Chroniques 2013
6 janvier 2013
Félicitations !
Vous avez gagné le droit de revenir en 2e semaine : vous étiez 24 ce matin pour la première sortie de l’année 2013. Un record pour une telle date.
Participation qui a donc progressé de 50% par rapport à la dernière sortie 2012. Où s’arrêtera-t-on ? Pour maintenir ce rythme de croissance, je ne vois que trois solutions :
– fusionner avec un autre club… hum, pas très emballant ;
– susciter de nouvelles adhésions : chacun peut y contribuer ;
– s’aviser que le mot « cycliste » s’entend aussi bien au féminin qu’au masculin : la campagne de recrutement pourrait donc privilégier cette piste : des volontaires pour cette tâche (délicate mais gratifiante) ?
A ceux qui sont restés au chaud, pour soigner leur grippe ou leur gastro, j’indique que la sortie fut tranquille, l’atmosphère un peu humide (mais sans pluie), l’ambiance tout à fait joyeuse, l’allure assez modérée – sauf au retour, à l’approche de Laneuville, certains contrôlant mal la libération de leurs endorphines. Pour cette fois, ils sontpardonnés. Et avec les frénétiques de la fin de parcours, sont aussi pardonnés Gaby GPS et Franck-La-Pancarte, pour leurs habituels errements respectifs…
Et de même pardonné Nono Moustache pour ses freinages dangereux dans les descentes. Et aussi Domi Picsou pour ses épouvantables jeux de mots (jeux de mollets, me souffle-t-il), et ceux que je ne nommerai pas, pour les vieilles blagues cent fois entendues (faudrait voir à renouveler le stock).
Donc tout va bien, on continue, on se revoit dimanche prochain.
Et sachant que Météo France applique le principe de précaution, on en fait un usage modéré : prévoir le temps le moins favorable n’a jamais empêché la pluie de s’arrêter et le soleil de briller !
J’allais oublier : songez à vous mettre en danseuse de temps en temps : on voit trop de vieux cyclistes qui ont attrapé une tête de selle.
J’ai la preuve :
13 janvier 2013
Heureux le Rando qui n’a pas mal au dos !
Désolé de n’avoir pas accompagné les nombreux fidèles présents au rendez-vous de ce matin, mais mon lumbago matinal m’a contraint à l’abandon, avant même d’avoir pris le départ.
Et désolé, du même coup, de ne pouvoir m’acquitter du compte rendu de la balade. Certes, je peux imaginer :
Routes sèches, température de saison, vent frisquet, allure soutenue mais supportable… Gaby GPS prend à droite au lieu de tourner à gauche, Marco Credito valorise son action (en prenant du vent), Cri-cri Toyota use de son dérailleur hybride, Jack le Hohneck prend de la hauteur, Christian Force-tranquille appuie sur « on » et met J-L la Seringue « out », tandis que l’arrière-garde atteint la cime « off » (Imhof, dur, dur on dirait des jeux de mots du trésorier)… J’abrège, faute de preuves.
Tout de même, faut que je vous dise que j’en ai profité, faute de pouvoir rouler, pour terminer un excellent bouquin – merci à Pierre (docteur ès parcours) de me l’avoir prêté :
Besoin de vélo, de Paul Fournel – qui a aussi publié en 2012 un autre très bon bouquin de vélo, Anquetil tout seul.
L’auteur (né en 1947) est écrivain et éditeur, passionné de vélo depuis tout petit, un pratiquant qui sait de quoi il parle, et qui en parle fort bien.
Quelques extraits :
– Le vélo est un coup de génie. Le jour où Michaux lui a donné une chaîne et des pédales, il avait pratiquement atteint sa forme finale. Depuis, on raffine sur les matériaux, on s’acharne aux nuances, mais le fond de la machine est le même.
– Les cyclistes en général sont fascinés par les gros braquets, à tel point qu’on en voit certains pédaler au ralenti dans les côtes pour le seul plaisir de « tirer gros ». C’est la fascination de l’homme fort.
– Mon rêve c’est le massage (…) Je rêve d’un masseur qui m’approvisionnerait en muscles souples, en crampes dénouées et en bonnes paroles. Cela me ferait deux belles jambes.
– Mon monde d’enfant a toujours été plus vaste que mon village. Dès que j’ai su pédaler j’ai eu l’idée d’un monde plus grand. Lorsque je partais faire un tour, tout ce qui était à l’intérieur du tour était chez moi.
– Le vélo est l’école du vent (…) Le vent du monde est celui qui vous vient de face. Contre lui, je ne connais pas d’autre remède que l’amitié et la solidarité (…) L’abri et l’aspiration sont les meilleures raisons pour se faire des amis cyclistes.
– Contrairement à ce qui se passe lorsque je suis en voiture, où le paysage se donne à voir et pas à « être », à vélo je suis assis dedans (…) Etre dans le paysage, dans sa chaleur, dans sa pluie, dans son vent, c’est le voir avec d’autres yeux, c’est l’imprégner en soi d’une façon instinctive et profonde.
– Le vélo inscrit en vous des choses déroutantes. Il existe une mémoire de cuisse qui ne se confond pas avec la mémoire ordinaire.
– Le vélo creuse. Pour un gourmand, il est une bénédiction (…) Cette faim-là ne fait pas partie de la panoplie du sédentaire, elle est un bonheur profond qu’il ne connaîtra jamais.
– Vieillir à vélo c’est gagner en endurance et en sagesse. C’est avoir la possibilité d’aller plus loin, plus calmement, de mieux se préparer et, globalement, d’en profiter davantage.
Je sens que cette dernière formule va remporter tous les suffrages.
Bonne lecture, et à dimanche prochain.
20 janvier 2013
Le froid était vif, la couette était chaude.
La pluie était verglaçante et le café fumant.
Les routes devinrent glissantes, mais qu’ils étaient croustillants, les croissants !
Bref, une non-sortie très réussie. Pourvu que ça dure (enfin, pas trop) !
Et puisque vous vous êtes reposés, vous serez à même de résoudre ce délicat problème :
Lance Armstrong ayant expliqué que prendre des produits dopants c’est aussi naturel et nécessaire que de mettre de l’air dans ses pneus et de l’eau dans sa gourde, comme allez-vous prétendre que vous êtes un cycliste tout ce qu’il y a de normal, puisqu’un cycliste normal est un cycliste qui n’oublie pas de prendre les produits qui font de lui un cycliste normal ?
A dimanche prochain, puisque grâce à Pierre nous aurons le temps de Beyrouth tout en disposant des routes de Lorraine.
Reynald (du Haut secrétariat à la vieillesse et aux sports)
27 janvier 2013
La sortie du jour a remporté un franc succès. Sur le plan qualitatif…
Jugez-en : étaient présents au rendez-vous Georges l’Indestructible, Patrick le Plus-Compact que jamais, Jean-Marie le Para-sans peur, Gérard-la Flèche, et votre secrétaire (toujours pas de sobriquet). A signaler la participation exceptionnelle du Credito mutuale, son plus honorable représentant ayant eu la bonté de venir donner le départ de la randonnée, en costume de ville, en vitesse et en voiture. L’élégance toute italienne de notre sponsor préféré a fait forte impression.
Le quintette a sagement décidé d’opter pour des routes sûres, et donc d’éviter le verglas qui avait dû se déposer au petit matin du côté de Viterne et de Thuilley (oui, là où ça monte). Gérard étant venu pour simplement se dégourdir la jambe qu’il a souvent raide en ce moment, il a mis le clignotant à Richardménil. Le quatuor élite a ensuite dévoré les kms qui le séparaient de Gripport, avant de faire le trajet inverse. L’aller fut tranquille, le retour euphorique, grâce au vent arrière qui s’est alors amicalement levé. Les relais furent de toute beauté, fluides et parfaitement réglés. De la belle horlogerie. C’est le grand avantage de la qualité sur la quantité.
Dès l’aller, le soleil a percé du côté de Neuviller – c’était pas le soleil d’Austerlitz, mais une petite victoire tout de même, une victoire sur l’hiver et sur la morosité dont vous êtes, hélas, trop nombreux à être affectés. Il faut vous reprendre, les amis, la déprime vous guette !
Avec ce rayon de soleil, l’atmosphère s’est agréablement réchauffée, la neige s’est mise à fondre dans les champs et les prés, il s’en est fallu de peu que l’on aperçoive les premiers bourgeons… Disons que ce sera pour la première sortie vraiment collective.
Le redoux est annoncé ; pensez à mettre de l’air dans vos pneus et de l’eau dans la gourde, la chose la plus naturelle qui soit, comme nous l’a rappelé le très avisé Lance Armstrong. Quant aux produits qui permettent de « faire le métier », n’y songez pas, vu que pour vous comme pour moi faire du vélo n’a rien d’un métier.
A dimanche,
Reynald
3 février 2013
Les ardeurs se réveillent avec les jours qui rallongent, il faut croire, et aussi avec une météo un peu plus clémente : grande affluence lors de la sortie de ce matin, vingt-cinq bipèdes pédaleurs environ, dont quelques « étrangers » – la prochaine fois, faudra penser à demander les passeports. A noter le retour de quelques convalescents, Marcel odieusement agressé par une tronçonneuse, Bernard victime d’une mauvaise chute dont son poignet gauche fit les frais, Yves un peu mou du genou ces derniers temps, nous avait-il confié. Profitons-en pour souhaiter à Gérard de retrouver bientôt l’intégralité de ses moyens.
Très vite, l’effet d’une hibernation prolongée d’une partie du cheptel s’est fait sentir : une perte évidente de repères. Un égarement qui s’est traduit par une joyeuse dispersion (pour ne pas dire un gros bordel) pendant la première moitié de la balade. Ce qui va fournir l’occasion de rappeler, c’est le bon moment, quelques règles élémentaires. C’est pas drôle, mais peut-être pas inutile.
Les cassures de début de parcours, d’abord :
Règle n° 1 : pendant les premiers kilomètres d’une sortie, on s’en tient àune allure modérée, que chacun peut suivre sans difficulté. Même en n’étant pas encore tout à fait réveillé.
Les faux plats de la route de Bellefontaine et les côtes qui suivaient ont aggravé les écarts. Observer la règle n° 1 s’impose encore plus quand des difficultés (même moyennes) surviennent en début de parcours, cela va de soi.
Ensuite, une fois effectué le regroupement, une nouvelle cassure s’est produite aussi sec. La faute à qui : à ceux de devant qui appuient en oubliant de se retourner ou à ceux de derrière qui flânent en se racontant les derniers potins ? Comme c’est là un éternel débat, les deux sous-groupes se mettant en cause l’un l’autre, profitons-en pour rappeler deux règles élémentaires :
Règle n° 2 : l’avant-garde du peloton limite ses ardeurs et use sans modération du rétroviseur.
Ceci vaut spécialement pour les premières parties de parcours, avant la pause et l’éventuelle décision de faire deux groupes roulant à des vitesses différentes.
Règle n° 3 : l’arrière-garde, qui a été attendue, s’efforce de garder le contact, du moment que l’allure demeure raisonnable.
Quant à l’erreur de parcours commise par le plus grand nombre du côté de Sexey-aux-Bois, faut-il rappeler que s’assurer de l’itinéraire du jour ne peut pas nuire ? Manifestement, oui, ça ira mieux en le rappelant. Donc :
Règle n° 4 : avant de monter sur ma bécane, je lis attentivement la description détaillée du parcours (celui du jour, de préférence).
Mais il faut savoir gré à tous ceux qui, en somme, avaient pris un raccourci, d’avoir attendu les autres (les bons élèves) à Gondreville, avant la montée venteuse vers Villers-le-Sec.
Lors de la pause, il n’est pas décidé de faire deux groupes. Mais après la rapide descente dite « du ball-trap » (aujourd’hui, pas d’écho sonore des décérébrés qui n’ont rien trouvé de plus drôle que de massacrer des assiettes le dimanche au lieu de s’adonner à des activités sensées, faire du vélo, par exemple), la scission s’est opérée entre les nerveux de devant et les assoupis de l’arrière… Non, la vérité est que le Président et sa garde rapprochée ont gentiment décidé d’attendre ceux qui avaient eu du retard au ré-allumage, après la pause.
Donc, une sortie d’abord chaotique, puis assez ordonnée. On essaiera de réduire la part du chaos lors des prochaines sorties. Chacun s’y engage, je le sens, je le devine.
