Archives de catégorie : Actualités

• Les compagnons du 1er mai

Lors de la fête de la musique, on joue de la musique ; lors de la fête du travail, on ne travaille pas. Bizarre.
Les Randos étant des chômeurs comme les autres, à la sortie du 1er mai ils ont dit zut.
Comme dirait Mélenchon (un connaisseur) c’est ce qu’on appelle :
La convergence des zut ! 
Quelques-uns, toutefois, étaient d’astreinte :
– Patrick le kiné, à ne pas confondre avec le Patou des Corbières : lui, ce serait plutôt le Patou des rombières,
– Le jeune Jérôme, parce qu’il est jeune, et qu’il faut bien un junior pour abriter les seniors,
– Franck l’expert ès pancartes, sans qui aucun sprint ne pourrait se déclencher,
– Votre dévoué secrétaire, bien obligé d’en être pour pouvoir raconter (et représenter le Bureau),
– Et le Marco du Crédit Mut’ parce qu’il est à notre service 24h sur 24.
Ces cinq-là, bosseurs émérites, purent mutualiser leurs efforts… c’est ce qu’on appellera :
La convergence des Mut’
Ajoutons que Francis l’ex-mussipontain a craint d’avoir à suivre des forçats, et qu’il a préféré renoncer d’emblée, de même que Gégé, par sa hanche gêné. Quant à l’éclaireur, le Jean-Yves, on le vit tantôt devant tantôt derrière, mais jamais avec nous.
Les cinq compagnons du 1er mai ont traversé bien des villages endormis : personne dehors, tout le monde dedans. La rumeur dit, (faut-il le croire ?), que beaucoup travaillaient dur, pour repeupler la France…
La convergence du rut ?
Pris de contractures à Tantonville, Marco dut renoncer malgré les bons soins du kiné. Les quatre rescapés foncèrent alors sur Vézelise, remontant au vent, gobant Laloeuf, avant d’amorcer leur retour et d’envoyer du braquet. Par vent arrière, c’est plus facile. Ils mirent la meule, les compagnons : Goviller à peine avalé que déjà Parey apparut…
La convergence des brutes
Bilan (à mon compteur ) : 82 km parcourus (c’est modeste), mais 800 m de dénivelé : la convergence des buttes.
Reynald
PS : la grande sortie du 200 km approche (10 mai) : ne tardez plus à avertir Jean-Michel que vous tenez à en être ! Que vous ne voulez surtout pas rater l’objectif principal de la saison des Randos : la convergence des buts.

• Un mystère d’avril (29/04)

L’orage la nuit nuit,
Il nuit au rendez-vous des Randos,
L’affluence n’est pas du tonnerre, et quand la déveine s’en mêle,
Que les uns secourent le Cri-cri crevé
Tandis que les autres moulinent mollo mollo
Sans être jamais rattrapés,
On roule alors en plein mystère.
Les trois de devant, qui attendent, qui s’arrêtent, et souvent se retournent,
Songent aux autres et se demandent :
Sont-ils devant, sont-ils derrière ?
Et ces derniers en font autant, probablement :
Sont-ils devant, sont-ils derrière,
Pierrot, Jean-Claude et Reynaldo ?
On avance, on avance, il faut bien qu’on avance,
C’est la chanson qui le dit.
Ceux de devant, ceux de derrière,
Lesquels sont en avance et lesquels en retard ?
La pause de Mamey, la pause miam-mian, mamma mia,
La réponse n’apporte pas : qui est devant qui est derrière ?
Mais tous avancent dans la splendeur,
Verts pâturages, ruisseaux d’argent et colzas d’or,
La petite Suisse s’offre à qui veut,
Qu’il soit devant, qu’il soit derrière.
Moralité : on peut rater un rendez-vous et réussir ce qui le suit.
Épilogue (éclaircissement du mystère) : Christophe n’a pas réussi à réparer, bien des minutes s’écoulèrent, que ceux de derrière rattrapèrent en filant droit par la grand-route, tandis que les trois de devant prenaient la piste, puis les attendaient en contrebas de cette route (dans la ZI de Custines). Si bien que ceux qui étaient derrière leur brûlèrent la politesse, sans que les trois autres le  sussent. Et comme les 6 (ou 7, ou 8) passés devant roulèrent à tombeau ouvert, jamais ceux qui musardaient à l’arrière ne les revirent.
Nous ferons mieux la prochaine fois !

