Celsius ou Fahrenheit ? (12 mai)

L’hiver est-il vraiment fini, le printemps a-t-il vraiment commencé ? Pas vraiment, à en juger par les tenues intégrales des 18 pédaleurs présents au rendez-vous, dont un invité de marque, Xavier Rabehi, favorablement connu de la confrérie cycliste de Lorraine. 18 auxquels s’ajoutera bientôt le grand Marcel, un athlète de haut niveau qui a consenti à rouler avec la piétaille, un peloton de tous les niveaux. Et de tous les âges : de 16 (Alban) à 77 ans (Gégé) ! On n’avait jamais connu un tel écart. Gardons en mémoire ce record, à défaut d’envisager, par exemple, celui de la plus rapide montée de la Planche des Belles Filles. D’ailleurs, n’essayez même pas, cette fameuse Planche, c’est le terrain de jeu du jeune Alban, et dans la rampe finale il est irrésistible. 


Comme Celsius reste scotché bien trop près du zéro, il y aurait peut-être une solution : opter pour Fahrenheit. Ce serait d’emblée 32° de gagnés ! Pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt, on se le demande. J’ai bien envie d’intriguer auprès de la Commission Européenne pour faire édicter cette nouvelle norme, la norme Fahrenheit. Vous allez me dire : et en été ? Je vous vois venir, en été on risque de cramer. Certes, mais faudrait savoir ce que vous voulez : vous les geler en mai ou n’avoir pas trop chaud en juillet ? Allez, choisissez, et au besoin lançons un RIP, c’est très tendance … Mais si vous avez une meilleure solution, faites-le savoir, on enverra se rhabiller et Celsius et Fahrenheit. Avant de trouver un compromis, écologique et durable.


Les autres invités du jour : le vent froid de nord-est, et les crevaisons. Comme le soleil perçait, le pneu d’Eric en a fait autant. Notre commissaire faisant bien les choses, il a établi le constat, rédigé le procès-verbal, recueilli les témoignages, puis il est passé à l’acte : il a réparé. En deux fois, le temps de trouver une chambre à air docile. Du coup, Gaby s’est dit : pourquoi pas moi ? Et de mettre son vélo à l’envers. Pas grave, la pause de Mamey a permis de tout remettre à l’endroit, en facilitant le regroupement. Ensuite, il n’y avait plus qu’à se laisser pousser par le vent, devenu favorable. C’est une habitude chez lui. L’ennemi invisible finit toujours par se lasser, et il devient le meilleur des amis. Pas comme Celsius. Reynald