Une autre fois (j’ai déjà été trop long, j’entends d’ici les protestations), je vous raconterai mon entretien du jour avec Electrick Nono, qui ne tarit pas d’éloges sur son acquisition récente. Georges s’est montré intéressé, mais il s’estime encore un peu jeune pour passer à l’assistance électrique. Et vous ?
Bon dimanche (et bon match pour les amateurs de rugby).
Reynald
10 février 2013
A sortie blanche, chronique blanche…
Reynald
PS : je sais, amis lecteurs, vous attendiez avec impatience ce moment délicieux entre tous, lire votre chronique hebdomadaire.
Désolé. Patientons. Nous allons vers les beaux jours : cerisiers roses et pommiers blancs…
Voici tout de même une solution pour les plus accros :
17 février 2013
Retour aux affaires.
Après un début d’année où l’on n’en finit pas de s’arrêter de rouler, de s’y remettre, et de s’arrêter à nouveau.
En fait, dimanche dernier, les sept scandinaves du club ont bravé le froid polaire : faut vraiment être nés au nord de Nancy pour mettre le museau dehors par un temps pareil. J’attendais de Marco l’esquimau qu’il rédige une petite chronique, mais il a prétexté avoir trop de travail pour gâcher son temps à pareille sornette. La vérité, c’est qu’il fréquente tous les soirs le casino de Belfort, autre façon de mettre « la plaque ».
Donc, la météo presque clémente aidant, le rendez-vous a été honoré par 14 amateurs, rejoints plus loin par les Collard Brothers, puis par Franck-la-Pancarte et Patrick-le-Doigteur – tandis que Jean-Luc de Bouxières s’en retournait vite aux Dames (ses concitoyens, Marcel Blade runner et Christian Force-tranquille, avaient préféré ne pas la quitter, leur commune « bien famée » – ça c’est un jeu de mots tiré par les cheveux en hommage à Domi-le-Trésor ; autrement dit, un jeu de mots « capillotracté »).
L’hibernation à répétition a encore entraîné quelques flottements dans la navigation : on a tendu des élastiques, les uns ont fait du chasse-patate, les autres de l’accordéon, avant le regroupement du cimetière à Hoeville – bizarre, cette manie qu’on a de faire la pause à proximité des cimetières, pas très bon pour le moral, ça a l’air d’un but à atteindre, d’autant qu’à chaque fois on entend des trucs comme « on s’attend au cimetière » ou « on se reposera au cimetière » … On a le temps, bordel !
Comme il y avait du mou dans la moitié des gambettes, il fut sagement décidé de scinder le peloton en deux après le repos (qui ne fut pas éternel, ouf !). Bref, il y eut alors ceux qui ont continué de faire causette et ceux qui ont fait un peu de sport. Non, je plaisante. Ceux de devant ont aussi beaucoup palabré, et ceux de derrière ont fait rougir le douze dents (j’imagine). Mais ce fut retour vent arrière pour tout le monde, et impression unanime de se sentir incroyablement costauds. On peut rêver.
A propos de palabres et de costauds, Jean-Claude Dark Vador envisage d’héberger la prochaine AG en l’agrémentant d’une dégustation de ses meilleurs whiskies. Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre, mais comme mon dérailleur grinçait à ce moment-là, il se peut que j’aie mal entendu.
Observation finale : l’ourson a mangé la grenouille… l’ourson a mangé la grenouille…
Ce qui a provoqué dans notre communauté un max de chagrin.
Le secrétaire vous salue bien.
[explication : un des cyclistes, dont le casque est orné d’une grenouille, et plus récemment d’un ourson, s’appelle Max]
24 février 2013
Vivement le printemps !
3 mars 2013
Le soleil a convaincu la moitié des adhérents de remonter sur leur machine auto-tractée préférée, le froid a dissuadé l’autre moitié d’en faire autant. Ces derniers ont eu tort : l’association de la lumière et du givre a rendu la campagne tout à fait étincelante, du côté d’Aboncourt, en particulier. Et un petit coup de soleil, ça ne se refuse pas.
Dans la descente sur Agincourt, tout le monde ressent de bonnes vibrations, la route ayant été réaménagée façon tôle ondulée. Une sensation rare.
A Nomeny, en passant devant les ruines du château (en haut de la côte, à gauche, sur la route de Rouves), le peloton a salué la mémoire de Louise de Lorraine, reine de France par son mariage avec Henri III (en 1575): fille de Nicolas de Lorraine, elle naquit dans ce château en 1553. Doué d’une prodigieuse mémoire collective, le peloton s’est aussi souvenu que, comme l’ensemble de la Lorraine, Nomeny n’est passé sous domination française qu’en 1736 ; et qu’en août 1914, le village fut incendié par ses anciens protecteurs, et que 55 civils y furent massacrés. Faudrait pas remonter dans le temps, j’en conviens, car on n’en finirait pas d’évoquer les horreurs passées – et sur les terres de Lorraine, on est servi.
A Port-sur-Seille, comme le nom de la commune y invite, on flâne un instant sur le bord de la Seille, en admirant les embarcations amarrées dans ce charmant petit port (manifestement méconnu). C’était mon évocation bucolique, pour compenser la précédente.
A Atton, les ardents pédaleurs doivent renoncer, la mort dans l’âme, à escalader la butte de Mousson, à cause des congères.
Même déconvenue à Loisy, impossible de grimper à Sainte-Geneviève. Quel dommage !
Et tout au long de la ballade, avec une admirable constance, Gaby GPS gratifie ses compagnons de son art du « relais à l’élastique »… Il est à craindre que même la pose de deux gros rétroviseurs sur son guidon ne l’incite pas à adopter une manière plus orthodoxe de prendre des relais. Le mieux est peut-être de couper l’élastique et de le laisser faire son habituel (et fantasque) travail d’éclaireur.
Pour les VVV et les RTT, petite info au passage : s’agissant de la sortie prévue ce mardi 5 mars, Gérard maintient le rendez-vous de 8h30 (parking Auchan, bd Lobau), mais avec l’idée que le départ vélo se fera à Haroué.
Amitiés du secrétaire (avec en prime, une image de Louise de Lorraine, qui ne faisait pas de vélo).
10 mars 2013 – La sortie Rabelais
Quelques 25 créatures pédalantes pour la sortie du 10 mars, 10e dimanche de 2013. Une sortie de fin d’hiver.
Un temps fantasque : froid du matin, puis sensible réchauffement, avant un passage gris et venteux, tout ce qu’il y a d’hivernal, pour terminer par une dernière heure printanière. On ne sait plus à quel saint (Nono, je n’ai pas dit quel sein) se vouer. Avec ça que Météo-France nous prépare une soupe à la grimace.
Je vous proposerais bien de rédiger une pétition contre le retour de l’hiver, mais à qui l’adresser ? Au pape ? Y’a plus de pape. A Jupiter ? Y’a longtemps qu’il ne répond plus.
Première péripétie de la sortie, à l’approche du redoutable col de Laître-sous-Amance : font le choix de l’éviter les mal réveillés, les mollets mous, les cuisses cuites, les jarrets de veau, les petits bras, les ramollis de la moelle… tous préférant emprunter la voie verte du Piroué (la piste des mamies qui font du vélo), au risque de s’empaler dans les célèbres barrières vertes qui en agrémentent le parcours.
Les grimpeurs qui ont poireauté sur la place du village (en haut du col) se disent qu’à l’avenir le peloton devra se doter de talkies-walkies, vu qu’ils n’avaient pas été avertis de la décision prise par les sus-nommés d’emprunter un itinéraire bis.
Ensuite, les gais randonneurs se livrent à diverses activités récréatives : lever un lièvre à la sortie d’Erbéviller, chercher du muguet à Brin, vendre la peau de l’ours (au bas des côtes), se tirer la bourre, s’en mordre les doigts… de vrais enfants !
Une innovation remarquable : après la pause, on ne se sépare pas en deux, mais en deux fois deux groupes : les gars de Bouxières s’égarent, les costauds s’élancent, les modestes flânent, les fatigués se regardent… mais les bons camarades de devant feront tour à tour machine-arrière, pleins de sollicitude pour les affligés du bitume, et cela jusqu’à ce que l’arrière-garde présidentielle ait opéré la jonction. Respect.
Chose entendue : « les routes sont sales, que fait le Comité ? » A la chochotte qui a peur de salir son beau vélo, et que je ne nommerai pas, vu que tout le monde aura reconnu le propriétaire d’un Scott dernier cri, je réponds en votre nom à tous : que fait notre sponsor pour assurer le nettoyage de nos montures ?
Certes, j’ai aussi entendu dire que ce vieux grognard de Joseph avait « balayé la route » dans la montée vers Erbéviller (en observant un tempo idéal, faut rendre à Joseph ce qui appartient à César), mais franchement ça n’a pas suffi à la rendre plus propre.
Autre chose, pour terminer : il est arrivé, vous le savez, que des écrivains parlent de vélo, d’autres de la Lorraine, et d’autres encore des deux à la fois.
Ma référence du jour sera empruntée au grand François Rabelais.
Dissertant joyeusement sur l’utilité des braguettes (dans le Tiers Livre, la suite de Pantagruel et de Gargantua), il fait une exception qui concerne les malheureux Lorrains. En une époque où l’on ne portait encore ni pantalons, ni slips ni caleçons, la braguette était une pièce de vêtement protectrice, une sorte de coque, à l’image de celle qui faisait partie de l’armure des soldats (et qui était donc, quant à elle, en fer – on a tous vu ça au cinéma). Selon Rabelais, il ne fait pas de doute que dame Nature a inspiré à l’homme l’invention de la braguette pour protéger la partie du corps la plus indispensable à la reproduction de l’espèce. Hélas, à l’en croire, certains infortunés étaient conformés de telle manière qu’ils ne pouvaient bénéficier de cette merveilleuse invention :
« Faites exception s’il vous plaît pour les horrifiques couilles de Lorraine qui descendent au fond des culottes à bride abattue, abhorrent le manoir des hautes braguettes et échappent à tout système : témoin le noble Viardère, roi Valentin, qu’un premier mai, je trouvai à Nancy en train de décrotter, pour être plus chic, ses couilles étendues sur une table comme une cape à l’espagnole. »
Nul doute que Rabelais se serait réjoui de l’invention des cuissards … une invention parfaite pour les pauvres cyclistes lorrains !
La semaine prochaine, je me tournerai vers un grand écrivain né près d’ici, qui fut un chantre de la Lorraine, qui a son monument sur l’un des hauts lieux de la région, et qui est l’auteur du premier récit de voyage à bicyclette le long de la Moselle (de Bussang jusqu’au confluent du Rhin)… Vous voyez de qui je veux parler…
17 mars 2013 – la sortie Barrès :
Cinq gastéropodes vélocipédistes ont honoré le rendez-vous de ce dimanche, ou plutôt quatre gastéropodes et une grenouille :
Georges l’Inoxydable, Jean-Yves le Marathonien du cycle (16000 kms l’an dernier), Pierrot la Science, Maximax Cuisse de grenouille, et votre chroniqueur préféré. Le Cinq majeur du club, en somme. Le haut du panier. Le gratin !
Aux cinq valeureux se sont joints en cours de route Sa Majesté présidentielle (venu en Limousine jusqu’à Neuve-Maisons – on peut être président et un peu arnaqueur sur les bords), puis Jean-Marie l’ermite d’Azelot, et enfin, beaucoup plus tard, Elektric Nono, qui a prétendu avoir roulé autant que nous, mais les preuves manquent (de toute façon, sa femme l’a tant fait marché hier qu’il se traînait sur sa bécane : il a fallu le pousser dans les côtes; et de même dans les descentes, ça va de soi, vous connaissez l’énergumène). Bref, avec les trois resquilleurs, nous nous sommes retrouvés à huit. Le gratin et sa garniture.
Quant à vous, les très nombreux absents, force est de penser que vous n’êtes plus qu’une bande de gros roupilleurs, de pantouflards tout mous, ou de petites chochottes pour qui les conditions ne sont jamais tout à fait idéales. Une honte. Reprenez-vous, arrêtez de vous dorloter, la réputation du club commence à en souffrir.
En réalité, les conditions étaient presque parfaites : la pluie a cessé dès 8h30, elle n’est revenue que très timidement, la fraîcheur était propice à l’effort, le vent devint très favorable à l’approche d’Haroué. Et franchement, un peu de fraîcheur avant la canicule, ça ne se refuse pas. Je vois ça d’ici, que de regrets vous allez avoir quand vous serez collés à la route sous le cagnard, que vos bidons seront vides, que votre vue se brouillera et que vous chercherez le moindre coin d’ombre ! Tant pis pour vous.