• La belle Seichanaise (15 avril)

Le club des Randos se fait un plaisir et un devoir d’honorer la sortie du club de Seichamps. Et il compte sur la réciprocité lors du Chardon. Une bonne participation n’est donc pas une mauvaise chose.  Sur le grand parcours nous étions 7 ; sur le petit, j’en ai compté 3 au retour sur la feuille d’inscription, et j’ai pensé que beaucoup de Randos avaient séché la Seichanaise ? Et que peut-être ils avaient préféré aller danser la javanaise… Une regrettable confusion ?

En réalité, c’est moi qui ai d’abord commis une confusion, car j’ai su ensuite (grâce à Franck) que ce sont 9 cyclistes du club qui avaient roulé ensemble, et dans la bonne humeur, sur le parcours des 70 km. Outre les Collard Brothers et Gégé, le régional de l’étape, ont fait partie de ce groupe : Yves, le président honoraire pour services rendus, Jean Marie, le parachutiste d’Azelot, Bernard, le métronome des gambettes, Jean Yves, l’éclaireur, Christophe, qui est un Kya, euh! Pardon un cas dans ce groupe. Groupe auquel il faut ajouter Francis Pizelle, un cycliste de Pont-à-Mousson récemment installé à Nancy et qui souhaitait découvrir notre club.

Il y eut donc bien 16 licenciés des Randos (7+9) pour honorer l’invitation de nos amis de Seichamps.

Sur le parcours de 108 km, que j’avais choisi, quels furent-ils, les valeureux, les fringants ? Il y eut là, sachez-le : Les rouleurs de Bouxières, l’infatigable Marcel et Christian le régénéré (les boucs sieurs, en somme, ou scieurs, vu qu’ils ont tous deux la manie de couper du bois et de s’entailler les chairs) ; Gaby GPS, leur voisin de Lay (à ne pas confondre avec le cochon du même nom), l’écraseur inguinal ; Guillaume L., le benjamin, qui fait beaucoup pour mériter son récent surnom de Couineur, puisque tout vélo qu’il chevauche couine immanquablement ; on pourrait aussi l’appeler l’Acrobate, au vu de la figure qu’il a (presque) réussie en montant sur un trottoir ; Pierre Lemoine, l’efficace et très discret vététiste converti à la route ; Le Chti Jean-Claude, qui tire grand plateau sur le plat et la langue en montée ; et votre dévoué secrétaire, ravi de rouler en si bonne compagnie, au risque de péter le cardio – ce qu’il n’a pas manqué de faire, puisque les 108 km furent avalés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, malgré les 1040 m de dénivelé. Les jambes étaient bonnes, mais le palpitant a un peu trop palpité, docteur, je l’avoue. Pas des choses à faire. Mais c’est quand même le pied.

Je dois ajouter que les 7 étaient en fait 9, puisque nos fidèles amis VVV, Marc le pousseur et Élisabeth la véloce, ont participé de bout en bout à l’euphorique partie de manivelles.

Le parcours : très agréable, moutonnant, mais sans côte raide ; nappes de brume dans le soleil levant (féérique), vertes poussées de printemps, arbres en fleur, un passage nuageux mais surtout de la belle lumière… le genre de sortie qu’on n’aimerait pas avoir ratée. Et très bien organisée, la Seichanaise, on pourra s’en inspirer pour notre Chardon (8 juillet) – n’est-ce pas mes petits camarades du Bureau, qui m’avez laissé seul à nouveau pour vous représenter ? Je sens que ça va gronder, les zadistes du club vont bientôt brandir l’étendard de la révolte… Gare à vos fesses !

Attention : dimanche prochain, nouvelle sortie sur invitation avec Les Timbrés de la petite reine (ASPTT) : n’allons pas les sécher, ces timbres-là, pour que ça colle, faut se mouiller ! Mais je demande au Bureau de me rendre la politesse, en me représentant, car ce jour-là je me les roulerai à Bruxelles.

