C’est bien par sa présence, cette fois, après deux épisodes de plein brouillard, que le soleil a brillé. Et brillé comme il ne l’a pas souvent fait en juillet et août. Une sortie estivale en somme, quelque peu décalée, et d’autant plus appréciée. Une sortie toute en douceur, lumière légèrement tamisée, tiédeur de l’air, ambiance feutrée… rien de trop, pour une fois, que du modéré, du tempéré, du modeste, mais tellement délicieux. Si un jour on fait du vélo au paradis, c’est peut-être ce genre de sensations qu’on éprouvera, non ? On peut rêver. Je rêve. Mais je ne demande pas le Pérou, vous l’aurez noté.
J’ai à nouveau compté 22 participants pour cette estivale escapade, les mêmes que la dernière fois, à deux ou trois unités près, il me semble, puisque ni Franck ni Bernard n’en étaient, non plus que le jeune Xavier, mais qu’à l’inverse le tonton flingueur de Bouxières a fait son grand retour parmi ses amis lorrains, après avoir écumé les routes de France (bref, on a eu le bonjour de Marcel, et de Charlotte, évidemment). Et les autres « revenants » du jour, voyons, voyons… je vote Cri-cri V8, mais je ne suis sûr de rien, et il m’en manque un. Ce dont je suis sûr : c’est Jean-Luc, un autre petit gars de Bouxières, qui s’est porté volontaire pour jouer le rôle de vélo-balai, au motif qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de le faire, vu qu’il a cette année plus bâti que pédalé. Examen de passage réussi, parfaite vigilance, aucune perte à déplorer.
La douceur de l’air, la beauté de la campagne et des bois, le relief peu accidenté du parcours, tout invitait à lever la tête, et à ne pas abuser du braquet. Du moins jusqu’à la pause : nul doute que le premier groupe s’est ensuite dérouillé les gambettes, pendant que le second a continué d’admirer les premières couleurs de l’automne. Et, personnellement, comme aujourd’hui j’ai écouté la voix du bon sens, rien ne m’a obligé à me fourrer la tête dans le guidon. Ce fut donc pour moi comme pour pas mal de monde une des sorties les plus jouissives de l’année. On s’en souviendra.
Le mot du jour, signé Jean-Luc (comme quoi on peut manier le balai et réfléchir en même temps) : « les Randos, c’est le plein emploi » (au vu du grand nombre de participants). Un exemple pour ceux qui nous gouvernent. Et en plus on turbine le dimanche, retraités compris. Remarquable, vraiment. Une leçon d’économie appliquée.
A dimanche prochain (ou à jeudi, pour ceux qui en ont le loisir : le rendez-vous de jeudi dernier a bien marché – si la météo est bonne, on le reconduira – confirmation suivra d’ici mardi).