Et puis vous allez vraiment manquer de jambes : les 700 mètres de dénivelé de ce jour, les 14% en haut de la côte d’Ormes, les grimpettes du Saintois, voici qui vous fera terriblement défaut le moment venu. Je n’insiste pas, je le sens, vous voudriez remonter le temps, vous présenter au rendez-vous de 8h30, après avoir pris, cette fois, la bonne décision.
Sachez tout de même que c’était aussi la sortie des rencontres : des dames, qui couraient au bord de la route, se sont montrées ravies de notre compagnie, Georges, très gaillard, nous a même semés (pendant la pause) pour aller faire un brin de causette à la plus avenante. Je crois qu’il a obtenu son numéro de téléphone. Affaire à suivre.
J’ai déjà été très bavard ; un mot tout de même sur l’écrivain auquel j’ai fait allusion la semaine dernière : vous avez tous deviné qu’il s’agissait de Maurice Barrès (voir le monument, de forme phallique, qui lui est dédié sur la colline de Sion – qu’il a nommée « La colline inspirée », celle où « souffle l’esprit » – vous le savez aussi d’expérience, l’esprit se confondant parfois avec le vent de face). Il a donc raconté un voyage à bicyclette le long du cours de la Moselle, depuis sa source, à Bussang. Nous sommes dans les années 1890, au moment où la bicyclette est enfin inventée dans sa forme définitive et où elle jouit d’un succès retentissant. Pas de dérailleur, évidemment, un poids considérable, rien à voir, de ce point de vue, avec nos modernes machines. Barrès a lui-même parcouru une partie de l’itinéraire. Il transpose son expérience dans un roman (intitulé « L’Appel au soldat »), à travers deux personnages (dont l’un est natif de Custines). Son récit rapporte les journées successives de cette très longue randonnée : « De Bussang à Epinal, 60 km », puis « D’Epinal à Toul, 77 km », etc.
Je vous propose, pour aujourd’hui (on verra si vous en redemandez), quelques extraits qui vous donneront une idée de cette aventure tout à fait pionnière pour l’époque :
– « Tous deux, chaque quart d’heure, se félicitent d’un mode de locomotion qui ne donne pas seulement un délicieux plaisir de vagabondage, mais qui, par sa rapidité, permet aux impressions de se masser en larges tableaux » – la rapidité s’entend, bien sûr, par différence avec la marche (pour nous, par rapport à la voiture, c’est la relative lenteur du vélo qui est précieuse) ;
– à Neuvillers, ils admirent le château sur la rive gauche (qu’on peut encore voir), halte où « ils avaient fort bien déjeuné avec un brochet de la Moselle et du vin de Bayon » – à retenir…
– « Ils s’amusèrent à monter à pied la côte de Richarménil » : voici qui va en décomplexer quelques-uns …
– « Il faisait nuit quand les deux cyclistes passèrent sous la roche d’Affrique » (site gallo-romain qu’on peut aujourd’hui visiter sur les hauteurs de Messein) – ils arrivent donc fort tard à Toul, au terme de leurs 77 kms, parcourus, on l’imagine, à une allure tout à fait cyclotouriste.
Une précision pratique : les deux vélocipédistes ont organisé leur randonnée au long cours de façon à retrouver tous les deux jours les bagages qu’ils font voyager par le train.
Comme on disait dans les feuilletons, « la suite au prochain numéro ».
Amitiés cyclistes et secrétariales,
Reynald
PS : je serai absent de Nancy dimanche prochain (je tends le stylo, le clavier, plus exactement, à qui voudra le prendre).
Chronique du 30 mars de l’âge de glace 2013
Le réchauffement de la planète, la fonte de la banquise et le passage à l’heure d’été, autant de raisons qui ont convaincu une douzaine de randonneurs amis des Lapons d’honorer le rendez-vous du jour.
Aux températures négatives ils ont opposé la flamme de leur enthousiasme et au vent glacé le feu de leur volonté.
Comme prévu, la chaleur du peloton a largement compensé la froidure ambiante. Une fois n’est pas coutume, leur pérégrination à travers la riante campagne lorraine a été saluée par quelques ours blancs, un troupeau de rennes, un couple de morses et une famille de phoques. Photos suivront.
Lors de la pause, certains propos roulèrent autour de la difficulté de sortir le canari ou de dérober le monstre à la vue de tous. Comprenne qui pourra.
A noter que lors de la dernière heure de pédalage, ô miracle, la température est devenue positive. De quoi se plaint-on ?
La dernière fois, nous avions laissé à Toul les deux vélocipédistes de Maurice Barrès. Sachez que le lendemain, la chaleur étant très forte (nous sommes en juillet 1889), ils ne sont remontés sur leurs machines qu’à 6 heures du soir, pour rallier Pont-à-Mousson (60 kms) – en suivant toujours le cours de la Moselle, alors parsemé d’auberges mosellanes et rendez-vous des promeneurs de Nancy. A Bouxières-aux-Dames, l’un d’eux fait une chute sans gravité ; près de Custines est évoqué le sort des vignerons pauvres, conduits à entrer à l’usine (les aciéries de Pompey) – il y est aussi question d’un de leurs amis né dans cette commune, qui s’est rendu coupable d’assassinat.
Vous vous souviendrez des risques encourus dans la fréquentation de ces deux cités.
Est d’ailleurs rappelé à ce moment-là le vieux proverbe lorrain : « Il ne faut pas se moquer des chiens avant d’être sorti du village ». A retenir également. De même que la notation finale dans le récit de cette étape : gare à « la fatigue nerveuse chez un cycliste mal entraîné ». Au train où vont les choses, notre pauvre peloton risque de compter de plus en plus de fatigués des nerfs.
Demain 1er avril est programmée la première sortie débutant à l’heure d’été des Randos : 8 heures (rendez-vous Parc des expositions). Personnellement, je vais devoir rester à la maison pour soigner mes coups de soleil.
La météo prévoit de nouvelles gelées nocturnes, du soleil, et un petit vent sympathique soufflant à 20 km/h. Le pied, quoi !
Reynald, pigiste à la gazette de Rovaniemi (capitale de la Laponie finlandaise)
Chronique du 7 avril 2013 (de l’âge de glace 2013, puisque l’hiver fait de la résistance) :
Un mot d’abord sur l’envoi que vient de vous faire René à propos du 200 Audax du jeudi de l’Ascension (9 mai) : comme le comité du club se réunit demain et va apporter quelques menues corrections à ce document, vous recevrez prochainement sa version définitive.
Aujourd’hui, les fidèles amis des Lapons ont été nombreux à mettre le museau dehors : 24 selon le décompte présidentiel, le double selon certains participants (l’abus de « compléments alimentaires » peut nuire à la lucidité). Comme quoi quelques degrés de mieux ont suffi pour arracher à la douceur de leurs foyers les plus récalcitrants. Mais tous ont pu constater que le printemps, lui, ne se pointait toujours pas au rendez-vous. Normal si « le printemps, c’est demain » … formule qu’il faut répéter chaque jour pour qu’elle devienne vraie… un jour. Le lendemain de la veille. Essayez, vous verrez, ça devait marcher.
La grande affaire du jour (qui en rappelle bien d’autres) : comme nous étions typiquement sur un parcours vallonné dans sa première partie (et exposé au vent de face), il y eut rapidement ceux pour qui l’allure était trop élevée et ceux pour qui elle était trop lente. D’où une longue séance d’accordéon, plus cacophonique que mélodieuse. Les divergences rituelles n’ont pas manqué de s’exprimer, les costauds allant jusqu’à envisager que le peloton se sépare en deux groupes bien avant la pause, et pourquoi pas, à l’avenir, dès le départ. Les plus chauds partisans de l’évasion sportive m’ont même semblé tentés par la création d’une sorte de groupe offshore où ils pourraient faire fructifier à leur aise leurs prodigieuses ressources. Aux tenants de ce paradis du pédalage, de cette fraude cyclotouristique, je dis et répète que s’ils voulaient la mort du club et de ses valeurs (non monétaires), ils ne s’y prendraient pas autrement.
En fait, comme personne ne veut en arriver là, loin s’en faut, je crois plus sage de redire ces vérités toutes simples :
– Qui peut le plus peut le moins ; qui peut rouler vite, peut rouler moins vite … c’est même très facile !
– Rouler « en dedans » est source de grandes satisfactions : on se sent bien, on s’économise, on a l’impression qu’on en a sous la pédale, et que si on voulait … Y-a-t-il une joie plus grande ?
– Rester au contact des moins vaillants, les abriter, en profiter pour bavarder avec chacun (ce qui est impossible si on est tout le temps devant), n’est-ce pas la justification même d’un club ?
– Patienter jusqu’à la pause avant de lâcher les chevaux permet également d’épargner les forces indispensables pour se tirer la bourre ensuite, entre costauds, que dis-je, entre super-costauds, entre braqueurs du braquet – faute de quoi, un costaud qui a trop donné et qui se fait lâcher, ça a l’air de quoi, je vous le demande ?
– Monter les grimpettes au train incite les moins réveillés et les plus mous de la moelle à faire le minimum d’efforts requis pour garder le contact, au lieu que le spectacle des trous rapidement creusés par les costauds a un effet décourageant – ce qui accroit d’autant la différence d’allure.
Bref, la solution est simple, mais elle est d’abord mentale (ce qui la rend peut-être compliquée) : à chacun d’admettre une bonne fois qu’une sortie de club est une sortie de club… Et que c’est tout de même pas si mal, puisqu’elle est la combinaison de deux plaisirs, celui de rouler d’abord tous ensemble et dans un certain confort, et celui de profiter ensuite du groupe dans lequel on se sent le mieux. Qui serait assez fou pour s’en priver ?
Désolé, je vous ai infligé une tartine pas très drôle. Je ne le ferai plus (puisqu’il n’y aura plus motif de le faire).
Chronique du 14 avril 2013 (d’après l’âge de glace) :
Le printemps fut l’invité de marque de la sortie du jour. Et le soleil aidant, les Randos ont fait le plein de vitamine D – encore que certains n’aient pas osé dévoiler déjà des chairs longuement blanchies par l’hiver.
Pour fêter dignement la métamorphose du temps, ils sont allés danser la Seichanaise… ne vous déplaise, vous connaissez la chanson.
Il y avait même des guinguettes sur le parcours, j’en ai compté deux, plus accueillante l’une que l’autre. La difficulté fut de faire redécoller à chaque fois dans des délais convenables les mollets amollis par les premières chaleurs et les délices gourmands qui furent généreusement servis aux joyeux pédaleurs.
L’autre fait du jour est que la sortie a bénéficié de l’assistance d’une équipe sanitaire de grande qualité :
– les deux dentistes du club ont ramené leur fraise, ceux qui se sont cassés les dents dans les pourcentages élevés ont pu être secourus ;
– le toubib a pris le pouls du peloton, il a constaté quelques cas de rapport poids/puissance déficitaire, certaines carences en énergie cinétique, des troubles de l’effort ascensionnel – mais un bon état général ;
– quant au kiné, dont la réputation n’est plus à faire, il a osé mettre le doigt là où personne ne songerait à mettre le pied.
Bref, notre samu pédalant mérite tous les éloges. Heureusement, il n’a pas eu à intervenir dans des situations qui auraient pu être plus graves : je fais allusion à ces habituels énergumènes qui sillonnent les petites routes de campagne armés de voitures ! Et qui mettent en péril la vie ou l’intégrité physique des pacifiques pédaleurs.
Je suis de plus en plus favorable à une limitation du port d’arme automobile. Et vous ?
Une bonne pensée pour Jean-Claude, qui vient d’avoir affaire à ce type de délinquance.
Je n’ai évoqué ici que la sortie du gros peloton ; celle du petit groupe de costauds qui avaient choisi de partir à l’aube pour une randonnée au long cours, je ne peux rien en dire. Je peux imaginer … Je les vois rouler, grimper, descendre, s’arrêter (un peu), changer de braquet, freiner, relancer, tourner à gauche, tourner à droite … étonnant, non ? Ma seule incertitude est la suivante : ont-ils regardé les fleurs pousser ?
Car c’est fou ce qu’il y avait de fleurs qui poussaient …
La semaine prochaine, nouvelle sortie « extérieure », du côté de Champigneulles (Nono, qui sera sur ses terres, y préparera un barbecue à l’arrivée – on apporte les boissons) : on se la jouera « timbrés de la petite reine ». Parcours : 80 ou 105 kms.