Reynald (avec la contribution de Franck)

 

• Que la fête commence ! (8 avril)

1) Cela devait finir par arriver : une vraie matinée de printemps ! Un petit miracle, après trois mornes mois. La fête, enfin… Douceur, soleil, arbres en fleur, vent faible… une matinée comme on les aime. Et donc un record de participation, malgré les absences du président Jean-Mi, du trésorier Patou, du parcourier Pierre (?), du marathonien Michel, du sécuritaire Stéphane (je réalise que le bureau n’était donc représenté que par moi-même, quelle responsabilité !) ; pas non plus d’Amico et toujours pas de Nono. Et pourtant, ce sont 22 pédaleurs qui ont mis le nez à la fenêtre, dont un invité, Jean-François de Haute-Savoie (en stage à Nancy pendant un mois).
Et avec tant de monde, la nouvelle organisation des sorties a pu enfin se mettre en place : au début, un seul peloton, tout à la joie des retrouvailles, puis à Laneuvelotte, séparation en deux groupes (9 devant, 13 derrière), puis à l’approche de la « variante » (le raccourci), 6 quittent le parcours et 7 y demeurent. 9 + 7 + 6, c’est donc la formule du jour. Mais je ne sais pas si les 9 costauds de devant ont réussi à rester ensemble. Je sais en revanche que les 7 du groupe intermédiaire se sont offerts une petite rallonge en passant par Rosières-aux-Salines (une bonne façon de prolonger le plaisir tout en évitant la route pourrie du canal après Dombasle). Une délicieuse balade, sur un parcours peu accidenté, long de 95 bornes (en ce qui me concerne).
Pourvu que ça dure ! Notre sortie des 200 km, c’est dans un mois (10 mai), il est grand temps de s’y préparer sérieusement (les précisions utiles vous seront envoyées bientôt).
2) Pour les exploits sportifs, je n’ai plus l’âge : mais j’aime me lancer parfois des défis d’écriture. Précédemment, j’avais rédigé un compte rendu en me passant de la lettre E (très ardu) ; en voici un autre, en pièce jointe, où je me suis amusé à me passer de la lettre O, la lettre en principe indispensable pour parler vélo… Bonne lecture de « La disparition du O » !

La disparition du O

Faire disparaître non plus le mais le o ? A ce compte, plus de vélo, ni même de biclou. D’autant que le vélo, c’est une affaire de cercles, de ronds, comme l’est la lettre O : roues, plateaux, couronnes, essieux, jantes, pneus, tout est cercle, tout est cycle dans le vélo. Et pédaler c’est tracer des cercles, invisibles mais efficaces : un cycliste est un incroyable producteur de cercles, de O. Le cycliste fait des ronds dans l’air. Faire disparaître le O, c’est donc risquer d’escamoter et le mot et la chose. Pas rigolo, ce sans O, mais a priori plus aisé que le sans E !

Remarque : c’est la lettre O qui est interdite mais non le son [o], qui peut s’écrire autrement (eau, au) ; ce qui va permettre aussi de jouer sur les mots…

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Avec la fin de la pluie, de la neige et du verglas, ils peuvent enfin cesser d’hiberner, les amants de la petite reine. Plus d’un s’est remis en selle, dix, vingt, et même davantage, tant ils étaient impatients, les uns de lever les yeux sur les paysages, les autres de baisser la tête sur le cintre, à chacun sa préférence. D’autant qu’a été instituée en 2018 chez les CRN la règle des deux paquets (deux plus un, si nécessaire), celui qui va vite et celui qui musarde : une expérience qu’il fallait tenter, tant était devenue tangible la disparité des allures. La suite dira si c’était la juste mesure, la seule manière de satisfaire les attentes diverses, et d’éviter, autant que faire se peut, les hauts et les bas… Éviter les « hauts », c’est bien là le présent défi du scribe, au risque de chuter bien bas (dans l’estime des lecteurs).

