Une certaine prudence a prévalu : une dizaine de Randos seulement au RV, car il y avait une menace de flotte dans l’air. Mais c’était une menace en l’air, et pas une goutte ne chut sur nos casques et nos gambettes. Un peu de soleil nous fut même accordé en fin de matinée. Bénis nous fûmes.
Au départ, on comptait aussi une autre dizaine de pédalomaniaques, faite de Kostos de la Porte Désilles. Et pour une fois, il y avait même parmi eux deux damoiselles bien cyclantes, la très fameuse Elisabeth et la plus novice Cécile. Celle-ci m’a confirmé qu’elle allait prendre sous peu sa licence, de même que Denis Grosdidier, également présent : bienvenue au club !
La séparation entre les deux dizaines s’est effectuée dès Custines.
Il faut dire que le parcours du jour nous emmenait droit dans le vent, et que ça peut faire peur, le vent qui souffle fort. Sauf à chevaucher une machine qu’aucune rafale n’impressionne … Ah, quel délice que d’entrer dans le vent comme dans du beurre ! Et quel plaisir que d’abriter les copains en se frisant la moustache, les watts additionnels aidant. Les membres du team Bianchi (Marcel et moi) ont donc pris leur pied, en murmurant un air d’autrefois, « Oh Vive le vent, vive le vent d’hiver / Qui s’en va sifflant, soufflant / Dans les grands sapins verts » …
La balade nous a permis aussi de revoir Francis, qui revenait du chaud soleil de la Casamance, où l’accueillait l’Africain des Baronnies (qui fut le pionnier du Bianchi) ; et de même on a revu Marc H., encore un peu en délicatesse avec son cou : pour la douleur il est servi, mais il n’est pas dit que le servi cale … Quant au Patou des Corbières, il a crevé dès le début, et jamais ne s’en est remis : tout à fait crevé il termina. Pour un familier de la tramontane, c’est un comble.
Allez, vive le vent, vive la bise et la burle, vive le vent d’autan, vive la traverse et la galerne !