Le 200 approchant, je me dis que l’on ferait bien de passer sur la distance supérieure ; et je verrais bien qu’on se retrouve nombreux sur le plus long des 2 parcours – sans que cela implique de rouler à un train d’enfer. 105 kms en partant à 7h30, c’est très jouable (même avec les arrêts guinguettes).
La citation du jour (empruntée à l’écrivain Antoine Blondin) : « L’exercice de la bicyclette est une activité où toutes les fonctions naturelles, hormis celles de la reproduction, sont appelées à jouer un rôle« .
Chronique humide du 28 avril 2013 :
De la fraîcheur au menu du jour, que demander de mieux après le coup de canicule du milieu de semaine ?
Les quelques escargots pédalants qui sont sortis de leur coquille ce matin ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher : un sympathique rappel de l’hiver, de l’humidité très reposante pour des organismes éprouvés par le soleil de ces jours-ci, des effets d’humidificateur très appréciables.
Bref, les conditions d’une sortie parfaite, pour un 28 avril lorrain, après la récente menace de sécheresse.
Quel dommage que si peu de Randos en aient profité, l’occasion ne se présentera plus de si tôt.
Un mot sur les privilégiés de la fraîcheur : 8 au rendez-vous, 9 un peu plus loin, 8 à nouveau, puis 9, puis 10 : bizarre, il y en a qui ne savent toujours pas où se trouve la porte Désilles. Les bienheureux furent donc :
Gaby, l’homme en forme, toujours devant, tantôt sur la bonne route, tantôt ailleurs, un vrai poète…
Pierre qui roule et n’amasse pas mousse, un exemple pour nous tous, vu que le sport, le vrai, ce n’est pas censé rapporter gros ;
Jean-Yves, le pédaleur prévoyant, l’avaleur de kilomètres, le fantaisiste du tempo ;
Christophe le nippon, qui a essayé de nous fourguer des bagnoles – « deux à la douzaine », qu’il prétend – alors que ce sont des chambres à air qu’on attend, des chaînes neuves, des câbles, des câpres, des camemberts… (c’est quoi cette liste ?)
Jean-Marie, qui adore la pluie, vu que son plaisir est de la recevoir sur le naze, l’eau… le n’azelot (trop fort le jeu de mots, c’est Dominique Picsou qui me l’a parachuté)
Max, qui a grenouillé au milieu du peloton, avant de s’offrir une crevaison explosive, un vrai coup de pétard, bref une vraie crevaison de gendarme ;
Jacques, venu faire causette, avant de réclamer à Corée-à-cris (autre cadeau de Picsou D.) l’autorisation de s’en retourner à la maison, pour des raisons qui ne regardent que lui, non mais !
Reynald, chroniqueur au « Rando républicain », observateur hors pair des mœurs du peloton, lauréat de l’Académie-qui-roule-le-dimanche-matin.
Puis est apparu sur son vélo Nono le marcheur (cherchez l’erreur), qui sortait du confessionnal… je n’ai pas le droit d’en révéler la cause, sachez seulement que cet individu cache son jeu : c’est un grand pécheur. Mais j’ai pris en main sa rééducation morale.
Plus tard, sur les hauteurs (enneigées) de Tremblecourt, Franck est sorti du bois, Franck Panckaert, l’homme qui sprinte contre lui-même vu que ça ne viendrait à l’idée de personne d’accélérer à l’approche des villages puisque c’est limité à 50 km/h.
Enfin, peu avant que ça se termine, notre frère Patrick le masseur (oui, c’est vraiment limite) est venu nous prodiguer ses précieux conseils médicaux, avec beaucoup de doigté, je vous rassure.
Bref, une sortie parfaite, vous disais-je.
Je viens à l’instant de recevoir la chronique épique de Max, l’homme qui s’éclate sur un vélo par temps de pluie. Qu’il se rassure, je ne m’en gendarme pas, je m’en réjouis, puisque ça vous fait deux chroniques pour le prix d’une (au fait, à propos de prix, faudra songer à m’envoyer mes gages).
J’y reviendrais sous peu, mais rappelez-vous : le 9 mai approche, n’oubliez pas de vous inscrire d’ici la fin de la semaine à la sortie du 200. J’ai consulté l’Amicale des Anciens de la Meuse : ils sont catégoriques, le 9 mai, va faire très très beau.
A mercredi, 1er mai : sortie de rattrapage pour les poules mouillées qui sont restées au sec aujourd’hui.
Reynald
PS : Si vous aimez bouquiner, voici le vélo idéal :
Premier mai 2013, fête du travail…
Le syndicat des chroniqueurs du dimanche m’interdit donc de travailler.
De plus, aujourd’hui on est mercredi. Donc, pas de chronique !
J’imagine votre déception. Je la partage. Frustré que je suis moi-même de mon petit plaisir dominical. Ma consolation c’est qu’on n’est pas dimanche. Pour les absents, un mot quand même :
Une quinzaine de téméraires, ce matin, dont quelques « poules mouillées » qui étaient restées au sec dimanche dernier. Et bien sûr, mouillées, elles le furent copieusement, vu que la pluie ignore la trêve du 1er mai. Désolé pour le féminin ci-dessus, mais « poule » c’est au féminin ; « poule mouillée » aussi. C’est « poulet » qui est au masculin. Et on ne dit pas « poulets mouillés ». On dit « poulets rôtis ». Et ça, ce sera pour les beaux jours, quand le soleil vous cramera les cuisses et les bras, même que vous regretterez la pluie.
Vous êtes rassurées, mes cocottes, votre virilité n’est pas en cause. Ou alors, seulement un petit peu (ça reste entre nous). Mais les autres aussi, les pas poules pas mouillées, ont été copieusement arrosés (au masculin). Contents, contentes, qu’il y en ait eu tout le monde ?
Bref, ce fut une très belle sortie. Muguet pour tout le monde !
Je redeviens sérieux : le jeudi 9 mai approche, le jeudi du 200, le jeudi de « l’Ascension »… non, ça ne montera pas tant que ça, Seigneur Jésus, puisqu’on a évité les Vosges et préféré la Meuse (c’est fou ce que le Comité a été avisé cette année).
Réellement, ce sera un très beau parcours, varié, agréablement vallonné, parfois forestier (et giboyeux, au petit matin, un régal pour les yeux), plein de surprises paysagères, de belles vaches dans les prés, de ravissantes Meusiennes dans les villages, des curiosités en veux-tu en voilà. Bref, aucune platitude, que du pittoresque.
J’entends déjà les remarques, du genre « Dis donc, la Meuse, c’est pas si plat que ça ». Je confirme, c’est pas plat, en aucun sens de ce terme. Ou si vous voulez : c’est roulant quand ça monte et c’est montant quand ça roule… (quelle belle formule ! Suis en grande forme, c’est grâce aux endorphines libérées ce matin – vive la pluie qui incite à appuyer fort sur les pédales, histoire de se réchauffer).
Donc, vous signalez vite au Président Yves que vous en serez ; d’ici la fin de la semaine de préférence, vu qu’on doit donner dès samedi aux restaurateurs une première idée du nombre de couverts ; et le nombre précis lundi matin – ce qui sera donc l’ultime délai pour les retardataires.
Et ne craignez pas d’être mouillés, mes petits poulets : va faire beau, va faire très beau, très très beau !
Encore un mot, un rappel (pas de chronique ce jour, mais qu’est-ce que je me serai bien rattrapé !) :
Dimanche prochain, on se donne rendez-vous pour la Malzévilloise, sur le 100 km de préférence, départ à 7h45. Ce qui nous fera un ultime entraînement avant le circuit découverte en Meuse.
Nouvelle de dernière minute : on a aperçu le pénitent Nono en train de marcher sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle…
Un petit compte rendu du « 200 » du 9 mai 2013 (un souvenir pour les participants, un peu d’information pour les absents ; et cela en attendant les photos prises au cours de la journée) :
La sortie traditionnelle du jeudi de « l’Ascension » a failli ne pas mériter ce nom, puisque dépourvue de longs efforts ascensionnels. Mais faute de cols vosgiens, les longs faux plats et les côtes pas toujours brèves, loin de là, et assez nombreuses, du parcours en Meuse ont fini par accoucher d’un dénivelé tout à fait vosgien : un peu plus de 2000 mètres. Pas mal, non ? Et ce « 200 » a approché les 225 km (un peu plus de 9h de selle).
Donc, la légende d’une Meuse toute plate et toujours roulante est définitivement reléguée aux oubliettes. Le parcours, comme je l’avais moi-même tracé, je ne peux ni en penser du mal ni en faire l’éloge appuyé ; mais comme tous les participants l’ont trouvé bel et bon, pour ne pas dire excellent, je souscris !
Oui, un maximum de petites routes fort peu fréquentées, beaucoup de montées (et de descentes) dans les bois, le plein de verdure, des vaches et des moutons à foison pour saluer notre passage, de la belle pierre dans les villages (maisons et églises), le plaisir de suivre le cours de la Saulx, puis de traverser la vallée de la Meuse – puisque le département de la « Meuse » tient son nom de la rivière. Rivière qui s’élargit à partir de Saint-Mihiel, et devient un « fleuve majestueux » dans sa seconde moitié, ardennaise, belge et flamande.
Eh bien, il se trouve que la Meuse avait majestueusement débordé, ce qui nous a valu un petit détour du côté de Dompcevrin (impossible de rejoindre directement Maizey) et la récompense de traverser un peu plus haut la vallée transformée en un vaste lac (entre Bannoncourt et Lacroix-sur-Meuse), sur une route légèrement surélevée. L’aspect moins agréable du détour est que cela a ajouté ensuite une longue côte qui n’était pas prévue au programme, alors que les guibolles étaient déjà bien entamées.
Mais le clou, ça été la traversée à la pédale d’une route inondée du côté de Sorcy, juste avant de toucher au but. La vérité m’oblige à dire que cette péripétie a donné lieu à deux attitudes opposées :
il y a eu ceux (les plus nombreux) qui ont retrouvé leur âme d’enfant et qui se sont fait un plaisir de franchir la flotte sur leur vélo, et ceux, plus prudents, qui ont préféré passer par un chemin des champs pour rejoindre l’arrivée. Tant pis pour eux ! Il est vrai qu’il fallait aussi éviter que la camionnette qu’on avait louée termine sa course dans les eaux.
Si bien qu’il s’est produit ce petit événement, unique dans les annales du cyclisme : une échappée réussie grâce à une inondation ! On connaissait des exemples dus à des passages à niveau, des bordures, ou des chutes collectives, mais une inondation, jamais. Trop forts ces Randos !
Ce qui a manqué : un peu plus de soleil ; mais la bruine a été rare, le vent plus souvent favorable que l’inverse, la température très propice aux longs efforts. Les étapes restauratrices ont été sympathiques et tout à fait à la hauteur.
Ce qui a manqué aussi, c’est votre présence à tous : malheureusement, avec la proximité du 8 mai et du pont du lendemain, beaucoup avait des engagements, familiaux ou autres. Et certains ont connu des empêchements imprévus (chute récente pour Jean-Claude, dont on se réjouit qu’il aille mieux désormais, course à pied pour Hervé, concours de pancartes pour Franck, de pierre qui roule pour le Mousse, etc.)
On n’était donc que 14 à pédaler, Daniel et François se chargeant de nous assister (merci à eux deux d’avoir pris cette peine et d’avoir bien aidé ceux qui ont connu des crevaisons). Parmi les 14, les valeureux anciens Georges, Joseph, Gérard, les à peine moins âgés, Jean-Marie (les 2), Bernard, Yves, Jean-Claude, Gaby, moi-même ; et les gamins, Christophe, Marc, Jacques et Nono.
Un dernier mot : si on a pu constater que Nono n’aime pas l’eau (celle qui déborde sur la chaussée), on a appris que Gaby adore la Malto ! Vous connaissez ça, vous, la Maltodextrine ? C’est le secret de sa forme infernale, à Gaby, fallait voir comme il a encore écrasé les pédales pendant toute la journée ! En revanche, pour le sens de l’orientation la Malto n’a pas l’air d’être efficace.
Allez, à dimanche, et n’oubliez pas de prendre la poudre magique de Gaby Malto, vous allez tout défoncer !
Toujours pas de sortie, donc toujours pas de chronique…
La fraîcheur, la pluie, quel programme ! Il est vrai que ça manque de neige.
