• De l’Audax, toujours de l’Audax (25 mai)

Quelques mots sur « le 200 » d’hier, 25 mai 2017 (photos cliquez ici), et un coup d’œil dans le rétro :
Personnellement, j’ai découvert le « brevet Audax » des 200 km en 1993, année de mon adhésion au club des Randos (et du début, tardif, de ma « carrière cycliste »). Année au cours de laquelle j’ai compris également qu’on pouvait faire des sorties de plus de 100 km ! Avec des pauses régulières, un arrêt petit-déjeuner et un arrêt repas sur le coup de midi, c’était presque un jeu d’enfants, même pour un néophyte. Pas d’appréhension, donc, les années suivantes, mais un plaisir à chaque fois anticipé, puis effectif. Même si au gré de la météo, ce fut parfois plus galère que dessert. Orages, pluie continuelle, neige sur la route des crêtes, ou soleil cuisant, on a fait le tour des possibles au fil des années. Une riche expérience, typiquement cycliste.

Le plus souvent, la distance était légèrement supérieure à 200 km, et l’allure plus élevée que les 22,5 km/h réglementaires. Pas rare qu’elle fût plutôt de l’ordre de 25 km/h. D’après mes archives, le « 200 » de 2006 a été le plus long : 236 km ! A l’inverse, celui d’hier aura été le plus court : 186 km. L’âge du peloton augmente, la distance du parcours diminue, les sommets franchis sont moins élevés… Tendance inéluctable ? Probable, mais on peut se dire aussi que nul n’est à l’abri d’un coup de jeune (on se rassure comme on peut) et qu’avec une bonne préparation, chacun aurait pu se hisser, une fois encore, au Champ du feu, au Hohneck ou au Grand Ballon. Disons que nous y retournerons.
Hier, en commençant par « la route des mille bosses » et en revenant par une route elle aussi bien bosselée, on a fait essentiellement du dénivelé en plaine : d’après mes calculs, seulement 650 m au cours des deux ascensions du jour (le col de Surceneux et la longue côte de Liezey) et tout le reste (1300 m) au gré des pentes du toboggan.

L’équipée a rassemblé 17 pédaleurs, tous licenciés au club : cette année, pas d’invité occasionnel ou habituel. Dommage. J’en connais qui hésitent désormais à se lever de grand matin, d’autres sont des retraités qui prennent des vacances (je vous demande un peu). Mais il faudra faire savoir que le club n’a pas fermé ses frontières. Pas question de se recroqueviller entre soi !
Quant au parcours et aux pauses restauratrices, il faut savoir gré au grand Nono d’avoir fort bien fait les choses : une abondance de petites routes peu fréquentées, forestières et autres, des routes buissonnières, en somme, presque dépourvues d’engins motorisés, et des haltes rustiques bien jolies, l’auberge de la Cholotte, en pleine nature, et celle de Liezey, avec son immense terrasse, un charmant balcon sur la vallée et le village. Une bonne et belle adresse. Quant au très beau temps dont on a bénéficié, je ne doute pas que Nono, alias le pèlerin de Compostelle, y soit pour quelque chose : pour invoquer les faveurs du Ciel, il s’y entend.
Il nous a même ajouté une petite note d’humour, notre pèlerin : en nous faisant emprunter la piste cyclable du côté d’Anould pour éviter le trafic routier, en allant un peu trop loin sur cette belle piste toute neuve, et donc en devant revenir jusqu’à l’embranchement du défilé de Straiture, par la route, cette fois… Une excellente manière de nous faire comprendre la différence ! Car la preuve en a été apportée : on n’a croisé aucune voiture sur la piste cyclable.

Plusieurs d’entre nous peuvent aussi remercier le docteur Gaby, pour sa démonstration d’étirement, après les 117 km de la matinée : efficace, vraiment, si j’en juge par les bonnes jambes qui m’ont porté après le repas. Technique à populariser. Comme navigateur, Gaby GPS n’est pas encore totalement au point, mais comme coach sportif, je lui tire mon chapeau.
Au chapitre des remerciements, il faut ajouter ceux qui reviennent aux deux occupants de la voiture suiveuse, qui nous ont rendu l’escapade encore plus confortable.

D’autres que je ne remercie pas, ce sont les énergumènes qui ont cru bon de nous agresser (verbalement) au motif qu’on risquait de gêner la course cycliste rencontrée en chemin. Comme quoi on peut être « sportif » et fort mal embouché. De même qu’on peut être sportif et tricheur. A ce qu’il paraît. Nous, au moins, on ne triche pas avec nos vieilles jambes (pardon pour Jérôme, qui a l’âge de notre nouveau président, et tout un avenir cycliste devant lui) : on fait avec, on ne s’en tire pas si mal, ça couine un peu parfois, mais quel pied ! Pourvu que ça dure…
Reynald