Un temps de toux, de Toussaint, un temps à ne mouiller ni tous les saints ni tous les cycles. Et pourtant 15 paires de roues vont rouler et dérouler, sans couler ni roucouler, sous les larmes d’un ciel plombé. À l’évidence, il en faut plus pour décourager les ardeurs des rouleurs étanches.
Des petits saints, il n’en manquait pas en ce 1er novembre, sains d’esprit et sympathiques. Le Vatican en avait dépêché deux, San Marco et San Amico, l’un bien allant l’autre mal crevant, pauvre martyr d’un temps de chien. Un temps qui fit deux autres victimes, dégonflées avant que d’arriver, les saints Daniel et Roberto. On a pu aussi relever la présence de Pierre, le saint bâtisseur de parcours, celle de Saint Christophe le protecteur, de Saint Claude le brasseur, de Pierre-hic le buveur, de Saint Sébastien le voluptueux (percé de flèches, il sourit toujours). Et de même la présence du saint patron des Randos, Jean-Michel le deux en un. Sans oublier ceux qui, comme les saints Patrick et Christian, ne goûtèrent qu’à moitié l’onction céleste et qui à peine sur le pont (de Mons) s’en retournèrent bien vite en leur paroisse.
Que ceux que j’oublie me pardonnent, et se consolent : j’ai eu la sanctification trop facile. En vérité, pas un des nommés ne la mérite : voyons, ils sont sympa, mais pas saints ! Ni non plus cinglés ou simplets, faut être juste. Cette fois, je suis sincère, et synthétique : j’arrête là ma singerie du jour. Et je ferai mieux, c’est promis, à la Saint-Glinglin.