Vous n’en avez pas marre, vous ? Il y en a qui se sont mouillés hier, ou mouillés aujourd’hui ? Gare, un rhum, une crève, une angine sont vite arrivés. Et je ne parle pas des crevaisons et des glissades. Mais qu’on se le dise, la météo annonce le retour des beaux jours pour début juin. Va falloir tenir !
Et dans un mois, c’est l’été. Il arrive que l’été en Lorraine ne soit pas pourri. Si, si, ça s’est déjà vu. Sinon, reste plus qu’à attendre l’automne. Septembre est souvent assez ensoleillé… « l’été indien », ça ne dure pas, mais c’est beau. Bizarre, plus la planète se réchauffe, et plus on se les gèle.
Allez courage, le vélo, y a tout de même pas mieux pour promener ses amies :
Et comme disait Verlaine (un pionnier du cyclisme ardennais) – élevons le débat :
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits
Pour un cœur qui s’ennuie
Ô le chant de la pluie !
Chronique du 26 mai 2013 :
En mai, couvre-toi plus que jamais (dicton entendu ce matin à la radio).
Il ne neigeait pas, la température était positive, les Randos furent donc de sortie par ce joli temps de décembre (du moins, treize d’entre eux), après deux dimanches blancs, ou presque : la vérité oblige à dire que quatre ou cinq fondus sont allés à Toul la semaine dernière (une photo en témoigne, difficile de le contester). Mais ce que j’ai appris, c’est qu’après avoir fait le tour du parking sur leurs machines, ils ont trouvé plus agréable de passer la matinée à déguster diverses variétés de vin gris. Félicitations à eux, ils ont dignement représenté le club.
Le fait du jour, c’est qu’on va plus vite quand on a le vent de face… cherchez l’erreur. La différence étant qu’avec le vent favorable pendant la première moitié du parcours, on pédalait les doigts dans le nez (acrobatique mais agréable), tandis qu’ensuite fallait tirer sur le guidon, se désosser la carcasse tout en veillant à sucer les roues des costauds de devant. Faut arrêter de prendre des produits, les gars !
Cri-cri les Grosses bielles, Pierrot la Meule, Jean-Luc la Patate, Hervé Scott d’enfer, Nono Compostelle… faites gaffe, ça euphorise, ça vous traverse, les pilules miracle, je dirais même : ça vous lance, ça vous permet de jouer les gros bras (the arms strong, in english), mais quand il vous faudra payer l’addition, ne venez pas pleurer !
Comme nous sommes passés (deux fois) par Saint-Nicolas, j’ai enfin l’occasion de vous faire un point d’histoire (grâce à Jean-Marie, l’ermite d’Azelot, qui m’a transmis une coupure de presse tirée de l’Est républicain) : en 1903 une compagnie de cyclistes a rejoint la caserne du 4e Bataillon de Chasseurs à pied. Ces « Chasseurs à pédales » étaient dotés de vélos de type « Gérard » – ce qui n’étonnera personne, mais qui explique beaucoup de choses, notre Gérard étant demeuré un émérite chasseur de hauts cols et de tranchées vertes. Ces vélos étaient pliables, et les bidasses se les transportaient sur le dos quand ils ne les chevauchaient pas.
Nono, tu devrais donc renoncer au Moustache (beaucoup trop lourd) et t’offrir un Gérard, tu pourrais marcher avec ton vélo sur le dos, et faire d’une pierre deux coups (c’est ta femme qui serait contente). Guette la prochaine brocante de Saint-Nic, et évite la rue du 4e BCP, c’est là que rôdent les fantômes de la maison close qui était la plus fréquentée par les cyclistes en armes.
La citation du jour, empruntée à notre Poupou national, le Raymond « poulie d’or » (comme je l’avais lu un jour quelque part) :
Si la vieillesse est un naufrage, la bicyclette est certainement l’un des plus sûrs moyens d’éviter la noyade.
Deux ou trois choses que j’ai oubliées dans la chronique que je viens de vous adresser :
La première et la plus importante : en votre nom à tous, je tiens à souhaiter à notre ancien et bien aimé Président, François Rollet, un bon, un excellent rétablissement, après la petite balade chez les toubibs qu’il s’est offerte la semaine dernière.
François, quand tu veux, tu viens rouler avec nous ; et comme tu me traiteras à nouveau de fonctionnaire, de gréviste professionnel, de pédophile virtuel, et j’en passe, j’aurais le plaisir de chambrer Prolo Premier, comme au bon vieux temps !
Dans le compte rendu sur le 200, j’ai écrit « Jean-Claude », au lieu de « Jean-Luc » : je rectifie donc, avec mes excuses, c’est bien le gentleman farmer de Bouxières qui est venu faire le tour de ses propriétés meusiennes.
Quant à notre avaleur de pancartes, j’ai omis le c de son prénom : Franck, qu’il se nomme, le Planckaert lorrain. Avec d’autres excuses (m’en restera bientôt plus), je lui rends le c qui évite à son k un appui qui ne serait pas franc (du collier). Dur, dur…
Enfin, j’ai observé que grâce à sa moderne machine flambant neuve Hervé aux grands pieds a pu se permettre d’attendre Gérard (qui a eu envie de revoir les vestiges du 4e BCP à Saint-Nicolas) et de nous rejoindre ensuite avec une aisance souveraine. Voilà un bon usage, solidaire, de la force et de l’équipement haut de gamme.
Allez, bonne semaine, ça se réchauffe, on dirait.
Brève chronique du 2 juin 2013 :
Nous avons vécu un événement incroyable : il faisait beau, il y avait du soleil !
On l’avait oublié, mais une sortie sous le soleil, c’est quand le ciel est bleu, qu’il ne pleut pas, et qu’il y a de la lumière. Pour la chaleur, il faudra encore attendre, mais ne soyons pas trop exigeants.
Une petite vingtaine d’amateurs de lumière a pu profiter de l’événement, pour une sortie assez bosselée (1200 m de dénivelé, tout de même). Certains, à mi-chemin, ont même pensé qu’éviter la côte de Vannes-le-Chatel permettrait d’en faire un peu moins. Je les comprends, sans les approuver, car je trouve que la route qui mène à Blénod, certes longuement montante, est bien agréable. Et puis, mon vélo, que je sors très peu en ce moment, était trop content de profiter à fond de la balade.
Alors, je l’ai suivi (mon vélo), ce qui m’a valu de me retrouver avec les écraseurs de pédales, les forcenés du braquet, les forbans du bitume, qui ont mis un point d’honneur, une fois de plus, à aller plus vite contre le vent que vent dans le dos. Moi, je veux bien, les jambes étaient bonnes, mais titiller trop longuement la zone rouge, c’est pas prudent : docteur, je ne le ferai plus, c’est promis.
Et comme ils étaient fringants, et en avance sur l’horaire, les costauds du biclou, il a fallu se taper une petite rallonge, agrémentée d’une côte de plus. Mais il est vrai qu’il est si court, le casse-pattes de Fontenoy, que c’eût été dommage de s’en priver (sauf que tout le bas est en travaux, et qu’il a donc fallu garder l’équilibre sur du gravillon – très amusant).
Savez-vous ce qu’est devenu Nono Moustache de Compostelle ? Il n’était ni dans le groupe de devant, ni à l’arrière. C’est bien louche, tout ça.
Pas revu Franck non plus (avec un c devant le k) : il a dû se planquer derrière une pancarte, et je l’aurai raté. Gaby Malto a la patate, plus que jamais, merci pour lui. Georges a toujours la pêche, vous vous en doutiez. Francis nous a fait le plaisir d’une petite visite (toujours attentif à mettre ses roues là-où-qu’ça-roule). Les autres, j’en parle pas, les uns allaient trop vite, les autres trop lentement pour que je fasse mes observations.
Jeudi prochain, le hasard d’un colloque où je vais causer va me faire rencontrer un écrivain (et artiste) qui a écrit deux livres sur son expérience des cyclosportives. Le gaillard a visiblement beaucoup d’humour. Je vous raconterai.
9 juin 2013 – Désolé, je n’ai pas trouvé mon imper… au moment de partir pour le rendez-vous (celui du club).
La pluie de 8h du matin a semblé passer son chemin : on peut donc penser que ceux qui l’avaient trouvé, leur imper, se sont régalés. Mais combien l’avaient trouvé ?
Merci à Max pour les nouvelles toutes fraîches qu’il vient de donner de « la virée commerciale ».
Il se peut que dimanche prochain il ne pleuve pas. Gardons le moral.
Bref retour sur la sortie du 16 juin 2013 :
Pas de pluie, du soleil, de la bonne humeur : idéal pour la fête des paires.
Seize paires de jambes au départ, bientôt rejointes par une petite dizaine d’autres, pour une virée tranquille, rendue agréable par une paire de vents favorables (sud et ouest). Donc, quelque chose comme vingt-cinq paires de cuisses lâchées dans la nature.
Ce qui donnait à peu près (?) autant de paires de mollets, de pieds, de chevilles, de genoux, de bras, de mains, d’oreilles, de pectoraux … qu’est-ce que j’oublie ? Je ne vois vraiment pas ce que j’oublie, les cyclistes sont des anges, tout le monde sait ça.
Des anges amateurs de paires de roues, de paires de pédales, de patins, de pneus, de chambres à air… La fête de toutes les paires, quoi.
A noter : on ne s’est pas fait tirer dessus par les décérébrés du ball-trap, aucun porteur d’arme automobile ne nous a agressés, ni les moutons ni les vaches de la Petite Suisse n’ont traversé la route devant nos élégantes machines.
La séparation en une paire de groupes s’est effectuée selon un mode orignal : une grosse moitié du peloton a souhaité, après la pause de Tremblecourt, se rapatrier plus vite, pour cause de fête des pères (l’autre, la vraie). Résultat, on se retrouve à onze sur le parcours prévu, et comme par hasard, il y a là pas mal de paires de jambes affûtées, de poumons ultra-ventilés, de gros cœurs à haut rendement.
Pas de bol pour bibi, victime d’un repas de la veille tout ce qu’il y a de contre-indiqué pour la pratique sportive. Tout le monde connaît le problème : quand on est invité, on est censé faire honneur, lard ou pas lard, et autres substances grasses et indigestes. Donc, plus les kilomètres s’accumulaient, et plus les graisses de la veille me coulaient dans les cuisses, et moins ma paire de bielles pouvait actionner ma paire de pédales. Oui, j’ai expérimenté pour vous ce que c’est d’être dans la détresse du lard !
En réalité, la suite de la journée m’a montré que je m’étais chopé une intoxication alimentaire (petite fièvre, grosse fatigue, impossibilité de manger quoi que ce soit – ça va mieux ce matin, merci). Conclusions : ne pas se laisser empoisonner le samedi soir !
Mais une fois de plus, j’ai pu apprécier la solidarité Randos, les rouleurs en pleine forme ont fait preuve de beaucoup de patience, ils m’ont attendu et ramené (une bonne paire de fois) alors que je me traînais de plus en plus. Promis, dimanche prochain, c’est moi qui les attendrai… Marco, Jean-Luc, Pierre, Jacques, Christophe et les autres, vous pourrez vous permettre un excès de table la veille : je veillerai sur vous.
Un rectificatif : grâce à Jean-Marie B. (mon pourvoyeur en coupures de presse), j’ai appris que la sortie Bouticycle n’était pas que commerciale: une partie de l’argent collecté ira à l’ELA (l’Association Européenne contre les Leucodystrophies, connue pour être parrainée par Zidane) – à raison de 2 centimes par km, ce qui donne (Pierre, tu me diras si le calcul est bon) 2 euros pour le parcours de 100 km. C’est bon à savoir, pour le cas où il y aurait une suite.
Révélation finale : dimanche prochain, ce sera encore la fête des paires (de jambes, de pédales, de roues, etc.). Venez nombreux pour fêter ça !
Et un conseil : ne jetez plus vos vieilles jantes, un jour vous pourrez en faire une sculpture ultra-moderne et l’exposer :
23 juin 2013 – Première sortie de l’été : la fête des impairs ?
Pourquoi, me direz-vous, cet autre vilain jeu de mots (après la « fête des paires » de la semaine dernière) ? Mon cas s’aggrave, il n’y a pas de doute, à l’image de ma forme du moment, tout ce qu’il y a de déclinante. Il faudrait que quelqu’un prenne le relais (je parle des comptes rendus).
Mais ne vous plaigniez pas, vous avez échappé de peu à « la fête des impers » : eh, oui, la pluie de la nuit avait cessé, les routes étaient sèches, les porteurs de cirés et de bottes de pêcheurs bretons en ont été pour leurs frais.