Mais prendre de la hauteur, s’arracher à l’habituelle platitude, enfiler les lacets et atteindre les crêtes, c’est ce qui demeurera en 2018 le rêve du cycliste digne de ce rang. Celui-ci ne fait pas que grimper, que gravir : il s’élève, il s’allège ! Il aspire au ciel, aux nuages. Au diable la pesanteur, telle est sa devise. Sa fatigue, il la chérit, la difficulté le transcende. Il ne déteste pas la plaine, mais le sérieux pesant du mangeur de bitume le fait rire, sa gravité massive l’ennuie, sa pédalée machinale l’exaspère. Aller de l’avant, ce n’est pas accumuler les mètres, ni les miles : c’est respirer autrement, s’aérer la tête, se vivifier l’esprit. Le pédaleur trace des cercles dans l’air, pareil au scribe traçant des lettres sur le papier. À sa manière, le cycliste est un écrivain : il fait du paysage un parchemin, il y inscrit ses rêves, ses désirs, et jusqu’à ses pensées les plus secrètes. N’allez pas le priver du langage qui est le sien, de la dictée que ses jambes impriment : étrange stylet et singulière écriture, il est vrai, mais il en va ainsi de cette manie du pédalage, aussi irremplaçable que gratuite, aussi bienfaisante qu’inutile.

Malgré les apparences, il n’est pas écrit qu’à l’avenir la bicyclette sera privée de ses hauts ! Pas plus d’ailleurs que de ses hauts faits, de ses aubes (au départ), de ses aubades (à l’arrivée), de ses auberges (quand vient l’heure de la pause), des multiples aubaines qu’elle délivre à satiété. Sans ces hauts, sans ces cimes, le cycliste ne serait qu’un triste sire, un sinistre cynique, sans aura, sans éclat, sans relief. Ses hauteurs valent bien un empire : c’est à cette aune que se mesurent ses égards infinis envers sa « petite reine ».

Reynald

• Premier avril

Dimanche de Pâques, 1er avril :

Le rapprochement est troublant : fêter Pâques un premier avril, est-ce bien judicieux ? Coller un poisson d’avril sur la tunique du Ressuscité, est-ce bien catholique ? Il est vrai que le poisson fut l’un des symboles de ralliement des premiers chrétiens, au temps de la persécution romaine. Mais celle-ci fut tout le contraire d’une blague.
Les Randos qui sortirent ce jour furent, quant à eux, persécutés par le mauvais temps, au point d’évoluer sous l’eau un peu à la manière de nos frères poissons : fluides, calmes, sereins, imperméables à l’aquatique atmosphère. Du moins les huit amphibiens du rendez-vous, qui ne furent bientôt plus que quatre. Gégé nous a bénis et s’en est retourné, Marco était attendu pour un repas pascal, Stéphane manquait de jus, et le Patou pataugeait par trop. Ne trouvant pas la blague si mauvaise, les quatre autres pèlerins sous la pluie lustrale prolongèrent leur effort :  Jean-Michel présidait, Pierre vérifiait son parcours, le secrétaire prenait des notes, et le jeune Guillaume (Losfeld) couinait. Plus exactement, c’est son étrange biclou qui n’a cessé de couiner, un engin baroque fait de bric et de broc, avec des pièces probablement achetées sur le Bon Coin.
La pluie cessant, ces quatre heureux apôtres firent donc le parcours complet (96 km pour moi), une manière de condenser en une seule matinée le chemin de croix, la descente au tombeau et la résurrection. J’exagère à peine, avec le vent favorable du retour, nous nous sommes sentis revivre. Au point de supporter dans les derniers hectomètres une pluie cinglante qui ressemblait à de la grêle. Nous en fûmes quittes pour rouler enfin sur des oeufs : en ce jour de Pâques, on ne pouvait faire moins.
Faisons le point : a-t-on déjà connu pareil début d’année ? La réponse est non. Ce début calamiteux, quand va-t-il prendre fin ? La réponse est incertaine. On dit que les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes, et celle que la météo nous refourgue de jour en jour devient lassante. Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour être traités de la sorte ? De Noël à Pâques, le martyre fut bien long, et quand je pense que l’Ascension, c’est seulement dans quarante jours… Mon Dieu, envoyez-nous un signe de votre sainte clémence, et plus jamais, je le promets, je ne blasphèmerais.
À ces mots, frères pédaleurs, vous mesurerez l’étendue de mon dévouement : ma prière sent le soufre, mais j’aimerais tellement qu’on puisse enfin refaire tous ensemble une sortie digne de ce nom.
Toutefois, quel que soit le temps, je m’abstiendrai demain, pour me reposer avant la sortie VVV prévue mardi (si le ciel, ou le Ciel, le permet).
Reynald

• Pour qui sonne le gla-gla (25 mars) ?

