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Compte rendu P 3 (1er avril 2025, Ligny-en-Barrois)
La pêche miraculeuse
Troisième sortie de l’année, toujours pas de report, pas de pluie, fraîcheur le matin, du soleil, du vent vif et glacial à volonté. Un parcours excellement conçu par David et Claude, qui ont été assez malins pour nous faire passer par Poissons en ce 1er avril. Et la pêche a été bonne, puisque leur filet a ramené pas moins de 36 créatures frétillantes au départ de la ligneuse « Ligny », soit dit sans langue de bois – je vous laisse méditer sur cette blague bien vaseuse, la vase de Poissons, en somme – ce qui fait deux contributions d’un coup au concours en cours du paludoludiverbisme, la fête !). Bref, on aurait dû être 41 au départ, mais des défections de dernière minute ont ramené la jauge à 36, une belle prise tout de même :
Édith ANGEL – Serge AUDINOT – Pierre BECK – Francis BERTHIER – Fabien BOTHIEN – Jean-Marie CAEL –Nadine CLÉMENT – Bernard CUNY – David DANIAUD – Gilles DELABARRE – Patrick DESCHARNES – Claude DIETMANN – Francis DUVAL – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Jean-Claude HURET – Smail IDRI – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Sylvain MEURANT – Dominique PERRET – Claude et Colette PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Patrice RÉMY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – François SAGNARD – Daniel SMALCERZ – Dominique TISSERANT – Marie-Caroline TRIOT – Pierre VALLOIS – Jean-Pierre VALTER – Michel VILLEMIN
Outre la participation exceptionnelle de David et Marie (les locaux ligneux, qui envoient du bois), vous relevez le retour de Smail (le moniteur de vélo-école), apparu lors de la dernière sortie 2024, et celle d’un invité, Francis Berthier, le petit nouveau que nous avons hélas perdu en route. Par ailleurs, vous ne comptez que 4 dames (contre 7 lors des Retrouvailles) – certes, tout ce qui est rare est précieux, mais faut recruter, les filles ! Quant aux pilotes de VAE, ils ont répondu présents, trop contents d’une assistance spécialement bien venue par vent fort et montées nombreuses, ce qui tombait bien, le très beau parcours du jour étant vallonné à souhait et exposé à merveille au mistral lorrain.
On a pu vérifier hier qu’organiser un groupe 1bis (grand parcours à allure modérée) était judicieux : j’en étais, nous étions 10, qui avons réussi à demeurer ensemble, en ménageant des regroupements réguliers au terme des grimpettes. J’ai appris que les deux autres groupes s’étaient semblablement auto-gérés au mieux, celui du petit parcours et celui des Vite-Vite-Vite. Faut que ça dure, les amis ! Seule ombre au tableau, outre la perte du néophyte Berthier, la sortie du restaurant : il est et il sera impératif de vérifier, avant la reprise, que tout le monde est prêt à remonter sur les biclous. Hier, il semble bien que les premiers coups de pédale ont été donnés alors que certains n’en avaient pas fini avec les formalités de départ. Faire ensuite du chasse-patate avec le ventre plein, ce n’est pas bon pour la digestion.
Un mot sur la découverte du jour : « le col des lacets de Mélaire » (une pancarte le précise, 356 m). Il fallait le « mélériter », a dit Jean-Paul : telle est sa remarquable contribution au concours des jeux de mots vaseux. C’est vrai qu’il ressemble à l’Alpe d’Huez, ce col de la Petite Suisse poissonneuse, mais en format réduit, très réduit, minuscule, quoi. Mais il est bien joli, il invite à la promenade, il a, comme l’ensemble du parcours d’hier, un goût de reviens-y : on y reviendra, par temps très doux, un jour où le vent se fera oublier !
Pour ne pas terminer ce compte-rendu du 1er avril en queue de poisson, partons à la pêche aux expressions de circonstance, histoire également de conjurer la poisse – ben oui, la poisse poisseuse qui nous a accablés l’an dernier (année du record des reports). Allez, ne marinons pas (surtout pas, pédaler avec un bracelet électronique, ce ne serait pas commode), et s’il vous plaît, pas de queue de poisson lors des prochaines sorties, c’est visqueux, c’est dangereux. Le mieux serait d’être heureux comme des poissons dans l’eau, mais sans la flotte ! Et heureux d’être toujours guidés par notre poisson-pilote (une pensée pour le capitaine Bernard), abrités par le poisson volant (une pensée pour le juvénile Denis), escortés par les gentils poissons-chats, mâles et femelles (suivez mon regard), mais préservés des requins-marteaux, des poissons-scies, des maquereaux et des maquerelles (au choix, parmi les non-VVV, cela va sans dire).