Voici un exemple d’impair, donc, celui commis par ceux qui s’étaient grotesquement accoutrés d’un équipement hors de saison. Mais le premier impair, c’est celui commis par les absents : manquer la première sortie de l’été, ça ne se fait pas !
Vous étiez où, les Jean-Marie (les deux), les Pierre, Christian, Franck, Gaby, Hervé… et tous les autres ? Dommage, dommage, l’été était au rendez-vous – pas celui du Parc des expositions, il est vrai, on s’en serait aperçu, mais enfin, on a fait comme si : l’été, tout de même, ça change un peu, de savoir qu’il est là.
Les autres impairs ?
Celui commis par Nono de Compostelle, qui a tout fait pour larguer ses compagnons sur la route des sables.
Celui d’oncle Picsou, qui a détourné du droit chemin plusieurs esprits influençables et les a convaincus de prendre un raccourci.
Celui de Marco Credito, qui a oublié de redistribuer les fruits de notre épargne, et qui, en plus, s’est pris pour lui tout seul un maximum de vent, en ne nous laissant que des miettes.
De même Jean-Luc (le jardinier émérite), qui s’est goinfré de vent, devant, alors que derrière on piaffait pour prendre le relais.
Jean-Claude le cascadeur, pas mieux, pas moyen de le dépasser.
Faut partager, les gars ! Le vent, on adore, nous les humbles pédaleurs, les sous-diplomés du braquet, les insuffisants de la manivelle. Mais comme on est plus malins, nous autres, on s’est mis une grosse charge de vent dans le dos : c’est pas aussi méritoire, mais qu’est-ce que c’est bon ! Vous devriez essayer.
La citation du jour : « J’aime me défoncer sur un vélo » (Richard Virenque).
Sortie d’été, d’été pour de vrai (30 juin 2013) :
On ne va pas chipoter, de la fraîcheur, certes, mais du soleil, de la lumière, une campagne riante, avec quelque chose d’estival, bien que très printanière encore, très verte, puisque l’heure des moissons n’a pas sonné pour le blé, l’orge et l’avoine.
Le fait du jour : la participation exceptionnelle du grand Marcel, le Tronçonneur des lilas, affûté comme une lame, et celle de Guy, le Cascadeur masqué, un peu mou du genou (la faute à un excès de vacances), mais content de se refaire une santé à notre bienfaisant contact. Ajoutons la participation confirmée de Jean-Michel, nouveau licencié au club : bienvenue à lui.
Une sortie agréablement vallonnée (1147 m de dénivelé positif à mon compteur), somme toute facile, maintenant que la forme est là, pour chacun, ou presque…
La séparation en deux groupes, après la pause, ce ne fut pas tant une histoire de forme à deux vitesses que la différence entre deux conceptions de la balade dominicale (cela va de soi) : les allumés du douze dents, les forçats du braquet, ont pu se la mettre dans le guidon, la tête, tandis que les hédonistes du petit plateau ont pu lever les yeux à loisir ; et même prendre plaisir à remplir leurs bidons à la fontaine de Battigny (ça devient rare, une fontaine d’eau potable, faut en profiter). La fontaine de la rue du Sauvoir.
C’est quoi, un sauvoir, nous sommes-nous demandés (preuve que le Rando de l’arrière n’est pas qu’une machine à pédaler) ? Réponse d’habitants du village : un abreuvoir pour chevaux. Réponse du dictionnaire (transmise par Francis, merci à lui) : un vivier, un bassin d’élevage de poissons. Comme quoi, même au village, l’excès d’herbe peut provoquer des hallucinations.
Et pendant ce temps-là… les princes de Bouxières cultivaient leur jardin, Nono de Compostelle marchait à la recherche de l’Arche perdue, Gaby GPS se désespérait (on lui a volé ses précieux flacons de Malto), Franck tournait en boucle autour de Gérardmer (et Gérard autour de Franck ?), et ceux que j’oublie, qui ont oublié le rendez-vous.
A ce sujet, attention : dimanche prochain, le départ est à 7h30 (Portes Désilles), pour une excursion de 115 km.
7 juillet 2013
Première sortie plus longue (départ 7h30), pour seize Randos privés de vacances …
Et plus longue que prévu, cette sortie (retour à 12h30 pour moi), la faute à une erreur de parcours, une route pourrie, trois crevaisons en trois kilomètres, plus quelques coups de mou subis par certains (la chaleur, probablement) – ce qui n’a pas empêché qu’on égare quelques brebis dans le dernier quart du parcours. Désolé pour elles, enfin, pour eux. Mais il arrive qu’à trop saler la soupe, la défaillance survient. C’est pas le tout de faire bouillir la chaudière, faut pas perdre le mode d’emploi. Ou alors vous roulez à l’eau claire, les amis !
On avait auparavant perdu le Président, mais c’est qu’il avait fait jouer son privilège statutaire : pédaler moins pour se reposer plus. Comme il se doit, il fut escorté par les deux représentants de la Nation, le Jean-Marie de la police et le Max de la gendarmerie. Le monde est bien fait. Ceci dit, les privilèges ayant été abolis depuis 1789, le peuple pédalant est en droit de se poser des questions.
Ce qui est dommage, c’est que l’erreur de parcours (je précise pour les absents : pas de pancarte à Craincourt, une brave dame qui nous dit de prendre à droite pour Puzieux, alors que bien sûr il fallait prendre à gauche – la garce) nous a privé de la montée de Xocourt (les côtes de Delme), alors que Pierre en avait fait le clou de cette sortie, et que les atermoiements successifs nous ont conduit à sauter Bézange (si je puis dire, la Grande s’en remettra) puis la côte de Sornéville. Dommage vraiment, ça aurait ajouté aux 1030 mètres de dénivelé (pour 118 bornes, à mon compteur).
Des péripéties, donc, mais tout de même une belle sortie (on devrait aller plus souvent en Moselle, au-delà de Delme, c’est plein de petites routes qui ondulent agréablement). Une surprise : les crevaisons de Joseph m’ont permis de découvrir qu’il y avait des chambres à air de couleur, une verte, une rouge, c’est bien joli, ça change. Mais ça perce. Paraît que c’est en latex : manifestement, c’est pas du genre qui protège.
Et une première : Nono de Compostelle a « fait des descentes », sans freiner, tête baissée ! Il est vrai qu’elles étaient en ligne droite, et que pour le style, c’est pas encore ça, mais c’est un début.
Le grand pied, faut bien l’avouer, ce fut le retour vent arrière : que c’est bon de pédaler dans l’huile, d’emmener de la braquasse tout en fumant la pipe, de chatouiller les pédales, d’avoir à ce point la chaussette légère… Vive l’assistance éolienne !
Le jour du quatorze juillet
Je reste dans mon lit douillet
Les Randos qui partent très tôt
Cela ne me concerne pas trop…
(variation sur une célèbre chanson de Georges Brassens)
La vérité est que j’aurais préféré fêter avec vous, sur le vélo, mon anniversaire – eh oui, le 14 juillet, ce n’est pas que la Fête nationale – mais comme je me suis couché à 5h du matin et que ce ne sont pas mes 20 ans que je fêtais, je ne pouvais que manquer le rendez-vous.
Consolation : lors de la sortie de vendredi au départ d’Abreschviller, mon compteur a affiché très exactement 1789 mètres de dénivelé ! 1789, pour annoncer le 14 juillet, vous avouerez que c’est fortiche.
Si vous ne me croyez pas, j’ai mes témoins : les deux Valeureux d’entre les Valeureux, Georges et Gérard, et les deux « benjamins » de la sortie, Jean-Marie (Salvestrin) et Guy. Une très belle sortie, entre nous, à refaire.
Petite chronique du 21 juillet 2013 :
Une étape plate, sans grand relief (malgré les 1000 mètres de dénivelé), je veux dire sans incident ni événement remarquable, pour les 14 Randos qui se sont retrouvés sur la route, ceux qui sont toujours privés de vacances. Les malheureux !
Quand je pense que les Nono, Jacques, Jean-Marie, Franck, Marcel, Christian et tous les autres estivants se la coulent douce alors qu’on sue sang et eau sur les routes de Lorraine, je me dis qu’il n’y a pas de justice.
Une chose à noter tout de même : probablement superstitieux, trois d’entre les rouleurs du jour ont préféré éviter le village d’Uruffe, de sinistre réputation, depuis que le curé du lieu engrossa une jeune paroissienne et pratiqua un accouchement peu catholique, à coups de 6,35 tirés sur la jeune mère et le bébé à naître. Cela se passait en 1956, dans une France encore très rurale et un peu sauvage. Depuis, les mœurs se sont adoucies, on peut le vérifier tous les jours.
Réflexion faite, il n’est pas à exclure que les trois adeptes du raccourci aient choisi d’éviter la côte qui mène à ce village maudit (mais je ne veux pas être mauvaise langue).
Autre chose : comme j’ai pris assez souvent la roue de Georges (qui a mis le cap sur ses 80 printemps), j’ai pu terminer la balade devant, avec les gros mollets. Comme quoi, l’âge, c’est subjectif. Enfin, pas tous les jours. N’empêche que cela m’a donné le temps de faire un crochet par Champigneulles, pour le plaisir d’emprunter la très agréable route ombragée de Bellefontaine.
J’ai gardé la mauvaise nouvelle pour la fin : obligé de partir en vacances (ma femme n’est pas en retraite, elle, et elle apprécie cette drôle de tradition), je ne pourrai pas participer aux prochaines sorties, et vous serez donc privé de votre feuilleton favori. Oui, c’est bien triste.
Retour le dimanche 18 août peut-être (si le voyage de la veille me laisse des forces). Et je n’emporte pas de vélo, tout juste une bicyclette pour aller à la plage. Cool, Raoul.
Bonnes vacances, chaudes sorties et frais ombrages
Petit mot du 18 août 2013 :
Dure la reprise, après 4 semaines d’abstention cycliste ! D’autant que la quinzaine de Randos présents hier matin étaient en grande forme, bien sûr. Mais tout de même, avoir parcouru 109 bornes, avec plein de casse-pattes, sur un rythme soutenu, et sans être tout à fait détruit à l’arrivée, ce sera le bon souvenir que je garderai de mon retour de vacances.
Avec le plaisir de retrouver les amis et la joyeuse ambiance qui continue de régner dans le peloton.
La balade vers Solgne et la Moselle a permis d’emprunter des routes agréables que nous fréquentons peu. C’est bien là l’avantage des sorties programmées à 7h30. A quand des départs à 7h en été…?
Une question : Eric avait-il pu accrocher le wagon de tête dans la dernière partie du parcours, où un gruppetto s’est formé à l’arrière (heureusement pour moi) ? On s’est aperçu un peu tard qu’il n’était pas dans ce dernier groupe. Rassure-nous, Eric, tu étais à l’avant, tu n’as pas galéré seul ?
Et une bonne pensée – pour Gérard, dont j’ai appris qu’il avait subi un contact un peu rude avec le bitume. Rétablis-toi vite, Gégé, les VVV ont besoin de toi !
Enfin, comme nous sommes passés par Pournoy-la-Grasse, je me suis souvenu d’une photo (celle d’une sculpture exposée à la Pépinière il y a quelques années, œuvre d’un artiste nommé Toutain) et du fait que VELO est l’anagramme de LOVE – vous apprécierez cette double association d’idées :
Chronique du 25 août 2013 :
Bien dormi, les Randos ? Pas réveillés, on dirait. Pas motivés ? Ou trop dégonflés ?
La vérité, c’est que Météo France est devenue votre bible, que vous accordez une confiance aveugle à ses prévisions, d’une part ; et que vous vous écoutez trop, que vous succombez à l’attitude zéro risque, que vous redoutez la pluie comme vous le feriez des sept fléaux d’Egypte, d’autre part.
Bref, vous avez eu tout faux. Car la pluie, c’est à peine si on en a vu les traces récentes, les routes avaient bien séché, les nuages n’avaient plus rien à déverser, et la balade agrémentée d’une douce fraîcheur fut un régal. En plus, le seul petit coup de brumisateur de la sortie fut donné par les cieux (cléments et avisés) lors la montée du Col du Minet (349 mètres), ce qui permit de redonner de la vigueur à des organismes menacés de surchauffe.