Sortie Monts et jardins (Laxou ça roule) :

Passage à l’heure d’été, température hivernale. L’humour météo, probablement. Mais du soleil, et pas une goutte de pluie : les organisateurs n’ont pas été si mal lotis, et les bonnes causes qu’ils défendent auront été honorées (SOS Village d’enfants, ANCC, et Rêves de Lucie). Du côté des Randos, enfin un nombre de pédaleurs convenable (14, dont 1 vététiste), après les scores minables d’une longue période minable pour ce qui est de l’exercice en plein air.
Commencer par le fameux congélateur des Fonds de Toul, c’est une épreuve ! Continuer en traversant une campagne blanche de givre, ce n’est pas jouissif. Il faudra attendre une bonne heure pour gagner un maigre degré : le retour à l’heure d’hiver, en somme. L’humour météo, toujours. Avec ça qu’on descend beaucoup au début, après une première grimpette qui a éparpillé les pingouins, dur dur de se réchauffer la couenne. Habillés comme au coeur de l’hiver, mais guère de chaleur là-dessous… Toutefois, là-dessous ça roule, comme il se doit en ce jour (désolé, c’était trop tentant).
Dire qu’au ravito de Chaudeney, on a chaud partout, ce serait excessif : mais si on n’a pas chaud le nez, on a moins froid les mimines. Heureusement, on se tape ensuite le sexy toboggan de Sexey, et ça, ça réchauffe ! Pour un peu, on enlèverait une couche ou deux. Mais on n’a pas le temps, ça roule et ça fonce. Pierre décide de rallonger la randonnée, les autres filent vers le raidard de Chaligny… Qu’est ce qui leur a pris, aux organisateurs, de nous faire passer dans ce salopard de boyau qu’on évite toute l’année ? Accès de sadisme, ou trait d’humour ? Décidément, ça rigole, Laxou ça croule (de rires).
Ceci dit, le bon côté de la chose, c’est que la côte de Maron devenait une option presque sympathique. Option que les plus avisés n’ont pas délaissée, ce qui m’a permis de retrouver les camarades du gruppetto, qui s’étaient auparavant dispensé du passage par Pont-Saint-Vincent. Une traversée relax de la forêt de Haye pour terminer en beauté. Oui, cela peut être relax le vélo, relax où ça roule, évidemment !
Tous ces vilains jeux de mots m’ont tué, j’arrête.
Reynald
PS : si des non habitués sont intéressés par la sortie VVV de jeudi prochain, qu’ils me fassent signe.

• Le chêne et le roseau (18 mars)

Ceci n’est pas un compte rendu : la neige toute fraîche a rendu les routes impraticables. Mais en prélude à la saison 2018, qui finira bien par vraiment commencer, voici une transposition cycliste de la célèbre fable de La Fontaine,  » Le chêne et le roseau ». J’en ai respecté la composition, les dialogues et l’histoire, ainsi que la versification (une alternance, irrégulière, de vers de 12 et de 8 pieds). J’ai distingué des strophes pour plus de clarté.

Le chêne un jour dit au roseau… 

Le Fort un jour dit au Faiblard
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature
La plus petite pente est pour vous un raidard
Le moindre vent qui d’aventure
Vient à lever son étendard
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que ma force à la forge pareille
Contre vents et marées à tout coup fait merveille
Tel un démon que rien n’arrête.

Tout vous est pesanteur, tout me semble zéphir
Encore si vous rouliez calé dans mon sillage
Profitant de cet avantage
Vous n’auriez pas tant à souffrir
Ne craignant pas même l’orage.
Mais vous errez le plus souvent
Esseulé sur les routes, livré à tous les vents.
La Nature envers vous s’est montrée sans égards.

Votre compassion, répondit le Faiblard,
Part d’un bon naturel, mais quittez ce souci
Vous semblez oublier le propre de mon art :
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Réussi des coups admirables
Résisté sans courber le dos,
Mais attendons la fin, qui viendra à propos.

Le Fort se mit à rire, avant de déchanter.
Pris d’un étrange mal qui rend sa pédalée
De plus en plus heurtée, il sent qu’il ralentit
Si bien que petit à petit
Il se voit collé au bitume
Plein de rancœur et d’amertume.