Ne me dites pas que j’ai noyé le poisson : je me suis contenté d’appâter, pour que la pêche aux participants soit plus fructueuse encore, et que vous l’ayez toujours, la pêche, hommes et femmes de caractère, qui n’avez rien à voir avec celles et ceux qui ne sont ni chair ni poisson. Je le pressens, et je m’en réjouis : vous me recevez cinq sur cinq, vous êtes tout ouïe, vous mordez à l’hameçon, votre moral n’est pas près de s’écailler, vous nagez dans le bonheur … Et comme l’a dit Jésus à Simon, après la pêche miraculeuse du lac de Tibériade : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras ».
Reynald, le 2 avril 2025
Compte rendu P 2 (18 mars 2025, Nomény)
VVV : Une Ventrée de Vent Vif
Oui, le vent : l’acteur principal de la deuxième sortie en plaine, ce fut sans conteste le vent, le Vent majuscule. On dit prendre un « bol d’air », mais un bol c’est trop peu dire quand il faut s’en manger une pleine barrique de ce vent éreintant qui a freiné, le matin, les ardeurs des 26 valeureux, avant de les propulser à grande vitesse l’après-midi – une véritable leçon d’énergie éolienne :
Michel ANDRÉ – Édith ANGEL – Jean-Marie CAEL – Jean-Luc CHAPELLE – Nadine CLÉMENT – Anne et Franck CORNU – CUNY Bernard – Claude DIETMANN – Francis DUVAL – Gilles FLOQUART – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Reynald LAHANQUE – LEONET Denis – Sylvain MEURANT – Jean-Louis MOREAU – Dominique PERRET – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Patrice RÉMY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ – Dominique TISSERANT – Jean-Pierre VALTER
La plupart des couples présents lors de la première sortie n’étant pas disponibles, c’est à la fois le nombre des participants et celui des dames qui s’en sont trouvés diminués. Mais deux invités ont été de la partie, qu’on salue et qu’on reverra peut-être (Gilles Floquart, venu une fois l’an dernier, et le Toulois Jean-Louis Moreau). Le fondateur, Gérard R., en était aussi, mais il a été contraint d’abréger sa peine (et son plaisir), pour s’être retrouvé esseulé et quelque peu égaré. J’en profite pour ajouter que nous n’avons pas été parfaits pour ce qui est de la formation des sous-groupes : se retourner et attendre demeurent difficiles, semble-t-il, les nuques sont raides et les jambes impatientes. Mais il incombe aussi à chacun d’éviter de rouler seul, en chasse-patate et au risque de sortir du droit chemin qui mène au restaurant, puis aux voitures. Bref, évitons l’éparpillement.
Il faisait bien frisquet au départ, le soleil brillait, la campagne était riante, le vent s’était levé de bonne heure … et le moins qu’on puisse dire est qu’il était en pleine forme, sûr de lui dans les montées comme dans les descentes, puisqu’on ne cessait pas de le prendre en pleine poire. Pour corser l’affaire, le parcours était aussi riche en faux-plats et en bosses que pauvre en moments de répit. Du plat, oui, on en a eu tout de même, pendant un gros kilomètre, entre Beux et Aube, autant dire entre ça fume et ça se lève (ma contribution du jour au concours du paludoludiverbisme – pour rappel, l’art des jeux de mots vaseux). Il reste que ce parcours, tout en petites routes sans trafic, en larges points de vue, en ondulations généreuses, méritait bien qu’on y produise quelques efforts. Félicitations et remerciements à celui qui l’a conçu, Bernard Cuny.
Moi, je sais que je le referais volontiers, par une journée très douce et un vent très faible, ou par un vent amical qui se renforcerait sur la route du retour, tant il est jouissif de l’avoir dans le dos, le vent vif qui raccourcit les distances et aplanit les montées. Pour peu qu’on ait la chance de ne pas appartenir au groupe des furieux qui, à l’avant, se tirent une bourre monumentale (comme ce fut le cas hier), on goûte alors le pur plaisir de la souveraine balade. La sensation incomparable de faire corps avec les paysages aperçus et traversés à l’allure appropriée qu’ils attendent de nous, humbles et hédonistes pédaleurs.
Deux pages d’histoire pour finir. À peine sur nos vélos, on frôle sur les hauteurs de Nomény les ruines du château de Jeanne de Lorraine, qui fut la malheureuse épouse du roi Henri III, plus attaché à la compagnie de ses célèbres « mignons » qu’aux charmes des dames. En passant, une pensée compatissante pour l’esseulée. Arrivés à Faulquemont, on fait halte au bien-nommé restaurant « Le Faucon », puisqu’à l’origine la cité s’est appelée « Falco », par référence au faucon, un rapace mythologique souvent traité en symbole de pouvoir. Nous avons donc déjeuné sur le mont du faucon, sur les hauteurs de l’ancienne cité minière, tout près du lieu-dit « le carreau de la mine ». Pour autant, nous ne nous sommes pas sentis pourvus, au sortir de table, d’un super-pouvoir, sinon de celui du vent devenu prodigieusement favorable, le dieu Éole nous accordant enfin ses faveurs.