Ce qui est dommage pour vous, Jean-Marie me l’a rappelé, c’est que le comité avait désigné cette journée comme celle des jetons de présence : 20% de réduction sur la prochaine licence pour ceux qui y participeraient. Les heureux bénéficiaires, les vaillants, les authentiques randonneurs furent au nombre de 8 : Pierre (le concepteur des parcours), Patrick (le Kompact), Jean-Yves (le baroudeur au long cours), Jean-Marie et Georges, les CTT (les cyclistes tous temps), Didier et Jean-Michel, les néo-randos, et votre serviteur. Une belle brochette, talentueuse, enthousiaste, véloce… l’honneur du club, n’ayons pas peur des mots.
La sortie ? Vers les Vosges, via Bayon, non sans Charmes, et non sans grimpettes (du côté de Battexey, de Germonville, et bien sûr, du terrible, de l’infernal Col du Minet – 880 mètres de dénivelé au total (ce qui fait tout de même plus que votre montée dans le plumard, quand vous vous êtes recouchés, ou dans le fauteuil placé devant le téléviseur). Une sortie très verte, très bio, très revigorante. Et un nouveau camouflet pour Météo France.
La semaine prochaine, pour les mous très mous, pour les timorés chroniques, pour les fragiles et les chochottes, y’a un tournoi de belote organisé par le club du 3e âge de Bouxières-aux-dames, pensez à vous y inscrire sans trop tarder (auprès de Jean-Luc et Christian).
En attendant, rendormez-vous, on roule pour vous.
Sortie du 1er septembre 2013 :
Affluence record pour la balade du jour, après l’abstention généralisée de la semaine dernière. On ne plaisante pas avec la rentrée des classes chez les Randos. D’après mes tablettes, seules 4 sorties ont connu pareille affluence en 2013.
Se peut-il que certains aient été piqués au vif par la chronique précédente ? En réalité, j’ai su que le tournoi de belote de Bouxières-aux-Dames, prévu ce matin, avait été reporté. La preuve, les représentants de cette charmante bourgade sont venus rouler avec nous.
Gérard (fracture du coude) était même au rendez-vous : nous avons pu admirer ses attelles et il a fait un bout de route avec nous. On ne doute plus qu’il sera rapidement rétabli.
Dans un genre différent, Marco a été également des nôtres malgré un genou douloureux : il faut dire qu’il teste régulièrement pour nous des sports extrêmes, le football, qui lui avait valu un première torsion dudit genou, puis l’équitation, grâce à laquelle il a réussi à raviver le mal. Attention, il a pris en haine les chevaux (et les footballeurs ?), il en voit partout, il veut en croquer (transmettez lui les bonnes adresses de boucherie chevaline, moi je lui transmets celle de la maison Spanghero, de fameuse réputation pour ce qui est des bons petits plats à la viande de cheval).
Péripétie de la sortie : ceux qui manquaient de ressources à l’attaque des célestes délices de Bezaumont ont choisi d’y grimper par-devant : une montée à la papa, du classique, du bref. Ceux qui avaient de l’énergie, de la sève, ont pris le temps de faire le tour du sujet, en grimpant par-derrière, du côté de Landremont – c’est plus lent, plus sinueux, plus ardu, mais au bout du compte le plaisir est plus grand. Georges, un homme d’expérience, n’a pas hésité une seconde à éviter le raccourci, avant de se présenter sous son meilleur jour devant sainte Geneviève. Que les mous de la moelle en prennent de la graine !
Pause à Thezez : ça a beaucoup parlé, forcément, Jean-Marie a même taillé une bavette avec un ancien collègue qui passait par là (en voiture), tandis que Nono de Compostelle nous racontait son récent séjour dans le couvent qui domine la plaine d’Alsace, près de Colmar. Son salut est décidément en bonne voie.
Puis séparation en deux groupes (d’égale importance) : ça déménage devant, ça flâne derrière. J’imagine, j’y étais pas, derrière, vu que des costauds m’ont obligé à les suivre, pour que je leur fasse un compte rendu tout à leur gloire. Ils vont être déçus : à part Pierre, y avait pas grand monde pour donner un tempo régulier, et une allure qui permette de rester bien groupés. Encore un effort, les amis, pour bien accorder les violons. Mais bonne ambiance, ceci dit, et des petits coups de main (des poussettes) appréciés par le bénéficiaire.
Sortie AREMIG du 8 septembre 2013 :
Félicitations, vous avez songé à participer à cette sortie caritative, mais Météo France vous en a dissuadé. Quel dommage !
La faute à ces fichues prévisions, qui faisaient une nouvelle fois de la propagande pluvieuse ? Non, la vérité, et cette fois la preuve est irréfutable, c’est que vous vous shootez aux prévisions météo, et comme elles sont systématiquement alarmistes (dès fois que « l’usager » mécontent se retourne contre l’institution), vous vous alarmez. Et donc, vous vous abstenez. On sait jamais, dès fois que la pluie, elle se mette vraiment à tomber, que tout mouillés vous soyez, que froid à vos petits pié-pieds vous ayez, que de la buée sur vos jolies lunettes vous subissiez, que bobo à vos vieux genoux vous attrapiez (vous pensez, avec toute cette humidité)… L’horreur, quoi ! La cata ! L’enfer !
Sportifs en chambre, vous avez bien mérité d’être chambrés.
Tout de même, je m’interroge, je me dis que le Rando moyen n’est plus ce qu’il était, que désormais il se bichonne, qu’il veut du douillet, du confortable, du sûr et du sec. Prise de risque : zéro. Aventure : au coin du feu. Bref, sécurité maximale ! Le Français se ramollit, le Gaulois fait du lard, et le Rando ronronne.
Mais rassurez-vous mes loulous, vous fûtes parfaitement bien représentés ce matin : à commencer par Georges le Vénérable, bien sûr, qui en a vu d’autres, accompagné de Pierre, l’homme de tous les parcours, de Patrick, plus compact que jamais sur sa machine grinçante (oui, c’est bizarre, sa bécane, elle grince), de Franck, de retour après son congé sabbatique (attention, danger, il frotte pour disputer les pancartes), de Nono le moine errant, de Jean-Marie, le spécialiste des mirabelles, et de votre reporter tous temps et tous terrains. Un septuor remarquable, donc, vous en conviendrez. Et imperméable à vos remarques jalouses.
J’allais oublier : la pluie promise, annoncée, archi-prévue, on n’en a pas vu goutte ; rien, nada, que dalle. Des routes sèches et du soleil, du ciel bleu dès 9h (quand vous vous êtes rendu compte que le beau temps l’emportait, vous avez dû être verts, avouez-le). Du vent favorable au retour. Eh oui, une belle sortie, vers Sexey-aux-Forges, puis Ochez et le joli bois de Crézilles, des routes roulantes du côté de Colombey, de Crépey, avant les gentilles grimpettes de Germiny et du retour sur Brabois (je résume, moi, ça m’a fait 105 bornes et 1330 mètres de dénivelé – oui, vous m’enviez, je le devine, mais c’est trop tard).
Conclusion : comme disait à peu près la chanson, n’appelez plus jamais Météo France.
15 septembre 2013 :
Félicitations, héroïques randonneurs tous temps !
Me voici chambré à mon tour, on dirait ? En fait, la vérité est la suivante : Comme vous, j’ai mis le nez à la fenêtre vers 7h, la petite bruine qui tombait était très tentante. Je me suis donc réjoui. Hélas, vérification faite, mon niveau d’étanchéité était ce matin très bas, et celui de mon vélo plus bas encore. Et pas moyen de réparer en quelques minutes. Je me suis vu revenir gonflé comme une citerne. Certes, l’eau de pluie, c’est bon pour le teint et très précieux pour le jardin. Mais je n’ai pas de jardin, ni de place pour la citerne. Quant à mon teint, je vais manger des carottes, c’est presque aussi efficace.
La mort dans l’âme, j’ai donc dû renoncer.
Je ne m’en suis pas encore remis. Quand je pense à vous, qui êtes sur le point de sécher (un peu de patience, vous y êtes presque)… petits veinards.
Mais je compte bien effectuer le beau parcours vallonné de ce dimanche dès que j’aurai réglé mon problème d’étanchéité, ou dès que le soleil sera revenu.
Première sortie d’automne (22 septembre 2013) :
Belle affluence (21 créatures pédalantes, je crois), matinée fraîche d’abord, puis très douce, avec ciel bleu et franc soleil.
Une sortie qui a confirmé que chez les Randos, on passe volontiers du menu pour tous à une formule à la carte : on peut choisir sa vitesse, sa distance, son groupe ou son sous-groupe. L’essentiel étant que chacun y trouve son compte, non ?
Nous eûmes donc, en hors d’œuvre, une petite échappée d’éclaireurs impatients qui ont filé dès Azelot (comme des zazous dès z’azelot, comme c’est amuzzant); des éclaireurs qui n’ont pas éclairé grand chose, puisqu’on ne les pas tous revus et que le peloton n’a donc pas profité de leurs lumières.
Puis, en guise de premier plat, vu que ça montait (ouarf) à la sortie de Dombasle, l’arrière-garde présidentielle n’a pas tardé à se former (avec ses habituels représentants de l’ordre républicain, police nationale et gendarmerie, exceptionnellement accompagnés de notre majorette d’honneur, Patricia Cornette).
Puis, plat de résistance, après l’éprouvante mais grandiose montée d’Amance, les plus fatigués choisissent de filer à gauche vers leurs pénates respectives, tandis que les vaillants respectent scrupuleusement le parcours officiel (un peu plus de 100 bornes et quelques 960 mètres de dénivelé).
Enfin, le dessert divise : pour les uns, ça consiste à continuer à foncer sur la piste cyclable de la Meurthe, pour les autres (j’ai aperçu Hervé, le marathonien tranquille, et moi-même, ce qui fait deux), c’est plutôt lever la tête, faire causette avec les hérons et les cormorans, laisser le palpitant redescendre, profiter au maximum des derniers moments de cette belle, riante et vallonnée balade.
Je résume (à la manière de Max, la grenouille blasonnante) :
1) A Azelot, on attend ou on n’attend pas, on a peur ou non du bouc communal :
AZELOT : Parti : au premier d’argent à la tête de bouc de sable, au second de gueules au gril de supplice d’argent.
2) A Coyviller, ça descend vite, on fait rugir le douze dents :
COYVILLER : D’or à la croix de gueules, chargée en abîme d’un écusson d’argent au lion de sable couronné d’or armé et lampassé de gueules.
3)A Dombasle, tous ne sont pas repêchés :
DOMBASLE : De sable semé de croix pommetées au pied fiché d’argent à deux bars adossés de même.
4) A Amance, on fête diversement les vendanges tardives :
AMANCE : D’argent au cep de vigne de sinople, mouvant de la pointe, fruité de trois pièces de pourpre, au chef de gueules chargé d’un alérion d’argent.
Beau le vélo, beaux les blasons, belle sera la semaine !
De votre secrétaire, néo-blasonneur non encore blasé du vélo,
Reynald
PS : il arrive que les images que j’envoie ne soient pas visibles sur certains ordinateurs ; à l’occasion, signalez-le moi.
Sortie du 29 septembre 2013
La dernière de l’année à débuter à 8h …
Eh oui, non seulement on vieillit de 7 jours chaque semaine, mais en plus les jours raccourcissent toutes les 24 heures. Et quand ils rallongeront à nouveau, et qu’on repartira à 8h, on continuera de vieillir au même rythme. C’est un peu décourageant.
C’était mon entrée en matière philosophique et teintée de mélancolie automnale.
J’ai un œil sur le site de l’Equipe : j’apprends que Cancellara vient de changer de vélo (au championnat du monde, à Florence) ; ça rappelle des choses… chez lui, c’est magique, le fait de simplement changer de vélo, ça lui donne un coup de fouet décisif, ça l’électrise. Faudra que j’essaie ça, changer de vélo, je sens que je vais gagner des watts.
Aujourd’hui, une sortie normale à tous points de vue (pour une vingtaine de bipèdes pédaleurs) :
– la météo annonçait de la flotte depuis plusieurs jours : il n’a donc pas plu une goutte ;
– on a réussi à rester groupés jusqu’à la pause de Crézilles : les ralentisseurs ont fait leur boulot ;
– on s’est séparé en deux groupes ensuite (avec du retard à l’allumage pour le 2e, vu que certains ont confondu la pause avec une opération nettoyage des vélos : des maniaques, qui ne supportent pas que leur bel engin ne soit pas nickel) ;
– on est passé deux fois à Bicqueley et une seule fois à Aingeray… subtil, mais normal ;
– on a attendu Patrick deux fois (problème de roue libre au début, crevaison à la fin) ; on a doublé un chef de gare ;
– on a revu Marcel, on a revu Gérard ; mais on n’a pas vu Georges, ni Joseph, ni les absents : faut dire qu’aujourd’hui les absents n’étaient pas là ; à la différence des autres : rien que de très normal, je confirme ;
– les habituels resquilleurs ont resquillé en fin de parcours ;
– on a gravi 870 mètres, mais personne n’a vraiment pris de la hauteur ;
– à Florence, c’est Visconti qui crève l’écran : tout est normal, vous dis-je
……………………………………………
– je suis allé voir l’arrivée : ce n’est pas Cancellara qui a gagné. Normal, en fait, la Toscane était sous la flotte, ce qui favorise les courts-circuits et annule l’effet bénéfique des changements de vélo ;
– je ne vous dirai rien du 1er groupe, vu que je n’y étais pas ;
– dans le 2e groupe, Max s’est révélé un redoutable finisseur : la Grenouille avait de la cuisse.
