Archives de catégorie : Actualités
• Un mystère d’avril (29/04)
• La belle Seichanaise (15 avril)
Le club des Randos se fait un plaisir et un devoir d’honorer la sortie du club de Seichamps. Et il compte sur la réciprocité lors du Chardon. Une bonne participation n’est donc pas une mauvaise chose. Sur le grand parcours nous étions 7 ; sur le petit, j’en ai compté 3 au retour sur la feuille d’inscription, et j’ai pensé que beaucoup de Randos avaient séché la Seichanaise ? Et que peut-être ils avaient préféré aller danser la javanaise… Une regrettable confusion ?
En réalité, c’est moi qui ai d’abord commis une confusion, car j’ai su ensuite (grâce à Franck) que ce sont 9 cyclistes du club qui avaient roulé ensemble, et dans la bonne humeur, sur le parcours des 70 km. Outre les Collard Brothers et Gégé, le régional de l’étape, ont fait partie de ce groupe : Yves, le président honoraire pour services rendus, Jean Marie, le parachutiste d’Azelot, Bernard, le métronome des gambettes, Jean Yves, l’éclaireur, Christophe, qui est un Kya, euh! Pardon un cas dans ce groupe. Groupe auquel il faut ajouter Francis Pizelle, un cycliste de Pont-à-Mousson récemment installé à Nancy et qui souhaitait découvrir notre club.
Il y eut donc bien 16 licenciés des Randos (7+9) pour honorer l’invitation de nos amis de Seichamps.
Sur le parcours de 108 km, que j’avais choisi, quels furent-ils, les valeureux, les fringants ? Il y eut là, sachez-le : Les rouleurs de Bouxières, l’infatigable Marcel et Christian le régénéré (les boucs sieurs, en somme, ou scieurs, vu qu’ils ont tous deux la manie de couper du bois et de s’entailler les chairs) ; Gaby GPS, leur voisin de Lay (à ne pas confondre avec le cochon du même nom), l’écraseur inguinal ; Guillaume L., le benjamin, qui fait beaucoup pour mériter son récent surnom de Couineur, puisque tout vélo qu’il chevauche couine immanquablement ; on pourrait aussi l’appeler l’Acrobate, au vu de la figure qu’il a (presque) réussie en montant sur un trottoir ; Pierre Lemoine, l’efficace et très discret vététiste converti à la route ; Le Chti Jean-Claude, qui tire grand plateau sur le plat et la langue en montée ; et votre dévoué secrétaire, ravi de rouler en si bonne compagnie, au risque de péter le cardio – ce qu’il n’a pas manqué de faire, puisque les 108 km furent avalés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, malgré les 1040 m de dénivelé. Les jambes étaient bonnes, mais le palpitant a un peu trop palpité, docteur, je l’avoue. Pas des choses à faire. Mais c’est quand même le pied.
Je dois ajouter que les 7 étaient en fait 9, puisque nos fidèles amis VVV, Marc le pousseur et Élisabeth la véloce, ont participé de bout en bout à l’euphorique partie de manivelles.
Le parcours : très agréable, moutonnant, mais sans côte raide ; nappes de brume dans le soleil levant (féérique), vertes poussées de printemps, arbres en fleur, un passage nuageux mais surtout de la belle lumière… le genre de sortie qu’on n’aimerait pas avoir ratée. Et très bien organisée, la Seichanaise, on pourra s’en inspirer pour notre Chardon (8 juillet) – n’est-ce pas mes petits camarades du Bureau, qui m’avez laissé seul à nouveau pour vous représenter ? Je sens que ça va gronder, les zadistes du club vont bientôt brandir l’étendard de la révolte… Gare à vos fesses !
Attention : dimanche prochain, nouvelle sortie sur invitation avec Les Timbrés de la petite reine (ASPTT) : n’allons pas les sécher, ces timbres-là, pour que ça colle, faut se mouiller ! Mais je demande au Bureau de me rendre la politesse, en me représentant, car ce jour-là je me les roulerai à Bruxelles.