Reynald, le 19 mars 2025
Compte rendu P1 (4 mars 2025 – Maxéville)
La lumière des retrouvailles
L’an dernier, le record de participation pour la sortie des Retrouvailles avait été porté à 30 ; c’est un cycliste de plus cette année, si je compte la présence en matinée de Philippe Costes, un invité de Pierre Beck, et celle en éclaireurs de Nadine R. et de Gilles D., inaperçus mais non pas virtuels. Mais seuls 18 des présents avaient participé à la première sortie de 2024, les autres ont trouvé de dignes remplaçants, sachant que Sylvain M. s’est remplacé lui-même, en étant obligé de troquer son vélo pour sa voiture, qui s’est faite suiveuse, la faute à une épaule endolorie, impropre à la tenue d’un guidon. Les 31 participants :
Édith ANGEL – Pierre BECK – Fabien et Marie Hélène BOTHIEN – Jean-Marie CAEL – Jean-Luc et Joelle CHAPELLE – Nadine CLÉMENT – Anne et Franck CORNU – Philippe COSTES – Gilles DELABARRE – Claude DIETMANN – Francis DUVAL – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Reynald LAHANQUE – Dominique PERRET – Claude et Colette PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Patrice RÉMY – Francis ROCH – Nadine ROESCH – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ – Dominique TISSERANT – Pierre VALLOIS – Jean-Pierre VALTER – Michel VILLEMIN
Le soleil était de la partie, l’enthousiasme était au rendez-vous, les gros rouleurs du début d’année (et de l’hiver) n’ont pas snobé les pantouflards, les arrêts-regroupements ont été respectés, la pause casse-croûte a été d’un excellent rapport qualité-prix, même si son décor minimaliste aurait pu être avantageusement remplacé par l’ère de pique-nique aperçue le long de la piste cyclable (bien jolie) avant le franchissement de la Moselle, qui s’est effectué sur une sympathique passerelle flambant neuf. Au moins, nous saurons que cet emplacement existe.
Vous aurez noté que la participation féminine a été remarquable : 7 dames sur 31 ; et que les pilotes de VAE n’ont pas donné leur part au chien, puisqu’ils étaient 8. Une double tendance qui devrait se confirmer. Mais la palme de la participation revient à la douce lumière qui nous a accompagné tout au long de notre balade inaugurale.
Comme, pour une raison qui m’échappe, j’ai eu envie d’agrémenter ce bref compte rendu d’une évocation de notre sortie sous la forme d’un abécédaire, doublé d’assonances en écho à chacune des 26 lettres initiales, je me sens tenu de vous en faire profiter ((voir ci-dessous).
PS : il semble que Denis Leonet ait effectué également cette sortie, sans nous trouver, pour avoir raté le départ.
Abécédaire des Retrouvailles
Allez, aérez-vous, aéro-dynamisez-vous, athlètes ailés,
Bougez-vous, bannissez bricolage et bonne bouffe,
Cédez au cycle, convergez au Pont fleuri, calez la cadence
Dérouillez en chœur vos dures guiboles.
En avant, c’est parti, prenez votre envol, envoyez les watts,
Filez, les forçats, mais sans forcer, sans vous fatiguer, Gérez vos efforts, ça grimpe à Griscourt et à Gézoncourt, Hâtez-vous lentement vers les hauteurs,
Inspirez, inhalez l’air inimitable de la Petite Suisse,
Jouissez de l’instant, la joie vient toujours après la peine.
Kilomètre après kilomètre, kif-kif la kermesse,
La lettre L est déjà là, elle prélude au M de la montée, lourde ou légère,
Martincourt, Mamey, monts menus mais pas minables,
Non, ne les négligez pas, soyez au niveau, noblement,
Observez, ouvrez les yeux, oyez les oiseaux,
Paix sur la terre aux patients pédaleurs !
Quand vient la pause, on se sustente, sans quiche ni quignon
Rapide repos avant la reprise, rude rampe d’Arry ou riant retour
Sacrée grimpette ou sage sauve-qui-peut,
Tout à gauche pour les uns, tempo tranquille pour les autres,
Utile séparation avant l’unanime union finale des vélocipédistes,
Valeureux Vétérans, vifs et vénérables, véloces et virevoltants.
Watts à gogo, week-ends exclus,
X années que ça dure, sainement, sans xérodermie ni xérophtalmie,
Y a pas à dire, on fait parfois le yo-yo, mais sans pédaler dans le yaourt.
Zen, restons zen, de A à Z !
Reynald le 4 mars 2025