous n’avons pas effectué le parcours à l’envers. La fin, ce fut une remontée végane sur Champ-le-Boeuf. Les animaux sont nos amis. Pas comme les motards !
Le mois de juillet 2018 comportant 5 dimanches, celui-ci n’était donc pas le dernier du mois :
tous à vos biclous dimanche prochain, bande d’estivants ! Mauvais Français, majorettes, glandeurs, tire-au-flanc, deux-de-tension ! Vous êtes crevés ? Eh bien, réparez… pendant qu’il est encore temps.

• 15 juillet

Compte rendu de Guillaume Losfeld

Aujourd’hui j’ai la lourde tâche, confiée par le président lui-même, de vous rapporter la sortie du jour, de la veille maintenant…
 
Première difficulté : vous confirmer les présents. Ils furent nombreux au départ, 7 selon mon souvenir, ce qui n’est pas mal pour un jour de finale de Coupe du monde, lendemain de fête nationale : Christophe de retour de Corse, Jean-Michel bronzé, en forme comme jamais, Gérard, leader de la veille, Éric, Gaby et un petit nouveau, Benoît, 16 ans et pas mal de bornes au compteur, si j’en crois Strava… Et moi-même bien sûr pour terminer. Mes excuses si j’en oublie, mais à 7h30 le dimanche matin, je suis à peine réveillé…
 
Là où c’est plus facile, c’est pour vous dire qui finalement roula sur l’ensemble du parcours : rendus à Pont-Saint-Vincent, nous n’étions  déjà plus que six. Jean-Michel venu faire quelques bornes, a tourné vers Maron. Christophe, Éric et Gégé ne voulaient pas rentrer trop tard et ont tourné vers Toul à hauteur de Parey-Saint-Césaire. Bref, nous ne fûmes rapidement plus que trois à filer plein sud.
 
Le parcours était plutôt casse-pattes, avec même un col à passer, sur une route plutôt râpeuse et qui malgré la faible altitude (480m) s’est bien fait sentir. Quelques passages sur de belles routes forestières, légèrement embrumées apportèrent aussi un peu de fraîcheur, avant de retourner vers Toul.
 
Le tout fut enchaîné à bon rythme jusque Toul où nous avons finalement opté pour un retour par la piste et Liverdun au lieu du parcours qui remontait directement le long de l’A31. Cela nous a permis de diluer le dénivelé et de remonter un peu la moyenne. À l’arrivée pour moi, 130km pour 26,8 km/h de vitesse moyenne.
 
Une longue sortie sous la chaleur, lors de laquelle il fallait rester vigilant sur l’approvisionnement en eau et en nourriture (ce dimanche pas de ravitaillement sur le bord de la route, malgré nos espoirs…).
 
Et un petit rappel sécurité, suite à notre parcours d’hier : attention sur les routes, que ce soit en vélo ou en voiture. Nous avons été lointains témoins d’un accident à un croisement apparemment sans danger. Notre pause fut donc passée à vérifier que les secours étaient bien en route et le carrefour sécurisé avant de repartir. Dégâts matériels impressionnants, comme c’est souvent le cas avec les voitures. Rien de grave pour les personnes à notre connaissance.
 
Voilà voilà, sur ce bonne semaine à tous et certainement à dimanche prochain !