Reynald (avec la contribution de Franck)
• Que la fête commence ! (8 avril)
La disparition du O
Faire disparaître non plus le e mais le o ? A ce compte, plus de vélo, ni même de biclou. D’autant que le vélo, c’est une affaire de cercles, de ronds, comme l’est la lettre O : roues, plateaux, couronnes, essieux, jantes, pneus, tout est cercle, tout est cycle dans le vélo. Et pédaler c’est tracer des cercles, invisibles mais efficaces : un cycliste est un incroyable producteur de cercles, de O. Le cycliste fait des ronds dans l’air. Faire disparaître le O, c’est donc risquer d’escamoter et le mot et la chose. Pas rigolo, ce sans O, mais a priori plus aisé que le sans E !
Remarque : c’est la lettre O qui est interdite mais non le son [o], qui peut s’écrire autrement (eau, au) ; ce qui va permettre aussi de jouer sur les mots…
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Avec la fin de la pluie, de la neige et du verglas, ils peuvent enfin cesser d’hiberner, les amants de la petite reine. Plus d’un s’est remis en selle, dix, vingt, et même davantage, tant ils étaient impatients, les uns de lever les yeux sur les paysages, les autres de baisser la tête sur le cintre, à chacun sa préférence. D’autant qu’a été instituée en 2018 chez les CRN la règle des deux paquets (deux plus un, si nécessaire), celui qui va vite et celui qui musarde : une expérience qu’il fallait tenter, tant était devenue tangible la disparité des allures. La suite dira si c’était la juste mesure, la seule manière de satisfaire les attentes diverses, et d’éviter, autant que faire se peut, les hauts et les bas… Éviter les « hauts », c’est bien là le présent défi du scribe, au risque de chuter bien bas (dans l’estime des lecteurs).
Mais prendre de la hauteur, s’arracher à l’habituelle platitude, enfiler les lacets et atteindre les crêtes, c’est ce qui demeurera en 2018 le rêve du cycliste digne de ce rang. Celui-ci ne fait pas que grimper, que gravir : il s’élève, il s’allège ! Il aspire au ciel, aux nuages. Au diable la pesanteur, telle est sa devise. Sa fatigue, il la chérit, la difficulté le transcende. Il ne déteste pas la plaine, mais le sérieux pesant du mangeur de bitume le fait rire, sa gravité massive l’ennuie, sa pédalée machinale l’exaspère. Aller de l’avant, ce n’est pas accumuler les mètres, ni les miles : c’est respirer autrement, s’aérer la tête, se vivifier l’esprit. Le pédaleur trace des cercles dans l’air, pareil au scribe traçant des lettres sur le papier. À sa manière, le cycliste est un écrivain : il fait du paysage un parchemin, il y inscrit ses rêves, ses désirs, et jusqu’à ses pensées les plus secrètes. N’allez pas le priver du langage qui est le sien, de la dictée que ses jambes impriment : étrange stylet et singulière écriture, il est vrai, mais il en va ainsi de cette manie du pédalage, aussi irremplaçable que gratuite, aussi bienfaisante qu’inutile.
Malgré les apparences, il n’est pas écrit qu’à l’avenir la bicyclette sera privée de ses hauts ! Pas plus d’ailleurs que de ses hauts faits, de ses aubes (au départ), de ses aubades (à l’arrivée), de ses auberges (quand vient l’heure de la pause), des multiples aubaines qu’elle délivre à satiété. Sans ces hauts, sans ces cimes, le cycliste ne serait qu’un triste sire, un sinistre cynique, sans aura, sans éclat, sans relief. Ses hauteurs valent bien un empire : c’est à cette aune que se mesurent ses égards infinis envers sa « petite reine ».
Reynald
• Premier avril
Dimanche de Pâques, 1er avril :
• Pour qui sonne le gla-gla (25 mars) ?
Sortie Monts et jardins (Laxou ça roule) :
• Le chêne et le roseau (18 mars)
Ceci n’est pas un compte rendu : la neige toute fraîche a rendu les routes impraticables. Mais en prélude à la saison 2018, qui finira bien par vraiment commencer, voici une transposition cycliste de la célèbre fable de La Fontaine, » Le chêne et le roseau ». J’en ai respecté la composition, les dialogues et l’histoire, ainsi que la versification (une alternance, irrégulière, de vers de 12 et de 8 pieds). J’ai distingué des strophes pour plus de clarté.