Ses forces l’abandonnent inexorablement
Qu’il est cruel le châtiment !
Rien ne demeure de sa superbe
Il songe à se coucher dans l’herbe.
Le Faiblard bientôt le rattrape
C’est le coup fatal qui le sape.

Ainsi, quand l’un plie l’autre rompt
Telle est du roseau la leçon.
Costauds ou faibles, retenez-la
Vous en aurez moins de tracas.

Moralité
Pour appuyer durablement sur les pédales
Préservez-vous, mes bons amis, de la fringale !

• Cycling in the rain (11 mars)

Pas de pluie au réveil : beaucoup de Randos se risquent au dehors. J’en décompterai 17 au total, dont 14 dès le départ. Il fait doux, et c’est bon. On s’élance, on passe sous les fenêtres de Georges, qui nous salue. Après les avanies des dernières semaines, on a le sourire aux lèvres.
Il ne pleut pas. Pendant le premier quart d’heure, il ne pleut pas. De même, il ne pleuvra pas pendant le dernier quart d’heure. Entre-temps, ce sera moins sec. Pas de quoi décourager les pêcheurs à la truite et les marins bretons. En revanche, ceux qui assez vite ont un peu trop d’eau dans les chaussures et le moral dans les chaussettes font ce qu’ils estiment devoir faire : renoncer. J’ai peine à l’écrire, mais c’est la vérité vraie : ils renoncent, la queue basse et la tête à l’envers, ils s’en retournent, après avoir à peine goûté à la douceur du jour. Adieu les perméables !
De même, les trois qui n’étaient pas au rendez-vous, on ne les rattrape pas, on les croise, car ils ont déjà tourné casaque. Si bien qu’au lieu de rouler à 17 (ou à 16, car Gégé était simplement venu nous apporter son soutien amical), nous voici 8 à persévérer, puis 7, Marc l’infortuné étant victime de sa roue libre, impossible à réparer. Déveine mêlée de chance : un automobiliste sympa s’arrête et le reconduira chez lui.
La belle équipée se poursuit donc pour les 7 mercenaires du club, les « waterproof »  : Pierre qui roule, Cri-cri qui mouline, Amico qui chante (ô sole mio), Eric qui enquête, Franck qui remet des dents, Jean-Mi qui préside, et le secrétaire qui aime la pluie. Nous filons vers Haroué, où la princesse de Beauvau-Craon, chevauchant sa «  bicyclette de précision », octroie les croissants chauds promis à ses fidèles sujets. La montée vers Crantenoy est pur plaisir, l’allure devient soutenue, une étrange euphorie nous gagne, le raidard de Velle, on n’en fera qu’une bouchée. Vous l’avez compris, nous glissons sur l’eau, sans jamais boire la tasse. Pas même une crevaison : qui se fait poisson n’a pas la poisse.
Et tous en choeur nous chantons :
I’m cyclin’ in the rain
Just cyclin’ in the rain
What a glorious feeling
I’m happy again
 
Eh oui, c’est simple le bonheur : suffit de rouler sous la pluie, les pieds mouillés mais le coeur content. 
On peut aussi en faire une comptine :
 
Ils sont sept à braver la pluie, les Randos,
C’est la fête aux escargots.
Ouille, ouille, ouille, mon dieu que ça mouille,
C’est la fête à la grenouille.
 
Réflexion finale : si nous voulons être prêts pour le 200 km de l’Ascension (c’est dans deux mois), il va bien falloir rouler parfois par grand vent et grosse drache !
Reynald 

• Le mois de mars, et ça repart (ou presque)

