• Sortie du 11 novembre : Armistice et Fraternité

Grand soleil et légère fraîcheur. Paix et fraternité. Nulle dissension. Armistice.
En ce jour férié de milieu de semaine, douze pédaleurs ne se sont pas démobilisés. Pour la meilleure des causes. Et des causettes : causette avec le revenant Hervé B., en premier lieu, qui nous a fait le plaisir d’une visite ; exilé du côté de Lille, il ne fait que du VTC, mais cela suffit, manifestement, à le maintenir en forme. Je transmets le bonjour qu’il adresse à tous les absents. On devrait le revoir en fin d’année.
Une causette amorcée, par ailleurs, avec un nouveau « petit nouveau », qui lui aussi a repéré nos sorties grâce à notre site web ; il s’appelle Stéphane, il est à la recherche d’un club, la balade lui a plu, on devrait le revoir.
Douze plus un, ça fait donc treize, qui roulent bien groupés, sans à-coups, sans hostilité, tranquilles, paisibles ; même dans l’effort, quand ça grimpe, c’est plutôt reposant. Et il faut dire que ce parcours de fin de saison, contrairement aux précédents, était aussi vallonné qu’un parcours de printemps : 894 m de dénivelé à mon compteur. Pas mal pour un 11 novembre ! Est-ce que Pierre nous aurait programmé un pic de forme pour Noël ou le jour de l’An ? Je sens qu’à ce train-là 2016 va être un millésime mémorable.

Mais quand on roule à 13, il y a toujours quelqu’un ou quelque chose pour éviter que ça porte malheur : la solution, c’est par exemple que deux étourdis s’égarent du côté de Tantonville… perdus, disparus, le Jicé et le Nono ; pas trouvée, la charmante petite route d’Omelmont. C’est pourtant clair, le parcours (qui est « sacré », tout le monde le sait) prescrivait de passer par là, par la D9c, c’était écrit, pour filer ensuite sur Vézelise : ils ont fait quoi, nos égarés ? On a eu beau rouler tout doux, faire la pause à l’endroit prévu, leur laisser une chance… On imagine qu’ils ont tout de même trouvé le chemin du retour. Mais allez savoir…

Car ce qui est inquiétant, c’est cette perte de la faculté d’orientation chez des sujets somme toute encore jeunes, ce sont ces troubles de la mémoire (parce que, tout de même, le parcours, ils en avaient pris connaissance), ces accès d’égarement qui préludent au grand naufrage de la vieillesse… Je me doutais bien que Nono musclor, le pèlerin de Compostelle, ne s’appartenait plus tout à fait, à force de marcher comme un damné, et de suer comme un forcené dans une salle de torture, mais je ne pensais pas que le mal avait déjà fait de tels ravages. Pauvre brebis égarée, qui a dû, en plus, fourvoyer le trop influençable Jean-Claude, qui, lui, se garde toujours d’examiner le parcours, tant sa confiance est grande envers ses petits camarades. Cette confiance l’honore, mais sa légèreté le condamne.

Bref, c’était le 11 novembre, et on est rentrés à 11.
Dimanche prochain, c’est le 15, et le 22 le suivant : les abstentionnistes sont prévenus.
Reynald

PS : on a appris que l’ami François (Benigna), notre fidèle chauffeur lors des 200 de l’Ascension, s’était à nouveau pris une grosse gamelle, et qu’il s’est abimé le portrait. On lui souhaite de tout cœur de bien se rétablir.

PS bis : lors du RV, on a eu le bonjour de quelques amis habitués des sorties VVV, et puis au revoir : je suis bien obligé de le constater, on est pas assez bien pour eux… A moins que ce soit le contraire ? Vous auriez tort, les cadors : on est toujours le cador de quelqu’un d’autre, et donc pour l’un le toquard de l’autre. Armistice. Pax et Fraternitas !