Le chêne un jour dit au roseau…
Le Fort un jour dit au Faiblard
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature
La plus petite pente est pour vous un raidard
Le moindre vent qui d’aventure
Vient à lever son étendard
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que ma force à la forge pareille
Contre vents et marées à tout coup fait merveille
Tel un démon que rien n’arrête.
Tout vous est pesanteur, tout me semble zéphir
Encore si vous rouliez calé dans mon sillage
Profitant de cet avantage
Vous n’auriez pas tant à souffrir
Ne craignant pas même l’orage.
Mais vous errez le plus souvent
Esseulé sur les routes, livré à tous les vents.
La Nature envers vous s’est montrée sans égards.
Votre compassion, répondit le Faiblard,
Part d’un bon naturel, mais quittez ce souci
Vous semblez oublier le propre de mon art :
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Réussi des coups admirables
Résisté sans courber le dos,
Mais attendons la fin, qui viendra à propos.
Le Fort se mit à rire, avant de déchanter.
Pris d’un étrange mal qui rend sa pédalée
De plus en plus heurtée, il sent qu’il ralentit
Si bien que petit à petit
Il se voit collé au bitume
Plein de rancœur et d’amertume.
Ses forces l’abandonnent inexorablement
Qu’il est cruel le châtiment !
Rien ne demeure de sa superbe
Il songe à se coucher dans l’herbe.
Le Faiblard bientôt le rattrape
C’est le coup fatal qui le sape.
Ainsi, quand l’un plie l’autre rompt
Telle est du roseau la leçon.
Costauds ou faibles, retenez-la
Vous en aurez moins de tracas.
Moralité
Pour appuyer durablement sur les pédales
Préservez-vous, mes bons amis, de la fringale !
• Cycling in the rain (11 mars)
Just cyclin’ in the rain
What a glorious feeling
I’m happy again
• Le mois de mars, et ça repart (ou presque)
• Moscou-Paris (25 février)
Compte rendu de Jean-Michel (Président du club) :
Le Président s’est trouvé fort dépourvu quand la bise fut venue.
Au moment du départ le bureau est dissous (fait rarissime puisque depuis début janvier le bureau a roulé avec 80% des présents). Le Président était là pour accompagner tout au long du parcours notre 1ère féminine : ANNE, l’honneur est sauf.
Il cumule donc les mandats : le voici Responsable Sécurité. Ce matin, la consigne était : pas d’effort violent. Vous avez tous respecté la consigne en restant chez vous !
Petit Rapporteur : le Secrétaire était excusé.
La sortie de ce matin n’a rassemblé que des Montagnards : normal par ce froid. Anne / Cricri / Marc / Jérôme / Jean Michel : tous inscrits au BRV des Vosges du 1er juillet 2018 (la sortie au cours de laquelle on « s’enfile » des ballons). Avoir un objectif, ça motive.
Sur le 1er tiers du parcours, nous cheminons à allure modérée avec un vent polaire de face. Les Frères BOGDANOFF (Cricri et Marc) discutent allégrement. Le Cosaque Jérôme fait l’Agent de liaison, Anne et votre Serviteur ferment la marche. A mi-parcours, nous opérons une scission : les costauds restent sur le parcours, Anne et moi empruntons un raccourci. Et comme par enchantement nous nous retrouvons au pied de la côte de Saffais (Saffais du bien de se retrouver !).
Ensuite, les Costauds tirent leur révérence à la Duchesse Anne et saluent le Président. Le bon de sortie est validé, on se sépare à l’amiable. Avec Anne, nous rentrons prudemment jusqu’au point de départ. On se quitte avec une bise pour que le Président soit moins dépourvu.
Merci aux trois Grognards qui ont fait cette campagne de Russie pour accompagner le Tsar et la Tsarine dans le Moscou – Paris. Pour le reste de la troupe restée dans la paille (Salon de l’Agriculture oblige), levez-vous et enfourchez vos montures pour partir à l’Aventure et peut-être décrocher l’Objectif Lune.
Jean Michel
PS : Pierre a été aperçu à 15h20 mn de retour d’une marche nordique.