Après un mois de février très contrariant, enfin une fenêtre de beau temps (que Météo France avait annoncée, reconnaissons-le) : température positive, ciel bleu, grand soleil, peu de vent … rien à voir avec ce que nous venons de subir, et qui a privé la plupart d’entre nous de leur plaisir favori. Une vraie joie que de pouvoir à nouveau chevaucher le biclou sans risquer la congélation ou la pneumonie. Le mois de mars s’avance, l’hiver recule.
Bref, un temps à fêter les retrouvailles au sein du club, après quatre sorties très peu fréquentées : les conditions étaient réunies, rien ne manquait à l’appel… Sauf les cyclistes ! Vous savez déjà qu’il y eut deux marcheurs au rendez-vous de la passerelle, apprenez qu’il n’y eut pas davantage de cyclistes… aussi invraisemblable que cela puisse paraitre. Deux, un plus un, Patrick (Nicolas) et moi-même. Étonnés nous fûmes, un peu inquiets (une sale épidémie, ou une grosse déprime collective, avait-elle décimé les rangs ?), mais nullement désarçonnés : à défaut de rouler à vingt, on roulera à deux. Pas de groupe à choisir, ni de capitaine de route à nommer.
Le seul passage délicat, c’est la passerelle elle-même. Ensuite, l’ancienne RN 4 est parfaitement dégagée, pas de neige ni de verglas. La surprise, c’est même de constater qu’au-delà de la forêt de Haye, il n’y a pas la moindre trace de neige dans les champs ou sur les bas-côtés. Pour une fois, elle avait dû tomber sur la ville bien plus que sur la campagne. Dès 10h, le thermomètre monte à 10°, et un peu plus tard jusqu’à 12°. On peut donc rouler en toute quiétude, dans la douceur d’une matinée annonciatrice du printemps. Je sais : vous auriez tant aimé être à notre place…
On déroule jusqu’à Toul, puis Pagny-sur-Meuse, et on pousse jusqu’au carrefour de la route de Sorcy, histoire de prendre un peu de hauteur au moment de la pause. Retour par la même route, pour ne pas tenter le diable sur de petites routes qui n’auraient pas été salées. Un parcours avec quelques bosses et pas mal de faux plats, si bien qu’on cumulera 840 m de dénivelé, mine de rien (pour 82 km, en ce qui me concerne). Tout cela sur un tempo raisonnable et régulier. Une sortie comme on les aime. Une sortie que pour le coup on n’aurait pas aimé rater !
Je crois savoir qu’au mois de juillet il y aura quelques matinées tout aussi propices : pensez-y !
Reynald

• Moscou-Paris (25 février)

Compte rendu de Jean-Michel (Président du club) :

Le Président s’est trouvé fort dépourvu quand la bise fut venue.

Au moment du départ le bureau est dissous (fait rarissime puisque depuis début janvier le bureau a roulé avec 80% des présents). Le Président était là pour accompagner tout au long du parcours notre 1ère féminine : ANNE, l’honneur est sauf.

Il cumule donc les mandats : le voici Responsable Sécurité. Ce matin, la consigne était : pas d’effort violent. Vous avez tous respecté la consigne en restant chez vous !

Petit Rapporteur : le Secrétaire était excusé.

La sortie de ce matin n’a rassemblé que des Montagnards : normal par ce froid. Anne / Cricri / Marc / Jérôme / Jean Michel : tous inscrits au BRV des Vosges du 1er juillet 2018 (la sortie au cours de laquelle on « s’enfile » des ballons). Avoir un objectif, ça motive.

Sur le 1er tiers du parcours, nous cheminons à allure modérée avec un vent polaire de face. Les Frères BOGDANOFF (Cricri et Marc) discutent allégrement. Le Cosaque Jérôme fait l’Agent de liaison, Anne et votre Serviteur ferment la marche. A mi-parcours, nous opérons une scission : les costauds restent sur le parcours, Anne et moi empruntons un raccourci. Et comme par enchantement nous nous retrouvons au pied de la côte de Saffais (Saffais du bien de se retrouver !).

Ensuite, les Costauds tirent leur révérence à la Duchesse Anne et saluent le Président. Le bon de sortie est validé, on se sépare à l’amiable. Avec Anne, nous rentrons prudemment jusqu’au point de départ. On se quitte avec une bise pour que le Président soit moins dépourvu.

Merci aux trois Grognards qui ont fait cette campagne de Russie pour accompagner le Tsar et la Tsarine dans le Moscou – Paris. Pour le reste de la troupe restée dans la paille (Salon de l’Agriculture oblige), levez-vous et enfourchez vos montures pour partir à l’Aventure et peut-être décrocher l’Objectif Lune.

Jean Michel

PS : Pierre a été aperçu à 15h20 mn de retour d’une marche nordique.