Nancy-ville étape du Tour de France, ça se traduit, entre autres choses, par une manifestation comme celle de ce matin : des randonnées ouvertes à tous, avec inscription gratuite et menues récompenses. Une bonne quinzaine de Randos y ont participé, dont trois vaillants sur le grand parcours (Gaby, Cri-Cri et Marco). Grâce à Michel, Brigitte et Patrick, le club a pu tenir un stand et distribuer nos flyers (le général et le spécial Chardon). Ce fut l’occasion aussi de revoir quelques anciens licenciés, dont Didier Wernert, qui venait d’apprendre que la quille, pour lui, ce serait dans un an: nous le reverrons donc, j’imagine, un peu moins « speedy » et plus en forme.
Les faits marquants ? La chaleur, pour la première fois cette année, le genre qui vous fait perdre deux litres d’eau en trois heures de vélo ! Un parcours agréable, salué au début sur la Meurthe par nombre de hérons et de cygnes, une randonnée verdoyante et bosselée, émaillée de quelques crevaisons (Christian, deux fois, Jean-Marie, qui a dû extraire une pointe avec les dents, faute d’outil approprié). De la solidarité et aucun stress pour ceux qui se sont contentés de se promener et de savourer les prémices de l’été. Pour les autres, qui filèrent dès potron minet, je ne puis rien dire.
Mais ce que je peux affirmer, et déplorer, ce sont les effets d’un départ groupé en ville, car ça vous a un petit air de cyclosportive, qui fait que le naturel revient au galop : feux rouges allègrement grillés, foire d’empoigne pour se retrouver aux avant-postes (si bien qu’un vététiste a failli me faire chuter en me coupant la route), aucune volonté d’attendre les petits copains … un effet TDF, également ? Ce qui serait une regrettable confusion des genres. Mais il est comme ça, le cycliste, même modeste il aimerait être un champion. Alors, il se fait son film, et il n’aime pas être ralenti, que ce soit par le code de la route ou par ceux qui sont en déroute. Depuis belle lurette, je ne nourris plus l’espoir d’y changer quoi que ce soit. Je me contente de trouver à chaque fois quelques bons compagnons, pour qui rouler ce n’est pas foncer.
Un autre bémol, quant à la conception du parcours, ce fut de devoir retraverser Nancy d’ouest en est, parmi les voitures, et avec plein de feux rouges, à griller ou à respecter … Je vote une amende de 10 € pour Cafougnette qui a traversé le bd Lobau sans ralentir et au mépris d’un feu qui de loin était vert, certes, mais qui était devenu orange puis tout à fait rouge. Il s’en est bien tiré, il n’a abîmé aucune bagnole, de même que le licencié du Cyclo club de Metz qui avait fait route avec nous – les deux gaillards, on les avait attendus après chaque grimpette, alors même qu’aucun feu rouge ne nous invitait à le faire …
Conclusion : qui sont les plus fous, ceux qui vous grillent, tout feu tout flamme, ou ceux qui ont le souci de partager le plaisir pris à vélo ? Peut-être que faut de tout, FDT. À ne pas confondre avec TDF, qui veut dire Tour de France, et non pas Tous Des Fous (ou des Fêlés, des Fantoches, des Fonceurs, des Fébriles, des Forbans, etc.). Allez, je m’amuse, le vélo peut être une fête, on le sait bien, « Fête du Tour » ou pas. Puisque le vélo, c’est toujours la fête du tour de roue et qu’il nous revient de vivre chaque sortie comme une façon de faire le tour de la fête. CQFD. Reynald