Ci-dessous compte-rendu de la réunion à laquelle ont participé Reynald et Francis R.
Objet : l’aménagement de l’axe nord-sud, via la rue Jeanne d’Arc
Participants : divers représentants de la mairie et des associations concernées par la pratique du vélo en ville (en particulier EDEN).
D’abord, longue présentation du projet de la ville, où l’on découvre la complexité des travaux à réaliser pour trouver des solutions favorables à la circulation cycliste, de même que la complexité des problèmes connexes (autres usagers, riverains, commerçants). Puis confrontation avec le projet EDEN, plus exigeant en ce qui concerne l’usage du vélo comme pratique alternative (mobilité douce).
Des travaux préparatoires, non encore achevés, ont été nécessaires avant de passer à la phase exécution du projet présenté ; ils consistent à remettre en état les différents réseaux sous chaussée, en particulier celui du gaz (conduites endommagées et dangereuses).
La « coronapiste » de la rue Jeanne d’Arc mise en place mi-2020 a mis en évidence une fréquentation jusqu’à 1000 vélos/jour (octobre 2020), ce qui a conduit la ville dans le cadre des mobilités à proposer un projet d’aménagement de cette voie structurante en 3 phases :
Phase 1 section Poincaré/Gabriel Mouilleron (celle qui est d’ores et déjà réalisée, mais qui demande à être améliorée – suppression des ressauts, sécurisation des intersections)
Phase 2 section Gabriel Mouilleron/Gal Leclerc
Phase 3 section Gal Leclerc/Bd Barthou
Le coût du projet est estimé à 2.5M d’€ avec une participation de l’agence de bassin Rhin/Meuse (300 000 €) pour l’intégration d’un dispositif innovant (enrobés et pavés infiltrants sur zones de stationnement) assurant la collecte et l’acheminement des eaux pluviales.
Durée des travaux : oct. 2021/ été 2022
Le projet prévoit un profil en travers avec une largeur de 2.50 m en piste bi-directionnelle. La réglementation en vigueur (recommandations du CEREMA*), prévoit pour les débits par jour dans les deux sens de 0 à 1500 passages vélo : 3m ; 1500/3000 : 3m50 et > 3000 : 4m). L’association « EDEN » propose une largeur de 3m et, pour valider ce choix, invite les services techniques à procéder à une phase expérimentale (période 1 à 2 mois) pour évaluer la fréquentation et dimensionner autant que faire se peut la largeur entre 2.50 et 3.00m compte tenu des contraintes du site en milieu urbain. EDEN précise (et la mairie est d’accord sur ce point) que ce n’est pas tant l’axe Jeanne d’Arc qui est « structurant » par lui-même que le fait qu’il puisse permettre l’accès à des parcours vélo transversaux, vers le centre-ville ou vers les nombreuses implantations universitaires situées à l’ouest de l’agglomération.
Problème : le choix d’une piste de 3 m de large conduirait à cantonner la circulation auto sur une seule voie, au risque de multiplier les bouchons, et de rendre problématique le passage des véhicules prioritaires (pompiers, ambulances, etc.).
Mais le problème de fond qui émerge petit à petit, c’est celui de la politique des mobilités : à moyen ou à long terme, Nancy, les grandes villes en général, vont-elles opter pour une réduction très forte de la circulation automobile, en développant toutes les infrastructures nécessaires aux mobilités alternatives. Je me suis permis de rappeler la contradiction permanente de la politique du maire historique de Nancy (Rossinot) : développer les transports en commun et multiplier dans le même temps les parkings en ville ! Jusqu’où ira l’audace de la nouvelle équipe municipale ? Affaire à suivre …
Francis et Reynald, le 5/07/21