Quand je vous dis que tout fut normal dans cette sortie…
CR du 6 octobre 2013 par Max :
Je ferai de mon mieux pour vous faire regretter cette sortie.
Donc aujourd’hui ce fut une sortie deux en une. Deux groupes pour le prix d’un, les bleus d’un côté (devant) et les jaunes (accrochés juste derrière).
Quasiment en permanence les bleus ont ouvert gentiment la route et pris le vent en pleine poire, des esprits chagrins ont pu croire qu’ils ont pris aussi la pluie…eh bien, que nenni point de pluie, NA ! Les jaunes l’ont joué plus tactique, en haut des bosses l’un d’eux se sacrifiait pour crever et permettre aux autres de souffler (merci à Franck et Jean-Marie).
Donc deux sorties en une, dès la pause comme de tradition : deux groupes. Mais cette fois les deux groupes formaient un seul peloton bien homogène, les bleus devant les jaunes….qui peaufinaient leur tactique. En effet, à chaque pancarte les bleus en ordre dispersé se sont cassé les dents sur les jaunes (en l’unique personne de Franck, encore merci) qui a remporté TOUS les sprints. Les bleus ont remporté la palme du flair play car ils ont toujours adapté leur rythme à l’allure plus modeste du moins en jambes.
Donc une belle sortie de groupe qui illustra la maxime de Christophe (et d’autres) : on part ensemble on rentre ensemble. Notre troupeau de 8 (9? je n’ai pas compté les rayons) a tout de même bien bouclé le circuit à une moyenne honorable et dans la bonne humeur, un circuit légèrement customisé vers la fin… pour mon plus grand soulagement.
Certes, pour les autres la couette devait être chaleureuse ce matin, à moins que vous ne participiez au semi marathon de Nancy, mais sachez que la route était quant à elle sportive et conviviale à souhait… à re-consommer sans modération.
La grenouille
Commentaire de Reynald :
Je suis décidément rassuré : je peux rater une sortie, vous avez tout de même droit à un compte rendu. Merci à Max pour son récit du jour. Même s’il ne me fait pas regretter d’avoir manqué la balade, vu que j’étais cloué au lit, la faute à un lumbago parmi les plus douloureux que j’ai jamais eus (et j’en ai déjà une belle collection).
J’ai même dû me résoudre à appeler SOS Médecins (à l’heure où certains roulaient), le mal ayant empiré au cours des 48 heures, au point que ce matin je ne pouvais plus faire le moindre geste sans sauter au plafond (façon de parler). Quand je pense que demain à cette-heure-ci je suis censé être « sur les planches »… dur dur !
Ma consolation : ayant dû, il y a quelques années, prendre le même remède de cheval, j’en avais apprécié les incroyables effets dopants (pouvoir monter une côte avec les plus costauds sur un gros rythme et sans ressentir la moindre douleur). Donc, si mon rétablissement est rapide, dimanche prochain je fais tout péter !
Bonne semaine, et portez-vous bien (c’est tellement plus agréable).
PS : je n’ai cessé d’affecter Max à la Gendarmerie dans mes chroniques : à tort, puisque c’est à l’Armée qu’il officie.
Après la première sortie d’automne (22 septembre), la première sortie d’hiver (13 octobre): ça défile !
A ce train-là, la première sortie de printemps est pour bientôt. C’est beau, l »optimisme…
Ceci dit, pour une sortie hivernale, c’était plutôt bien : un petit 5° au départ, mais pas de neige, pas de gelée, pas de plaque de glace. On aurait tort de se plaindre.
D’ailleurs, aucun des 20 gaillards pédalants ne s’est plaint, tous trop heureux de retrouver la chaude ambiance du peloton.
Les galopins de Bouxières étaient au complet, ils avaient revêtu leur vélo de petites branches de buis pour rappeler leur origine (quant aux Dames chanoinesses, qui donnent l’autre partie de son nom à leur commune, elles ne sont pas encore autorisées à enfourcher la machine à pédales ; on patientera). Mais comme le Mousse et le Capitaine étaient de belote à 11h, ils nous ont faussé compagnie du côté de Pierre-la-Triche (la bien nommée). Seul Docteur Jean-Luc a résisté à cette concurrence déloyale.
Les plus rêveurs ont esquissé la formation d’un deuxième groupe dès avant la pause ; et ont ensuite confirmé leur option, histoire de ne pas perturber les enrouleurs de braquet et les cabris des grimpettes. Qui furent servis : avalées, qu’elles ont été, les montagnes russes qui conduisent de Pierre-la-Treiche (à ne pas confondre avec la précédente) sur les hauteurs de Sexey, là où se forge le caractère. Même que j’ai dû, personnellement, éviter le pire, en ralentissant la cadence : grâce aux corticoïdes (qui avaient eu raison de mon lumbago), j’avais de très bonnes jambes, mais un palpitant qui battait des records. Pas eu envie de m’offrir une nouvelle consultation dominicale.
Notre pèlerin de Compostelle a réussi sa descente sur Sexey (on se demande ce qui le motivait). Mais il a pris son temps. Plus c’est long… Saint-Georges a de nouveau veillé sur les vielles tiges, Frankie-la-Pancarte a été constamment devancé (il est vrai qu’il n’était pas là), Scott Marco a spéculé dans le vide, Hervé a fait une meilleure moyenne que dans le semi-marathon de Nancy, Michel a favorisé les rencontres, Jean-Yves a ouvert la route, puis l’a fermée, la police et l’armée ont fait leur devoir.
Et tous ont apprécié le spectacle du jour : le considérable troupeau de vaches traversant la route à Bouvron. Même qu’il a fallu rabattre quelques égarées, effrayées par nos tenues clinquantes (on peut les comprendre). Moi, ça m’a ramené 50 ans en arrière, quand je gardais les vaches avec les gamins du village, pendant les vacances. Même que ça se terminait parfois en batailles à coup de bouses séchées. On savait s’amuser à l’époque. Pas besoin de tablettes ni de jeux vidéo. Un autre jeu, ça consistait à poser un vieux cadre de vélo sur deux jantes et à dévaler un chemin de champ bien rocailleux en tenant le plus longtemps possible… Quand je vous dis qu’on savait s’amuser.
Mais je ne vais pas raconter ma vie, j’abuse de votre patience. Il est vrai que je serai absent la semaine prochaine, et que je serai donc privé de chronique. Et vous aussi. C’est horrible.
Dimanche 27 octobre 2013, excursion dans le Saintois : Heure d’hiver, été indien.
Certes, quelques gouttes de pluie en fin de matinée sont venues tempérer l’impression estivale de ces derniers jours. Mais le principal acteur de la sortie, ce fut le Vent, une sorte de mistral lorrain, un vent bien costaud qui semble en avoir découragé plus d’un, mais pas les 11 vaillants apaches présents au rendez-vous. (Apaches ? Eté indien, apaches… je fais ce que je peux).
En plus des 11 qui ont fait la sortie intégrale, on a noté la brève présence sur le parcours du Président et de son garde du corps, et celle, un peu moins brève de Frankie le flingueur de pancartes. Faut préciser qu’à cause des grosses rafales et des vilaines bordures, le Président n’a rien présidé du tout et que le Flingueur n’a flingué que des courants d’air.
Tout le monde a fait sa part de boulot contre le vent, enfin… presque. Par vent arrière, tout le monde a roulé dans l’huile, un grand moment. Personne n’est tombé quand les bourrasques étaient latérales. En revanche, plusieurs ont dû s’envoler, vu que le peloton avait fondu de moitié du côté de Richardménil. Avis de recherche en cours.
Comme j’étais en Belgique dimanche dernier, je vous fais profiter de cette histoire belge mais vraie, et non sans rapport avec la pratique du vélo (coupure de presse) :
Des pigeons de concours belges contrôlés positifs à la cocaïne
La colombophilie, qui a une longue tradition en Belgique, a connu un essor économique exceptionnel ces dernières années avec l’arrivée sur le marché de riches collectionneurs chinois. En mai, l’un d’entre eux a déboursé 310 000 euros pour s’offrir Bolt, le dernier champion issu des pigeonniers belges. Cette arrivée massive d’argent entraîne aussi des dérives : vols dans les élevages, rackets par des intermédiaires sans scrupule et donc dopage.
Ce phénomène du dopage n’est toutefois pas vraiment nouveau. En 2003, l’ancien champion du monde cycliste Johan Museeuw avait été convaincu d’usage de produits interdits à l’issue d’une enquête partie de soupçons de trafic d’hormones dans le milieu agricole, le peloton cycliste, les courses de chevaux et… de pigeons.
Comme me l’a fait remarquer Jean-Claude, il devait s’agir de pigeons ravitailleurs, au service d’une équipe qui pensait déjouer ainsi les contrôles. L’ingéniosité humaine est sans limites.
Petite chronique du 3 novembre 2013 :
Ma dernière chronique avant… un certain temps (voir plus bas).
Les dimanches se suivent et le vent ne faiblit pas. Le mistral lorrain a éprouvé les organismes pendant les trois quarts de la sortie, quand il n’était pas franchement de face, il était de côté et désagréablement défavorable. Ce n’est que dans les derniers kilomètres, plutôt montants, que l’assistance éolienne s’est fait sentir. C’est toujours ça.
Ceci dit, il n’y avait pas de quoi décourager un cycliste normalement constitué : j’en ai compté 13 du club, auxquels se sont joints quelques routiers expérimentés venus faire un peu de décrassage. Les autres, ceux qui n’ont pas mis le nez à la fenêtre, faut croire qu’ils n’avaient ni besoin de se décrasser ni envie de se bouffer du vent. On se demande pourquoi. L’aéro-phagie, c’est bon pour la ventilation, ça dilate les bronches, ça ramone les conduits, ça régénère. Disons-le tout net, le vent à vélo est un vin de jouvence.
Certes, ça fait mal aux pattes, mais où serait le plaisir si rien ne résistait jamais sous la pédale ?
Une bonne sortie, donc, avec deux crevaisons, le tarif habituel en cette saison, quelques gouttes de pluie, des bordures, quelques coups de mou, mais de l’énergie à revendre, de la vraie… pas du vent.
Personnellement, j’ai fait le plein de bonnes sensations pour un bout de temps, vu que je vais être interdit d’efforts cyclistes (et autres) pendant un bon mois, et probablement un peu plus.
En deux mots : un gentil chirurgien de Gentilly, un gentleman, en somme, m’a convaincu fort aimablement de venir passer une semaine dans son manoir médicalisé. J’y serai aux petits soins, qu’il m’a promis, au repos complet, logé, nourri. Comment refuser ?
Mais comme il lui aura fallu bricoler sur ma personne, couper, enlever, recoudre, il m’a invité aussi à rester bien tranquille pendant le mois qui suivra. Je ne suis pas contrariant, je l’écouterai. Saison 2013 terminée.
Mais non, je vous rassure, rien de grave. Opération de routine, du moins pour le praticien (en ce qui me concerne, une fois suffira, faut pas abuser des bonnes choses).
Donc, je n’aurai pas le plaisir de voir vos trombines ces prochaines semaines, ce qui me fait regretter d’autant plus de n’avoir pas vu aujourd’hui les joueurs de belote de Bouxières, ni le Flingueur, ni le Doigteur, ni les Collard Brothers, ni le pèlerin de Compostelle, ni Joseph, ni Marie (?), ni Pierre ni Jacques et aucun des autres apôtres, et pas non plus l’archange Gabriel.
Le vrai drame, en fait, c’est que je n’aurai rien à raconter et que vous allez être privés de lecture. Vous vous en remettrez, je sais. Et je compte bien en faire autant.
Bon vent, bon vélo !
Reynald