Je pédale donc je suis […] Le cyclisme est un humanisme (Marc Augé).
Les cyclistes heureux se reconnaissent aux mouches collées sur leurs dents (anonyme).
Pédaler avec les oreilles : Dans la violence de l’effort, en montée, le cycliste se met à dodeliner de la tête pour accompagner ses coups de pédale. Un coup à droite, un coup à gauche, la tête balance. Bientôt le mouvement est si accentué qu’on ne voit plus que lui. On dit alors que le cycliste « pédale avec les oreilles » (Paul Fournel).
La bicyclette ne saurait être comparée à la machine à coudre (Dt O’Followell).
Tout corps placé sur un vélo voit son regard sur le monde déplacé (Didier Tronchet)
L’enfer, c’est le rythme des autres (Paul Fournel).
Sartre préférait de loin la bicyclette à la marche dont la monotonie l’ennuyait : à bicyclette, l’intensité de l’effort, le rythme de la course varient sans cesse. Il s’amusait à sprinter dans les côtes, je m’essoufflais loin derrière lui ; en plat, il pédalait avec tant d’indolence que deux ou trois fois il atterrit dans le fossé. « Je pensais à autre chose », me dit-il (Simone de Beauvoir).
A quoi bon pédaler si vite ? (Maurice Barrès)
Poulidor avale le Ventoux avec la voracité d’un cannibale engloutissant le mollet d’un archevêque (Francis Huger, journaliste)
Le Mont Ventoux : Posé sur sa plaine. Il ne commande aucune vallée, il ne fait passer nulle part. Il ne sert à rien qu’à être grimpé (P. Fournel)
J’ai toujours aimé me faire opérer. Quand le chirurgien m’enlevait quelque chose, je me disais : Tu seras plus léger sur le vélo, tu grimperas mieux (René Vietto).
Il est idiot de monter une côte à bicyclette quand il suffit de se retourner pour la descendre (Pierre Dac).
Le vélo donne du travail à la chaîne une image presque sympathique (Alfred Dubois).
Une erreur courante consiste à penser que le vélo est le mari de la bicyclette. C’est faux. C’est son amant (Pierre Desproges).
Pédaler est absurde […] Pédaler est absurde, comme éplucher les légumes, skier, méditer ou vivre (Paul Fournel).
La route, c’est parfois une déroute (Eric Fottorino).
Basculer : Basculer est un mouvement heureux. Cela ne dure qu’une petite seconde, mais elle est radieuse. C’est l’instant où, parvenu au sommet de la côte, vous basculez dans la descente (Paul Fournel).
Cyclistes, fortifiez vos jambes en mangeant des œufs mollets (Pierre Dac).
Les gens qui n’aiment pas le vélo nous ennuient, même quand ils n’en parlent pas (Michel Audiard).
Ceux qui font du vélo savent que dans la vie rien n’est jamais plat (René Fallet).
Si la vieillesse est un naufrage, la bicyclette est certainement l’un des plus sûrs moyens d’éviter la noyade (Raymond Poulidor).
Laissez-moi vous dire ce que je pense de la bicyclette. Elle a fait plus pour l’émancipation de la femme que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo (Susan Anthony, suffragette américaine, 1896).
Le Tour de France : La leçon de l’énergie nationale, le goût violent de vaincre la nature et son propre corps, l’exaltation de tous pour les meilleurs… la leçon tous les ans renouvelée et qui manifeste que la France est vivante, et que le tour est bien le Tour de France (Aragon).
Le vélo est le stylo de l’asphalte (Guy Demaysoncel).
L’effort exagéré et la selle défectueuse seront particulièrement dangereux pour les prostatiques (Dt O’Followell).
L’exercice de la bicyclette est une activité où toutes les fonctions naturelles, hormis celle de la reproduction, sont appelées à jouer un rôle (Antoine Blondin)
L’exercice vélocipédique ne diminue pas le nombre des naissances, il diminue les ravages de l’alcoolisme (Dt O’Followell).
Il est arrivé premier dans un état second (Antoine Blondin).
La véritable aristocratie humaine, on a beau dire, ce sont les jambes qui la confèrent, pas d’erreur (Louis-Ferdinand Céline).
Aucune petite peine ne résiste à un bon coup de pédale. Tristesse, coup de blues… Enfourchons le vélo. De toute urgence. Et dès les premiers tours de pédalier, cette impression, physique, qu’un voile se déchire. Sous la gifle du vent ou la caresse du déplacement d’air, une évidence : nous étions englués (Didier Tronchet).
Dieu n’est pas classé comme dopage. Il est donc tout à fait loisible de lui demander un coup de main et de pester contre son injustice en cas de crevaison (Paul Fournel).
Il arrive des moments où le cyclisme cesse d’être un sport pour devenir une épreuve (Eric Fottorino).
Un cycliste blessé à la selle est un soldat blessé à la tête (Louis Baudry de Saunier).
En chacun de nous, c’est Dieu qui pédale et le diable qui fait de la roue libre (Gilbert Cesbron).
Enrouler : Il y a un plaisir physique (au sens scientifique du terme) à fabriquer de la ligne droite avec la rotation des jambes : les jambes tournent et la route défile. C’est le plaisir d’enrouler le braquet (Paul Fournel).
Sortir : Les cyclistes ne disent jamais qu’ils vont faire une promenade, ils font une « sortie ». Sortie de quoi ? De quel tunnel ? De quel gouffre ? La promenade cycliste est une expérience de liberté (Paul Fournel).
Le sentiment de fragilité qui habite le cycliste aiguise son attention au monde. Il le partage avec la gazelle et bénéficie en retour, comme elle, de ce supplément d’exaltation à vivre chaque instant, commun à toutes les espèces menacées (Didier Tronchet).
L’amour, c’est comme le Tour de France, on l’attend longtemps et il passe vite (Eric Fottorino).
Il a fallu la bicyclette pour montrer que toutes les possibilités d’équilibre n’étaient pas épuisées, d’où cette impression de dépassement qui fait partie de la satisfaction de rouler sur deux roues (Louis Armand).
L’automobile est trop rapide, le voyage à pied trop lent. La bicyclette représente un point de juste équilibre (André Billy).
Le vélo est une leçon permanente d’humilité (Louison Bobet).
On a dit du cyclisme que c’était un sport assis. Oui, mais c’est un sport assis pour hommes debout (François Brigneau).
Quant ton moral est bas, quand le jour te paraît sombre, quand le travail devient monotone, quand l’espoir n’y est pas, grimpe sur un vélo et roule sans penser à autre chose que le chemin que tu empruntes (Sir Arthur Conan Doyle).
La bicyclette a un rendement mécanique de 99%. C’est la machine la plus parfaite parmi les réalisations humaines (Charles Faroux).
S’endormir au volant, c’est très dangereux. S’endormir à vélo, c’est très rare. S’endormir à pied, c’est très con (Philippe Geluck).
La bicyclette n’est pas un progrès transitoire et accidentel de nos moyens de transport. Elle n’a pas cédé sa place et son rôle à des engins plus rapides. Elle constitue une invention complète et définitive. On l’a trouvée et on ne la remplacera jamais (Dr Ruffier).
J’étais trop jeune pour avoir une voiture, donc je faisais l’amour avec mes copines sur la banquette arrière de ma bicyclette (Woody Allen).
A chaque fois que je vois un adulte sur une bicyclette, je ne désespère plus de l’espèce humaine (H.G. Wells)